Dossier de présentation du mobilier IM62003972 | Réalisé par
Girard Karine (Rédacteur)
Girard Karine

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.

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  • patrimoine de la Reconstruction
  • enquête thématique régionale, La première Reconstruction
  • mobilier et objets religieux
Le mobilier de l'église paroissiale Saint-Nicolas de Bapaume, Église paroissiale Saint-Nicolas de Bapaume
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes du Sud-Artois

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On peut répartir les objets en plusieurs ensembles (se reporter au plan pour leur situation dans l'édifice) :

- le mobilier :

A : fonts baptismaux

B : confessionnaux

C : banc d’œuvre

D : maître-autel

E : autel secondaire

F : chaire à prêcher

G : orgue

H : autels latéraux

- les verrières :

- Ensemble des cinq verrières historiées du chœur de l'église Saint-Nicolas de Bapaume : la Trinité et scènes de la vie du Christ

- Ensemble de cinq verrières historiées de la chapelle Notre-Dame-de-Pitié : scènes des sept douleurs de la Vierge

- Ensemble de neuf verrières historiées des fenêtres hautes de l'église Saint-Nicolas de Bapaume : scènes de la vie de la Vierge et apparitions mariales

- Ensemble des verrières historiées des huit chapelles latérales de la nef de l'église Saint-Nicolas de Bapaume

- Ensemble de six verrières à décor floral du transept de l'église Saint-Nicolas de Bapaume

 

 

- les tableaux :

(pour plus détails, voir annexe : Liste et description succincte des tableaux, décors muraux et sculptures de l'église Saint-Nicolas de Bapaume qui ne font pas l'objet d'une notice)

T1 : Tableau commémoratif des morts de la première guerre mondiale. Daniel Langlet, 17 juillet 1920 (signature et date aux pieds de la Vierge). Huile sur toile, cadre en bois peint. Ouverture cadre : 194 x 233 cm, avec cadre : 222 x 261 cm.

T2 : Transfiguration. Lucien Langlet, sans date (signature en bas à droite). Huile sur toile. Ouverture cadre : 80 x 129 cm, avec cadre : 100 x 149 cm.

T3 : Vierge à l’enfant. Daté et signé en bas à droite : Jeucman ou Jewman, 87 (1887 ?). Huile sur toile. Ouverture cadre : 108 x 195 cm, avec cadre : 130 x 217 cm.

T4 : Commémoration des missions. Lucien Langlet, sans date (signature en bas à droite). Huile sur bois en trois panneaux. 600 x 250 cm. Tableau initialement fait pour la Maison diocésaine d'Arras. Déposé à l'église Saint Nicolas en 2016.

T5 : Nativité. Lucien Langlet, 1958 (signature et date en bas à droite). Huile sur bois. Ouverture cadre : 213x 119 cm, avec cadre : 225 x 131 cm. Une petite plaque à côté du tableau précise qu'il s'agit d'un don de la famille Sintive-Widiez.

S1 à S14 : stations du chemin de croix

- les décors muraux

(pour plus détails, voir annexe : Liste et description succincte des tableaux, décors muraux et sculptures de l'église Saint-Nicolas de Bapaume qui ne font pas l'objet d'une notice)

M1 : panneaux en bois sculpté provenant de l'ancienne abbaye d'Arrouaise. Fin XVIIIe siècle. 114 x 147 cm. D'après Dégardin, ils servaient avant-guerre de portes de placard dans la sacristie. Ils sont installé dans le déambulatoire derrière le chœur.

M2 : fresque (faux décor de mosaïque)

- l'orfèvrerie liturgique

(pour plus détails, voir annexe : Liste et description succincte de l'orfèvrerie liturgique de l'église Saint-Nicolas de Bapaume qui ne font pas l'objet d'une notice)

- croix reliquaire

- ciboire avec émaux

- ostensoir - monstrance

- aiguière

- ensembles de ciboires et patènes

- ensembles de patènes

- les vêtements et ornements sacerdotaux

(pour plus détails, voir annexe : Liste et description succincte des vêtements et ornements sacerdotaux de l'église Saint-Nicolas de Bapaume qui ne font pas l'objet d'une notice)

- Bannière de procession "Ligue patriotique des françaises - Comité de Bapaume"

- Bannière de procession "Immaculée Conception"

- Bannière de procession "Confrérie du Saint Sacrement - Paroisse de Bapaume"

- Bannière "Eucharistie"

- Chasuble à décor de croix celtiques

- Chasuble à décor de roses

- Chasuble à décor de croix celtiques et de fleurs de lys

- Ensemble dalmatique et chasuble en drap d'or

- Étole avec motif de croix celtique

- Étole avec motif de fleurs en chaîne

- Voile huméral

- les groupes sculptés

(pour plus détails, voir annexe : Liste et description succincte des tableaux, décors muraux et sculptures de l'église Saint-Nicolas de Bapaume qui ne font pas l'objet d'une notice)

- pietà du 15e siècle (autel secondaire)

- pietà commémorative de la seconde guerre mondiale (sous le porche du clocher)

 

L'église a perdu tout son mobilier pendant la première guerre. A partir de sa reconstruction, en 1924, le conseil municipal et le conseil de fabrique n'ont de cesse de reconstituer ce qui a été perdu. Seule la Piéta du 15e siècle, qui avait été cachée dans sa cave par un particulier au début du conflit, a échappé à la destruction pour retrouver sa place dans l'église dès la fin des travaux, de même que les deux panneaux en bois du 18e provenant de l'abbaye d'Arrouaise installés dans le déambulatoire. Quelques dons de particuliers ont par ailleurs permis la commande de vitraux ou de mobilier.

