Les établissements d'enseignement à Villers-Bretonneux
D'après Hareux (2007, tome 2 p. 216), une école de garçons est attestée à Villers-Bretonneux en 1733. En 1746, une maison est acquise (financement Marguerite Outrequin et paroisse) pour loger l'institutrice Marie Lavallard. La maison, située rue de l’Eglise, appartient à Firmin Gaffet, le jardin donne sur le bois du château.
Les archives de l'Inspection académique indiquent que Pierre Sulpice Ligny est autorisé à recevoir des pensionnaires dans la pension ouverte à Villers-Bretonneux, en 1834 (AD 80 ; II. T. 385 et II T. 436). Dans les recensements de 1846 et 1851, Pierre Sulpice Ligny, rentier, habite rue de l’Eglise1.
Marie-Catherine-Thérèse Hordé est autorisée à tenir une école de filles, en 1839. L’école est ouverte rue de l’Eglise2 et accueille 12 pensionnaires en 1846 (recensement de population). Démissionnaire en 1849, elle est remplacée comme institutrice communale par la sœur Marie-Eudoxie BEZES, de Saint-Joseph de Cluny (II. T. 437 et 438), qui appartient à la communauté de Mme de Chantal, installée rue d’Amiens.
La pension de la sœur Chantal est autorisée par le ministre à recevoir des pensionnaires, en 1843. L'établissement pourrait avoir été installé dans une maison construite en 1842 pour Jean-François Leméré, curé de Villers-Bretonneux, complétée d'une chapelle appartenant à Moirez-Dubosc et livrée au culte en 1878 (AD Somme ; 3P799/3). Les recensements de population indiquent que les Sœurs de Saint-Joseph de Cluny, sont installées rue d’Amiens, on compte 4 religieuses et 8 pensionnaires, en 1846, 5 religieuses et 4 élèves, en 1851, et 9 religieuses en 1881. Les recensements de 1906 et 1911 signalent à cet emplacement la pension Guilbert. D'après Hareux (2007, tome 2, p. 217), l'école est fermée en 1890 à 1892.
La pension Choquet est ouverte en 1845, dans une impasse rue Neuve. Le comité d’Amiens fixe à 8 le nombre de ses pensionnaires. Elle est toujours en activité en 1850 (AD 80 ; II. T. 385 et II T. 438). Rue Neuve, une maison est construite en 1844 pour Jacques Ignace Choquet (AD Somme. Série P. 3P799/3). Le recensement de 1846 y signale un instituteur communal, un sous-maître et quatre pensionnaires. D'après Hareux (2007, tome 2, p. 258) Choquet est instituteur de 1834 à 1850.
La pension Maillart est autorisée en 1848, malgré l’avis défavorable du comité d’Amiens (Déjà depuis longtemps M. Maillart a des pensionnaires), qui fixe à 8 le nombre de ses pensionnaires (AD 80 ; II. T. 385 et II T. 438). Dans les recensements de 1846 et 1851 Hubert Maillart, instituteur privé, habite rue d’Amiens ; il loge 4 élèves. L’activité de la pension est encore attestée en 1862 (almanach du commerce, p. 2426) et 1869 (liste électorale).
La liste des lauréats du certificat d'études primaires donnée par Hareux (2007, p. 161-171) signale également le pensionnat de Louis Cimetière (1881, 1882, 1886, 1888, 1891), l'école libre de soeur Anselme (1881, 1886, 1888), le pensionnat de Melle Ducrocq (1882, 1888, 1891). Liste électorale de 1900 signale trois instituteurs de congrégation, 21 rue d’Amiens.
Le recensement de 1906 signale l’école privée, 16 rue de la Mairie3, dirigée par Henri Herleu qui y réside avec deux instituteurs.
L’école communale de garçons, reconstruite en 1854 impasse de l’Ecole, est transférée rue du Pressoir (3 instituteurs en 1881).
L’école de filles, d’abord installée route de Péronne, est transférée rue Arsène-Obry (3 institutrices et 1 pensionnaire, en 1881). Reconstruite au même emplacement après la première guerre mondiale, elle est finalement transférée rue de la Mairie en 1921, dans les locaux de l’ancienne école supérieure.
L’école supérieure, ouverte en 1883 rue de la Mairie et agrandie en 1912, est transformée en école de filles et école maternelle en 1921.
La salle d’asile est installée en 1879 dans l’ancienne école de garçons. Elle est ensuite transférée rue des Tavernes, en 1905. Après la première guerre mondiale, l’école maternelle est installée rue de la Voirie en 1921.
La salle d’asile de la rue des Tavernes devient une école maternelle libre, reconstruite rue d’Herville (1931).
Le collège est construit en 1965.
1Actuelle rue Général-Leclerc.2Actuelle rue Général-Leclerc.3Actuelle rue Général-Leclerc.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.