Une activité de brasserie est mentionnée à Aubenton dès l'Ancien Régime, en liaison avec l'activité des différents moulins et la présence de la rivière du Thon. De même, au cours du 19e siècle de nombreux textes ou décisions municipales continuent à attester la présence de petits ateliers de fabrication à la limite de l'artisanat et de l'industrie. En 1883 il y a à Aubenton pas moins de 6 brasseries, dont celle dite Fossier qui est la plus importante la seule dont les bâtiments soient encore en place. Si le logement patronal semble dater du 3e quart du 19e siècle, les bâtiments de la brasserie portent, sur l'élévation nord, la date 1877 sur des médaillons en pierre calcaire surmontant les trois oeils-de-boeuf. La brasserie n'a cependant conservé aucune machine. Le logement patronal dont les deux élévations comportent un décor et une modénature à forme architecturale assez monumentale, particulièrement perceptible dans l'encadrement des portes imitant l'architecture gréco-romaine. Le souci et la qualité du décor se retrouve à l'intérieur, les pièces principales du rez-de-chaussée comporte outre des lambris de revêtement de style néo-rocaille et des cheminées en marbre polychrome, un ensemble de plafond à décor stuqué et peint.
- inventaire topographique, canton d'Aubenton
- patrimoine industriel
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- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes des Trois Rivières - Aubenton
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Commune
Aubenton
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Adresse
10 ruelle Fossier
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Cadastre
1986
B2
225
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Dénominationsbrasserie
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Appellationsbrasserie Fossier
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Parties constituantes non étudiéesjardin, logement patronal
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Période(s)
- Principale : 3e quart 19e siècle
- Principale : 4e quart 19e siècle
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Dates
- 1877, porte la date, daté par source
Le logement patronal possède un sous-sol, le rez-de-chaussée surélevé est doté d'un solin en pierre de taille calcaire, le reste des élévations est en brique, avec un encadrement des ouvertures en pierre calcaire. Le bâtiment est cantonné de 4 pilastres doriques. Le couloir central avec en son milieu un escalier tournant en charpente permet de distribuer les 4 pièces principales à chaque niveau. Les bâtiments de la brasserie, formant un plan en L, sont en brique, couverts de toits à longs pans à pignon couvert, le pavillon formant angle est couvert d'un toit en pavillon. La totalité des élévations est dotée d'une couverture en ardoise synthétique. Le jardin à l'arrière du logement patronal est ceinturé d'un mur de clôture en brique.
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Murs
- brique
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Toitsmatériau synthétique en couverture
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Plansplan régulier en L
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Étagessous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, comble à surcroît
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- toit en pavillon
- toit à longs pans
- pignon couvert
- croupe
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant en charpente
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Énergies
- énergie thermique
- produite sur place
- machine à vapeur à piston
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Techniques
- sculpture
- peinture
- décor stuqué
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Représentations
- pilastre
- ordre toscan
- ordre antique
- feuillage
- fleur
- pigeon
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Précision représentations
Les angles du logement patronal sont ornés de pilastres à ordre toscan, l'encadrement des portes dérive de l'ordre antique. Les plafonds des pièces principales du rez-de-chaussée comportent un décor stuqué de guirlandes de feuillages et de fruits avec des pigeons, encadrant des décors peints en trompe-l'oeil imitant des nuages ou des ornements à forme végétale.
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Statut de la propriétépropriété privée
Cet édifice est particulièrement remarquable par sa qualité architecturale et la présence de ses décors intérieurs.
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.