Dossier d’œuvre architecture IA80009695 | Réalisé par
Fournis Frédéric
Fournis Frédéric

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France.

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  • inventaire topographique, Val-de-Nièvre
Château d'Havernas
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Amiénois - Domart-en-Ponthieu
  • Commune Havernas
  • Adresse 6 et 9 place de l' Église
  • Cadastre 1832 B1 253 à 257  ; 1832 B2 695  ; 1993 B1 210, 211, 216 à 218, 242, 443 à 446, 580 à 589

Sources

Documents figurés

La plus ancienne représentation du château apparaît sur une aquarelle du début du 19e siècle portant les armes d'alliance de Jean-Baptiste Marie de Mons, chevalier et dernier seigneur d'Havernas, et de Marie-Charlotte Aimée de Guizelin (1746-1838). La demeure est figurée en partie inférieure du document, qui porte l'inscription manuscrite plus tardive « Havernas avant 1842 ». Elle est formée d'un logis à cinq travées, sous un haut toit à longs pans et pignons découverts, et accompagnée à gauche d'un bâtiment plus modeste à deux niveaux sous toit à croupes. Au premier plan apparaît un portail à deux montants, à gauche duquel une porte piétonne est ouverte dans le mur de clôture.

Cet état se retrouve sur le plan cadastral de 1832. La propriété appartient alors à Jean-Baptiste Marie François-Xavier de Mons, fils des précédents. Le logis est situé au fond d'une cour quadrangulaire bordée par la plupart des bâtiments que l'on voit encore aujourd'hui (parcelle B1 253). Sur le tableau d'assemblage, on peut voir, au sud du logis, la représentation schématique d'un jardin paysager avec parterres et allées sinueuses, qui se prolongent dans le bois d'Havernas (parcelle B2 695).

Une autre aquarelle, signée et datée A. Baril 1854, montre le logis surélevé d'un étage carré et couvert d'un toit à croupes. On distingue également le second bâtiment, qui ne semble pas avoir été modifié, un puits entre ces deux bâtiments ainsi que la grille qui forme la clôture arrière de la cour.

Un plan-masse de la propriété, probablement inachevé, montre les principaux bâtiments existants vers 1870. On les retrouve sur un plan aquarellé du château et de son parc en perspective cavalière, signé par les jardiniers-paysagistes Quehen et fils, de Boulogne-sur-Mer, vers 1870. Ce projet de jardin paysager aménagé autour des bâtiments, avec pelouses, allées irrégulières et groupes d'arbres, rejoint le bois d'Havernas au sud. Il intègre le réaménagement récent de l'entrée du château, exposé par un projet montrant la nouvelle demi-lune qui précède et remplace l'ancien portail droit. Les projets d'agrandissement du château en 1875 sont signés et datés Delefortrie et fils, 8 juillet 1875.

Archives

La matrice des propriétés foncières indique que la maison située sur la parcelle B1 253 est reconstruite en 1844 pour Jean-Baptiste-Marie François-Xavier de Mons. Elle mentionne également en 1860 une construction nouvelle pour Édouard Marie Augustin de Brandt. En 1870, la parcelle B 252 est amputée par l'alignement de la route de Vignacourt, tandis qu'une partie de la place publique contiguë est acquise par échange de terrains avec la commune (parcelle B 890). La démolition partielle d'une maison de la parcelle B1 253 est mentionnée en 1875. Ces travaux sont liés à l'agrandissement du château réalisé pour Charles Marie René de Brandt, d'après les plans des architectes Victor et Paul Delefortrie, et qui se traduit par l'adjonction de deux ailes de part et d'autre du logis initial, harmonisé à ces nouveaux éléments. Les différents mémoires de travaux, contresignés par le maître d’œuvre, permettent de connaître le nom des entrepreneurs amiénois intervenant sur le chantier entre 1875 et 1882 : le maçon Guénard (1875-1878), les plâtriers E. Colas frères (1875), le charpentier Félix Jourdain (1875-1878), le menuisier Labbé (1879), le serrurier Darras 1879) et surtout le sculpteur Hesse (1876-1882).

Historique

Le manoir du 17e siècle

Le premier seigneur d'Havernas résidant sur sa terre est Antoine de Saint-Delis, également seigneur d'Heucourt, Allery et Bernapré, lieutenant général au bailliage et maïeur d'Amiens en 1524. Robert de Saint-Delis, gouverneur d'Abbeville, converti au protestantisme, est tué avec son fils en 1562 par les Abbevillois révoltés. À partir de 1569, sa veuve Suzanne de Suzanne accueille en sa demeure d'Havernas un lieu de culte protestant. La famille de Saint-Delis est contrainte d'émigrer après la révocation de l'édit de Nantes en 1688.

L'histoire architecturale du château n'est pas connue pour l'époque moderne, mais l'aspect révélé par l'aquarelle du début du 19e siècle, par analogie avec certains manoirs en brique de la région, permet de dater le logis probablement du milieu du 17e siècle, comme peut-être les anciens communs et le bûcher, également construits en pierre de taille, qui bordent toujours le tracé de l'ancienne cour. Ils seraient donc dus à la famille de Saint-Delis, peut-être à Madeleine Arnault, veuve de Robert de Saint-Delis. L'étable et la remise agricole en brique, quant à eux, sont sans doute antérieurs de peu au tracé du plan cadastral de 1832, sur lequel ils apparaissent comme les précédents bâtiments.

Le château néoclassique

La demeure est surélevée d'un étage carré et couverte d'un toit à croupes avant 1844.

