Les sources conservées aux archives départementales (série O) documentent la construction d'une nouvelle école de filles comprenant cinq classes. L'édifice est construit à l'angle de la Grande-rue et de la rue Victor-Hugo, sur les plans et devis dressés par l'architecte départemental Emile Ricquier en 1879. L'avis d'expropriation des terrains nécessaires à la construction est publié en juin 1880 (Progrès de la Somme). Les cartes postales du début du 20e siècle en donnent des représentations : l'édifice comprend deux ailes abritant des salles de classes prolongeant un pavillon d'angle à usage de logement. Le logement à étage carré et étage de comble sur rez-de-chaussée surélevé et cave ne dispose pas d'un accès indépendant depuis la rue. L'accès à l'école s'effectuait depuis une porte dans l'aile en retour (rue Victor-Hugo). Les classes étaient éclairées par 5 grande baies (rue Victor-Hugo) et 4 grandes baies (rue Arsène-Obry).

L'édifice, détruit durant la Première Guerre mondiale, est reconstruit sur les plans de l'architecte A. Guilbert. Dans sa séance du 24 mars 1925, le conseil municipal déclare : "Le 3e avant projet de l'école des filles est accepté tel qu'il est présenté (avec logement de la directrice, d'une institutrice et de 3 adjointes célibataires au-dessus des classes) comme étant plus économique que les deux premiers avant projets précédemment établis. Le devis sommaire joint prévoit une dépense approximative de 824 900 frs, non compris honoraires, mais avant rabais. Cette somme élevée pourrait, d'après l'architecte, être réduite en supprimant une classe sur sept (l'ancienne école n'en comportant que cinq) et en diminuant sensiblement les prévisions de clôtures. Le Conseil demande que cette école puisse être mise en adjudication au plus tôt pour voir le gros-oeuvre achevé avant l'hiver".

L'école est transformée en poste et centre de secours, après le transfert de l'école de filles dans l'ancienne école primaire supérieure.

Les cartes postales donnent des représentations de la poste, au milieu du 20e siècle. Le pavillon d'angle à étage est prolongé à l'ouest par une aile en rez-de-chaussée, à usage de bureau de poste. Les bandeaux entre les fenêtres (munies de barreaux) et la porte, qui y donne accès (à l'extrémité ouest) portent les inscriptions : TELEPHONE / POSTES / TELEGRAPHE.