Aubenton est dès l'époque gallo-romaine le site d'une enceinte fortifiée de forme quadrangulaire, située sur la voie romaine allant de Brunehamel à Aubenton. Au 10e siècle l'agglomération est citée comme dépendante du Vermandois. Vers 1044 a lieu le début de la 1ère campagne de construction de Notre-Dame d'Aubenton, qui s'achève vers 1176. Au 13e siècle, Aubenton dépend de la seigneurie de Rumigny, dont le seigneur Nicolas V accorde une charte de commune définissant un maire, des échevins et des jurés. La prospérité de la ville, fondée sur le commerce du vin et la fabrique des étoffes, se traduit par la construction d' édifices dont ne subsistent plus que les caves ayant également servi de souterrains refuges, et la création d'une 2e paroisse, Saint-Nicolas, dont l'église est construite en 1257-59. Le décor de son portail indique qu'elle est liée à la corporation des foulons. En 1271, il est fait mention d'un béguinage créé par la fille de Henri de Lambercy, et d'une maladrerie. Le siège et le pillage de la ville en avril 1340 aboutit à la destruction de la plupart des habitations et une chute démographique sanctionnée en 1348 par la reconstruction des fortifications sur une emprise plus réduite, comportant 3 portes et 6 tours dont 2 subsistent encore. La porte de Saint-Nicolas faisait également office de prison. En 1342 est mise en place une chambre à sel, d'autres édifices à caractère fiscal ou administratifs sont également mentionnés dont le moulin banal qui devait exister jusqu'en 1789. Aubenton devient au 16e siècle une place forte et le siège d'une capitainerie. En 1521, le duc de Nassau incendie la ville et l'église qui est restaurée en 1553. En 1527, le comté de Guise est érigé en duché-pairie, et la ville d'Aubenton devient le siège d'un bailliage seigneurial et d'une gruerie et maîtrise des eaux et forêts. Dès 1561 il est fait mention de la halle servant aussi de prétoire et d'hôtel de ville. En 1568 la construction d'un fort au hameau de Ribeauville renforce la défense de la ville. De nombreux édifices sont construits au 16e siècle et au 17e siècle. 1610 est la date traditionnelle de fondation du manoir dit de Charles IV de Lorraine. Les pillages de 1648 et 1653 entraînent d'importantes campagnes de restauration. En 1633, est créé le grenier à sel. La présence d'un collège, attesté depuis le 16e siècle, est renforcé par la création d'un établissement d'enseignement en 1680 sous les auspices de Mademoiselle de Guise. En 1682-83, l'église Saint-Nicolas d'Aubenton est partiellement reconstruite. Outre la présence de brasseries et de moulins, la ville abrite au 18e siècle une filature. Aubenton est alors un important lieu de commerce avec près de 6 foires annuelles. En 1761, la création d'une route militaire entre Brunehamel et Aubenton confirme son rôle stratégique, dès la 2e moitié du 17e siècle. La Révolution entraîne de profonds changements, administratifs (avec le choix d'Aubenton comme chef-lieu de canton et la mise en place des institutions correspondantes) et architecturaux (les fortifications étant détruites ainsi que la prison et l'église Saint-Nicolas) . L'installation en 1806 d'une filature sur le site du moulin banal symbolise le développement industriel de la ville qui cependant reste modeste tout au long du 19e siècle ; on mentionne en outre des brasseries, des briqueteries et des carrières. La destruction de la halle et la construction de l'hôtel de ville en 1868-69 accompagnent la grande campagne de construction de demeures à l'emplacement du quartier du Jeton détruit par un incendie en 1868 ; l'école des filles y est édifiée en 1876. L'inauguration de la gare le 20 décembre 1885 concrétise le développement du faubourg de Saint-Nicolas. Les importants travaux de reconstruction et d'aménagement de l'église Notre-Dame, à partir de 1881 entraînent la destruction des maisons accolées à l'édifice, la dernière ne le sera qu'en 1938.Si la 1ère Guerre mondiale amène peu de démolitions, les bombardements et combats de 1940 et 1944 détruisent certains pâtés de maisons et endommagent l'église Notre-Dame. Le pont sur le Thon et la poste sont reconstruits en 1951. Outre la petite cité ouvrière de la filature, le quartier des écoles et le lotissement dit Cité Jean Mermoz sont les principales constructions de la 2e moitié du 20e siècle.
- inventaire topographique, canton d'Aubenton
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Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes des Trois Rivières - Aubenton
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Hydrographies
le Thon
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Commune
Aubenton
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Dénominationsville
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Période(s)
- Principale : Antiquité
- Principale : 11e siècle
- Principale : 12e siècle
- Principale : 13e siècle
- Principale : 14e siècle
- Principale : 16e siècle
- Principale : 17e siècle
- Principale : 19e siècle
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Typologiesvallée humide
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Contient
- Ancien collège de sœurs des écoles chrétiennes d'Aubenton
- Ancien grenier à sel d'Aubenton
- Ancien hôtel Collin, actuellement musée Jean Mermoz
- Ancien hôtel de voyageurs du Lion d'Or, dit maison natale de Jean Mermoz
- Ancien presbytère d'Aubenton
- Ancienne filature de laine Lucas-Ternaux, puis Collin, puis usine de quincaillerie Collin, puis usine de soierie artificielle des Soies de Compiègne, puis tissage Leclerc, puis Textunion
- Ancienne fortification d'agglomération d'Aubenton
- Ancienne gendarmerie d'Aubenton
- Brasserie Fossier à Aubenton
- Demeure
- Demeure
- Demeure
- Demeure, dite château Lamotte
- Ecole de filles d'Aubenton
- Eglise paroissiale Saint-Nicolas d'Aubenton (détruite)
- Eglise paroissiale fortifiée Notre-Dame d'Aubenton
- Ferme
- Gare d'Aubenton
- Hôtel
- Hôtel
- Hôtel
- Hôtel
- Hôtel de ville d'Aubenton
- Le cimetière communal d'Aubenton
- Maison
- Maison
- Maison
- Maison
- Maison
- Maison
- Maison
- Maison d'industriel, dite Le Chalet
- Maison d'ouvrier agricole
- Maison de négociant en vin puis de notaire
- Maison, boulangerie
- Manoir
- Monument aux morts d'Aubenton
- Souterrains refuges à Aubenton
- Tombeau (cippe) d'Emilie Cochet
Photographe du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.