• inventaire topographique, ville de Vervins
La ville de Vervins
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ministère de la culture - Inventaire général
  • (c) Département de l'Aisne
  • (c) AGIR-Pic

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vervins
  • Hydrographies le Chertemps
  • Commune Vervins

Une agglomération urbaine est attestée dès l'époque gallo-romaine. Figurant au 3e siècle sur l'itinéraire d'Antonin et la carte de Peutinger, la cité de Verbinun, au carrefour des voies romaines reliant Reims à Bavay et Saint-Quentin à Macquenoise, comprend notamment un temple et un théâtre mis au jour au cours du 19e siècle. La charte de 1163 dite Loi de Vervins, concédée par Raoul de Coucy décrit la ville sur son site actuel, entourée d'une fortification de plan triangulaire comprenant 3 portes et près de 22 tours. Le 13e siècle est une période de prospérité et d'importantes constructions. En 1209, première mention de la Porte des Champs au nord de la cité, en 1229 il est attesté que Thomas II de Coucy-Vervins réside dans son château nouvellement édifié près de l'église Notre-Dame qui semble avoir été reconstruite vers 1200. Plusieurs maisons ou hôtels conservent des caves en grès couvertes de berceaux brisés qui sont datables du 13e siècle. L'existence de faubourgs dans la ville basse autour du Chertemps est liée à une importante activité artisanale (manufactures de draps, tannerie, moulins et lavoirs). Cette activité est une constante jusqu'au début du 19e siècle. En 1347, Thomas VI de Coucy-Vervins entreprend des travaux aux fortifications, en particulier à la Porte à l'Image. En 1552, à la suite de la prise de la ville par l'armée espagnole, Vervins est incendiée et presque totalement détruite. La 2e moitié du 16e siècle voit la reconstruction de la cité. Jacques II de Coucy-Vervins fait reconstruire les fortifications et le château, et se fait construire une deuxième demeure à l'intérieur des murs dite le Château-Neuf (1573). L'hôtel-Dieu est également reconstruit en 1570, tout comme de 1574 à 1581, l'hôtel de ville. Son oncle, Robert de Coucy, relève et agrandit l'église Notre-Dame qu'il fait décorer, à partir de 1553. Jean de Coucy dote la ville d'un nouveau presbytère en 1573 et d'un collège en 1578. Une part importante du bâti civil est datable de la 2e moitié du 16e siècle (trois maisons ou hôtels portent en fers d'ancrage les dates de 1577, 1584 et 1595). Il est cependant très hétérogène, en raison de nombreuses destructions du 17e siècle et du début du 18e siècle, la ville étant mise à sac de 1636 à 1653 puis en 1712. C'est au cours de la 2e moitié du 17e siècle et de la 1ère moitié du 18e siècle que les constructions sont les plus nombreuses. De nombreux hôtels sont édifiés intra-muros. En 1663, le Grand Moulin est construit dans le faubourg du Martinet. La pression démographique et foncière s'accentue au cours du 18e siècle. En 1738, l'arasement de 2 tours et des parties hautes des fortifications est suivi en 1767 du percement des remparts près de la Porte du Cabaret et de la destruction de la Porte des Champs, la dernière porte (Porte à l'Image) est démolie en 1781. En 1788, le cimetière situé autour de l'église Notre-Dame est transféré à son emplacement actuel, autour de la chapelle Sainte-Anne. La Révolution entraîne peu de destructions, à l'exception de ce dernier édifice religieux. Le 19e siècle est celui de la mise en place de la ville administrative et industrielle devenue chef-lieu de district en 1790, les plans d'alignement de 1792 et 1823, modifiés en 1842 et 1853 en témoignent. La chapelle Sainte-Anne est reconstruite en 1816. L'hôtel de ville est réédifié entre 1821 et 1828. La prison est construite entre 1831 et 1833, sur l'emplacement d'une partie importante du rempart, à proximité immédiate de la Place Sohier, aménagée en 1850. Les constructions s'enchaînent tout au long du 19e siècle : palais de Justice (1847), école primaire de filles (1855), gendarmerie à pied (1871), entrepôt des tabacs (1881), école communale de garçons dont le projet ne se concrétise cependant qu'à partir de 1910. L'arrivée du chemin de fer en 1869-79 entraîne la construction d'un nouveau quartier, alors que le long de la route reliant la gare au centre ancien se multiplient les hôtels ou maisons de maître témoignant de la richesse et de l'industrialisation de la cité. L'ancienne promenade dite le Préau est réaménagée à la fin du 19e siècle. Parmi les usines, la plus importante est celle de la filature et tissage Thévenin agrandie en 1896. Après la 1ère Guerre mondiale, le lotissement du parc Carlier est bâti par l'architecte Charles Jamin. Outre la destruction du Vieux-château vers 1960 et de la prison en 1963, l'essor de la 2e moitié du 20e siècle se concrétise par la création de quartiers pavillonnaires à partir de 1950 et l'édification des 2 premiers immeubles HLM en 1970.

  • Période(s)
    • Principale : Antiquité, 12e siècle, 13e siècle, 14e siècle
    • Principale : 2e moitié 16e siècle
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle

L'intégralité du dossier est consultable au centre de documentation de l'Inventaire et du Patrimoine culturel.

Date(s) d'enquête : 1999; Date(s) de rédaction : 2001
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Département de l'Aisne
(c) AGIR-Pic
Articulation des dossiers
Contient
Fait partie de