Les recours déposés successivement auprès du tribunal des dommages de guerre d'Arras (décembre 1926) et de la Commission supérieure des dommages de guerre (octobre 1927) n'ayant pas abouti, le montant finalement accordé à la ville de Bapaume pour la reconstitution du mobilier de l'église est celui proposé dès octobre 1926 par la commission cantonale. Il est de 150 000 francs. Comme pour la reconstruction de l'église, cette créance est déléguée à la coopérative de reconstruction des églises du diocèse d'Arras (la Diocésaine), à laquelle la ville a adhéré en octobre 1921. Cette dernière s'occupe de recruter les artisans et de suivre les paiements, le conseil municipal se contentant de valider les propositions qui lui sont soumises par la Diocésaine.

On sait par une lettre du 30 avril 1929 que le doyen réclame deux autels, la réparation des fonts, des stalles, deux confessionnaux, une table de communion (Archives départementales, 10R 21/52). En mai 1932, un courrier de l'architecte Bidard indique que ce mobilier n'est toujours pas réalisé et que le doyen souhaite que la peinture des voutes soit réalisée avant d'installer du mobilier dans l'église. Dans un courrier du même mois, le doyen précise "qu’un mobilier, même très riche, ne fera aucun effet dans l’église, à cause de la mauvaise couleur des briques et du crépi qui n’adhère pas bien aux murs". Ces travaux n'ont été achevés qu'en mars 1933. En avril 1933, dans un numéro de l’Écho de Bapaume, le curé peut enfin se féliciter de voir son église embellie et meublée... au moins pour partie car la chaire actuelle n'a été utilisée pour la première fois que pour la messe de Noël de 1935 ! Dans l'attente du nouveau mobilier, l'église est meublée avec celui provenant de l’église provisoire.

Les nouveaux meubles ne remplacent pas totalement ceux d'avant-guerre : ainsi il n'y a que deux confessionnaux dans la nouvelle église alors qu'ils étaient cinq auparavant, mais le nouvel orgue est beaucoup plus majestueux que l'ancien et ses jeux sont plus étendus !

Les verrières, qui constituent une partie très importante du mobilier, font l'objet de dossiers séparés.

  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Demarquet Frères
      Demarquet Frères

      Orfèvres parisiens, dont le poinçon a été utilisé de 1868 à 1890.

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    • Auteur :
      Chertier Jean-Alexandre
      Chertier Jean-Alexandre

      Orfèvre parisien, dont le poinçon a été utilisé entre 1857 et 1890.

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    • Auteur :
      Nesme Henri
      Nesme Henri

      Fabricant d'orfèvrerie d'église et d'orfèvrerie de table, installé 122 rue Saint-Georges, Lyon.

      Deux poinçons sont connus : un calice entre les lettres H et N dans un losange et les lettres H et N séparées par un point dans un carré. Ils sont insculpés le 25 juillet 1924 et biffés le 31 décembre 1964.

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      Orfèvre
    • Auteur :
      Lenclos Camille
      Lenclos Camille

      En 1926, après une formation à l’école des Beaux-Arts de Lille, Camille Lenclos rejoint l'atelier de Gaston Lefèbvre, son beau-frère. Il acquiert sa notoriété en 1928 après la commande de quatre confessionnaux pour l’église Saint Vaast de Béthune.

      L'atelier connait une période de prospérité pendant les deux périodes de reconstruction qui ont suivi les deux conflits mondiaux. Le changement de liturgie en 1953 marque le début du déclin de l'activité. L'atelier ferme définitivement en décembre 1971.

      (Pour plus de détails sur l'histoire de l'entreprise et les caractéristiques stylistiques de l'atelier Lenclos, voir l'annexe : L'atelier Lenclos : une entreprise au service de la reconstitution du mobilier religieux).

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    • Auteur :
      Maison Joseph Benoit, Nancy (1912 - 2011)
      Maison Joseph Benoit, Nancy

      L'atelier Joseph Benoit est un atelier nancéien. Il a successivement vu travailler Joseph Benoit (1871-1939), puis ses deux fils Henri (1899-1960) et Pierre (1904-1977).

      Au départ en retraite de Pierre en 1969, la société est rachetée par les ouvriers de l’atelier et devient l’Atelier 54. Installé quelques années plus tard à Saint-Nicolas-de-Port (à proximité de Nancy), l'atelier a fermé en 2011.

      (Pour plus de détails sur l'histoire de l'entreprise et les caractéristiques stylistiques de l'atelier Joseph Benoit, voir l'annexe : L'atelier Joseph Benoit : des nancéiens au service des verrières de l'église Saint-Nicolas de Bapaume).

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    • Auteur :
      Langlet Lucien
      Langlet Lucien

      En 1943, il intègre les ateliers de Constant Cléty et Léonce Bocquet à l’École des Beaux-Arts de Lille, dont il sort diplômé en 1947. Les quelques mois passés en Algérie pour son service militaire et la découverte de l'Italie lui font éclaircir sa palette.

      A son retour, il se consacre à la technique du vitrail dans l'atelier du maître-verrier lillois Gaston Surty. C'est avec lui qu'il réalise les vitraux de la chapelle du collège St Jean Baptiste à Bapaume en 1947.

      Il participe aux deux expositions universelles de Montréal (1967) et d'Osaka (1970).

      Il avait son atelier au 18, rue de Douai à Bapaume.

      Il est le fils de Daniel Langlet.

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