Rien de précis ne s'attache à l'histoire du village proprement dit. C'est davantage celle du territoire qui a fait l'objet de plus d'attention de la part des différents auteurs (voir "territoire communal").
Le recensement de population dispose de chiffres discutables. Cela pourrait expliquer la forte chute démographique entre 1851 et 1872 (de 578 individus à 209). En 1881, le chiffre reprend une base qui semble plus probable (464) et diminue ainsi progressivement jusqu´en 1936 (399). Le nombre de maisons présente cette même diminution puisque le village passe de 135 habitations en 1882 à 114 en 1936.
Sur l´ensemble du village, au début du 19e siècle (cadastre napoléonien), les logis sont situés soit en fond de cour, soit sur rue, toujours orientés vers le sud, indifféremment placés parallèlement ou perpendiculairement (plus rarement) à la voie de circulation.
D´après les observations de terrain recoupées avec celles des documents (cadastres napoléonien et actuel), il semble que le centre du village ait été en partie modifié dès la fin du 19e siècle. Dans la rue des Forges, au sud de l´église, un lotissement, occupé en 1828 par une ferme de grande ampleur, a, dès la fin du 19e siècle, accueilli de nombreuses constructions (fermes et maisons de type urbain) en brique. Favières s´est ainsi largement transformé dès cette époque. Les habitations, parfois dépourvues de dépendances, ont été établies sur des fondations anciennes, en brique (soit la façade seule, tout en conservant la structure en torchis et pans de bois pour le reste de la construction, soit les quatre murs, conservant ici aussi la structure et la charpente en bois d´origine), avec annexes agricoles. Le bâti, relativement aéré, s´est donc ainsi concentré.
Au milieu du 20e siècle, d´après les recherches de Bertier (chantier 1425, 1945), trois grands types d´habitat occupaient le village de Favières : des petites fermes à cour ouverte sur la rue en forme de U (15 à 50 hectares), de grandes fermes à cour fermée (50 à 200 hectares) et les maisons de ménagers qui exploitaient la terre, parfois accompagnées de bâtiments sur cour ouverte (disposés en L ou en U). L´écurie était toujours systématiquement située sous le même toit que le logis, en liaison directe avec la chambre du maître.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France.