D'après Delattre, ce village était nommé Scalbacuis au 10e siècle. La seigneurie appartenait alors à l'abbaye de Saint-Valery. D´après Garnier, le nom évolua ensuite en Destribouis en 1284, Destrebeuf en 1301, Estrebuef en 1337 et Estreboeuf en 1648.
La population du village passa de 175 habitants en 1851 à 198 en 1872 pour atteindre 143 individus en 1936. Le nombre de maisons stagna aux alentours d´une cinquantaine tout au long de la période.
D'après certains habitants, le village aurait connu des destructions lors de la Seconde Guerre mondiale. Un café-dancing, situé en face de la ferme isolée rue de Pendé, dans le quartier dit « Alsace », semble avoir été détruit à ce moment.
D´après observation du cadastre napoléonien, Estréboeuf était traversé par deux routes qui se croisaient pour former un carrefour au coeur de la commune. Mitoyennes par groupe de deux ou indépendantes, les fermes étaient de taille très variées, le logis toujours en retrait de la voie de communication. La plupart disposait d´un plan en U ou à cour fermée. Les parcelles étaient plus ou moins larges. Les dents creuses ont aujourd'hui été comblées.
Il s´est développé, lors de la seconde moitié du 19e siècle à l´est du village et récemment, au sud. L´urbanisation contemporaine se développe largement sur le haut du plateau le long de la RD 48, au sud du village.
Les briques utilisées ici provenaient de la briqueterie de Chepy. A l´origine, les maisons possédaient des plafonds en roseaux sur lesquels la récolte de grains (dite « ch´naille ») était posée. Le roseau, coupé et stocké pour isoler, était parfois tressé.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France.