L'existence d'une maison communale est attestée à Aubenton dès le 13e siècle. En 1561 à l'occasion de travaux entrepris à la halle, située à l'emplacement de l'actuel monument aux morts, il est fait mention que celle-ci abrite au 1er étage les salles de réunion et le prétoire. Vraisemblablement semblable à celle de Landouzy-la-Ville (détruite en 1922), l'adjudication du 20 juillet 1794 décrit un " bâtiment au dessus de la halle et servant anciennement d'auditoire, actuellement occupé par la municipalité et le comité de surveillance de la commune ", les mesures de l'édifice sont de 3 toises sur 6. A cause de sa vétusté, des travaux d'urgence sont entrepris en 1843 et 1844. Le manque de place va amener la commune à envisager d'abord en 1853-54 l'achat de la maison Palloteaux dite la grosse maison (pour y établir la mairie, la justice de paix et les écoles) puis le 8 mai 1857, la décision de construire un hôtel de ville sur la place de la Halle. Les difficultés de financement, partiellement résolus par la décision de détruire la halle et d'en vendre les matériaux ou de les utiliser pour la construction, l'examen des différents projets de l'architecte départemental de l'arrondissement de Laon, Jules Touchard, tout comme le choix de l'emplacement vont retarder l'engagement des travaux jusqu'en 1867. La première pierre est posée le 6 juin 1867, la plaque en plomb de dédicace, retrouvée en janvier 1998 dans les fondations de la porte, donne, outre l'identité de l'architecte, celui de l'entrepreneur Victorien Splingart. La façade porte également la signature de l'architecte Touchard. Les travaux ne s'achèvent qu'en 1868, date portée sur le claveau du linteau de la porte. Le premier étage abrite la salle des mariages et la salle de Justice de Paix qui exista à Aubenton jusqu'au lendemain de la 2e guerre mondiale. Cet édifice de style néo-classique a été construit sur l'emplacement d'un hôtel ou d'une demeure dont subsistent les étages de sous-sol formant les caves ou souterrains refuges d'époque médiévale qui caractérisent l'habitat urbain d'Aubenton. Ils sont datables du 13e siècle. L'escalier tournant en charpente et maçonnerie comporte pour le 1er volet une rampe qui pourrait être un élément de réemploi de l'hôtel disparu.
- inventaire topographique, canton d'Aubenton
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes des Trois Rivières - Aubenton
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Commune
Aubenton
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Adresse
place de l' Eglise
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Cadastre
1986
B2
261
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Dénominationshôtel de ville
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Parties constituantes non étudiéessouterrain refuge
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Période(s)
- Principale : 3e quart 19e siècle
- Secondaire : 13e siècle
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Dates
- 1868, porte la date, daté par source
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Auteur(s)
- Auteur : architecte départemental signature
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Auteur :
Splingart Victorienentrepreneur de maçonnerie signatureSplingart VictorienCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
L'hôtel de ville comporte un rez-de-chaussée surélevé, sur 2 étages de sous-sol voûtés en berceau de brique et de moellon et pierre de taille calcaire. On accède à ces caves ou souterrains refuges par un escalier droit en maçonnerie. L'étage carré est desservi par un escalier tournant à jours en maçonnerie jusqu'au 1er étage, en charpente pour accéder au comble à surcroît. L'élévation antérieure, à trois travées ordonnancées, est en pierre de taille moyen appareil et présente un décor architecturé de style néo-classique. Le fronton cintré comporte, outre un décor en relief dans la masse représentant les armoiries d'Aubenton et les symboles de la Justice, un cartouche contenant un élément en marbre veiné portant l'inscription " Hôtel de Ville/Justice de Paix ". Cette élévation antérieure présente un toit brisé en ardoise. Les deux lucarnes sont en zinc. L'élévation postérieure est en brique, la corniche présente une modénature en relief en brique, elle est couverte d'un toit à longs pans en ardoise synthétique.
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Murs
- calcaire
- brique
- pierre de taille
- moyen appareil
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Toitsardoise, matériau synthétique en couverture
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Étages2 étages de sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, comble à surcroît
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Couvrements
- voûte en berceau en brique en tas de charge
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- toit à longs pans
- pignon couvert
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie, en charpente
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Techniques
- sculpture
- céramique
- menuiserie
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Représentations
- pilastre
- ordre ionique
- fronton
- cartouche
- armoiries
- drapeau français
- balance
- tables de la Loi
- palme
- symbole de la justice
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Précision représentations
Ordre corinthien, pilastre, fronton sur l'élévation de la façade. Les armoiries d'Aubenton (un château avec deux tours d'or au château ouvert de gueules, couvert et girouettes, cajouté de sable) surmontent un décor symbolique du pouvoir judiciaire.
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Éléments remarquablesélévation, escalier, souterrain
Cet hôtel de ville est particulièrement représentatif de l'architecture du pouvoir civil et judiciaire du milieu du 19e siècle où l'emploi d'un vocabulaire classique et antiquisant affirme le poids de la Loi et de l'Etat français, et tout particulièrement dans le chef-lieu de canton.
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