Une exploitation figure sur le cadastre napoléonien, adoptant un plan totalement différent. En effet, le logis était situé parallèlement à la voie de communication, en léger retrait de celle-ci (contrairement à aujourd'hui). Deux bâtiments indépendants lui étaient perpendiculaires au sud et au nord de la cour. L'est de la propriété était occupé par un petit bâtiment isolé de section carrée (un pigeonnier ?). La ferme a été reconstruite sur le même emplacement mais dans des proportions plus importantes en 1873 : le propriétaire possède le devis, dans lequel le nom des entrepreneurs est indiqué (Demolin, probablement le maçon et Crépin pour les plafonds, probablement plâtrier). Les étables à cochons longeant la rue portent la date de 1911 par fers d´ancrage. La grange sud pourrait avoir été édifiée à cette date (matériaux, modénature).
- inventaire préliminaire, arrière-pays maritime picard
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) SMACOPI
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes Ponthieu-Marquenterre - Rue
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Commune
Favières
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Adresse
456 rue des Forges
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Cadastre
1828
C
52-54
;
2004
C1
1-9
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Dénominationsferme
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Parties constituantes non étudiéescour, remise, étable à chevaux, étable, porcherie, grange, fournil, laiterie, charretterie, bergerie
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Période(s)
- Principale : 3e quart 19e siècle
- Principale : 1er quart 20e siècle
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Dates
- 1873, daté par source
- 1911, porte la date
Cette exploitation, en léger retrait du village, s'articule autour d'une cour fermée sur les quatre côtés de celle-ci. Orienté à l'ouest, le logis en brique occupe le fond de la cour. La cave, peu profonde, est divisée en deux compartiments : le premier réservé au cidre et l'autre tenant lieu de laiterie (au sud). D'une longueur de huit travées, le rez-de-chaussée est légèrement surélevé. Chaque ouverture est ornée d'une clé sculptée en pierre. Le toit à longs pans et croupes est en ardoise avec faîtière et arêtiers en zinc. Les pièces sont ainsi distribuées, du nord au sud : deux chambres, une salle à manger, un couloir (pavé de carreaux et briques), une cuisine (idem) avec fournil, une seconde salle. La première salle a conservé sa cheminée picarde avec foyer à la prussienne, dont le fond est recouvert de carreaux de céramique de Vron. Les deux petites cavités permettent de conserver les denrées craignant l'humidité. La charpente est en chêne, les sablières, bastings, chevrons, madriers et voliges de la toiture sont en sapin. Toutes les pièces sont pourvues d'un plafond mouluré et sont desservies par un couloir situé à l'est de la construction. L'escalier permettant l'accès au grenier est visible dans la cuisine. Dans le prolongement de la partie habitable, un petit bâtiment en torchis et pans de bois, couvert d´un toit à longs pans, dissimule un comble accessible par une lucarne à fenêtre pendante permettant l'engrangement. Au nord de la cour, se situe la grange en torchis et pans de bois sur solin de brique aux chaînes d'angle et jambes harpées également en brique avec remplissage de galets. Une partie du soubassement dispose d'un décor en opus spicatum. La partie centrale de l'édifice, formant un couloir traversant menant aux pâtures, délimite l'aire de battage (le toit définit un décrochement plus long et plus bas à cet endroit). Le toit à longs pans et croupe à l'ouest est en tuiles. Le pignon oriental est couvert d'un essentage de planches. De petites ouvertures y sont pratiquées. Un second bâtiment, la charretterie, lui est parallèle au nord. Il dispose d'une structure en pans de bois ajourée. Le long du côté occidental (le long de la rue) se déploient les porcheries. La maçonnerie est réalisée en brique pour les chaînes d'angle et jambes harpées avec remplissage de galets. Elles se composent de sept compartiments, chacun éclairé d'une ouverture semi-circulaire. Le toit à longs pans et croupe au sud est couvert en pannes. De l'autre côté de l'entrée, au sud-ouest de la cour, se situe la bergerie, petit bâtiment construit sur solin de galets et briques jaunes avec maçonnerie en pans de bois et torchis. Le mur gouttereau oriental (sur cour) est percé de deux portes et de plusieurs ouvertures à la corniche. Le toit à longs pans et croupe au nord est couvert en pannes. Tout le côté sud est occupé par la grange en brique. Chaque travée est matérialisée par la présence d'un pilastre saillant en briques jaunes, matériau également utilisé à la corniche en opus spicatum. Une grande porte à double battant permet l'accès à l'aire de battage. Les murs à mi-hauteur que l´on peut voir à l'intérieur sont en fait les supports de battage des blés. La partie orientale de l'édifice est réservée aux deux caves semi-enterrées (dites plats-culs localement) pour les betteraves, surmontés toutes deux d'un grenier accessible par les ouvertures pratiquées dans le surcroît. Le toit à longs pans, relativement plat, est en pannes. Le pignon oriental est découvert.
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Murs
- torchis
- brique
- essentage de planches
- pan de bois
- galet
- appareil mixte
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Toitsardoise, tuile
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Étagessous-sol, en rez-de-chaussée surélevé, comble à surcroît
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Couvrements
- charpente en bois apparente
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Couvertures
- toit à longs pans
- croupe
- noue
- pignon découvert
- pignon couvert
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État de conservationétat moyen
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Techniques
- céramique
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Représentations
- ornement géométrique
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
Cette exploitation est atypique en raison de la qualité de la construction (logis et bâtiments agricoles) et de leurs dimensions. Le logis rappelle davantage les constructions urbaines que les logis des fermes traditionnelles de l'arrière-pays maritime, par l'utilisation de la brique, le décor qui orne les plafonds des pièces, leur hauteur imposante et la présence de nombreux couloirs.
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de la Somme
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) SMACOPI
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- (c) SMACOPI
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- (c) SMACOPI
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Documents figurés
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Favières. Plan cadastral, 1828 (AD Somme ; 3 P 1348).