Après la mort de son épouse, Clémence de Calonne d'Avesnes, en 1851, le vicomte Édouard Marie Augustin de Brandt, neveu de Jean-Baptiste Marie François-Xavier de Mons, fait élever à l'ouest du château une chapelle funéraire de style néo-gothique.

Les travaux les plus importants sont réalisés à l'initiative du vicomte Charles Marie René de Brandt, également maire de la commune d'Havernas. En 1870, la rectification du tracé de la route de Vignacourt et l'acquisition d'une partie de la place publique se traduisent par la suppression de l'ancienne clôture de la cour et l'avancée du portail sur la place de l'église, dans une demi-lune. À cette époque, le jardin et le parc du château sont aménagés sur les plans des jardiniers et paysagistes boulonnais Quéhen et fils.

Le château des Delefortrie

Le corps de logis à l'est de la demeure est détruit afin de permettre l'agrandissement et le remaniement de cette dernière entre 1875 et 1882, en style néo Louis XIII, d'après les plans des architectes Victor et Paul Delefortrie, qui ont déjà donné les plans de reconstruction de l'église en 1872.

La distribution du corps central du logis, non corrigée sur les plans des projets d'agrandissement, est harmonisée. La maçonnerie est exécutée par Guénard (1875-1878), la plâtrerie par E. Colas frères (1875), la charpente par Félix Jourdain (1875-1878) et la serrurerie par Darras (1879). En 1879, le menuisier Labbé réalise notamment le lambris de la salle à manger. Le sculpteur Hesse réalise, entre 1876 et 1882, le décor extérieur en pierre (notamment fronton et lucarne), la sculpture du lambris de la salle à manger, et les ornements de plâtre et de carton-pierre du vestibule, de l'escalier (console du trumeau, rosace du plafond), de la salle à manger et du petit salon.

La ferme du château a été construite au nord de la propriété d'après le projet de Paul Delefortrie daté de 1899.

Déserté par ses propriétaires durant l'exode de 1940, le château est réquisitionné par l'occupant allemand qui y installe un central téléphonique et un hôpital militaire. Il est actuellement toujours habité par les descendants d'Édouard de Brandt qui exploitent également la ferme.

La propriété, ceinte d'un mur de brique, est bordée à l'est par la route de Flesselles, à l'ouest par la route de Vignacourt et au sud par le bois de Havernas qui prolonge le parc du château, dans l'axe duquel sont situés un portail et une allée forestière. L'entrée du château, sur la place de l’Église, est formée d'une demi-lune avec portail en fer forgé flanqué de deux portes piétonnes. Elle est située dans l'axe du logis, construit au fond de l'ancienne cour qui est bordée de communs et de dépendances. La propriété est complétée d'une ferme au nord et d'un vaste parc qui se déploie au sud et à l'est. Celui-ci a conservé en grande partie ses dispositions de 1870, les allées entourant le logis sont gravillonnées, celles qui se déploient au sud sont simplement enherbées. La partie est forme aujourd'hui une vaste prairie ponctuée de quelques massifs d'arbres. La demeure comprend un soubassement et deux niveaux sous un étage de comble. Le corps de logis initial à cinq travées ordonnancées, couvert d'un toit d'ardoise brisé à croupes, est flanqué de deux ailes perpendiculaires à deux travées formant avant-corps sur la façade antérieure, mais en très léger retrait sur la façade sur jardin. Devant la façade antérieure, entre les avant-corps des deux ailes, est établie une terrasse au niveau du rez-de-chaussée surélevé, accessible par un degré rectangulaire et bordée d'un mur-bahut que surmontait à l'origine une balustrade. Huit hautes cheminées de brique et pierre encadrent les hauts toits à longs pans et croupes qui coiffent ces ailes. Les trois toits sont couronnés d'épis de faîtage et d'une crête en zinc ajouré. Les lucarnes sont construites avec un devant maçonné, celle de la travée centrale sur la façade antérieure étant plus importante que les autres. Elle est remplacée par un édicule sur la façade sur jardin. La distribution intérieure du logis est organisée autour du vestibule central, accessible depuis la terrasse antérieure. Il est prolongé par une antichambre, au centre de l'enfilade sur jardin entre la salle à manger et le salon. L'aile gauche comprend les pièces de service (cuisine, office, buanderie, lingerie, escalier de service) et l'aile droite abrite notamment l'escalier. La salle à manger est parée d'un riche lambris de hauteur et d'une corniche en chêne sculpté, complétés par une cheminée et trois portes également sculptées. Un couloir central traverse le premier étage du corps de logis principal, entre les deux escaliers, distribuant les sept chambres établies de part et d'autre. Deux chambres de maîtres, complétées de commodités, occupent les avant-corps des deux ailes.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
    • brique
  • Toits
    ardoise, tuile mécanique
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés croupe brisée
    • toit en pavillon
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente, cage ouverte
  • Jardins
    bois de jardin, massif d'arbres, pelouse
  • Techniques
    • sculpture
  • Précision représentations

    armoiries ; ornement architectural ; agrafe ; pilastre ; fronton ; balustre ; ornement végétal ; guirlande ; chute ; rose ; fruit ; acanthe ; ornement animal ; lévrier ; licorne ; griffon ; loup ; cartouche ; pot à feu ; masque ; cuir découpé ; volute

    Les baies sont surmontées d'une agrafe à décor végétal. Une corniche à modillons couronne l'ensemble des murs. Les devants des lucarnes sont ornés d'ailerons à volutes rentrantes et surmontés d'un fronton triangulaire. La lucarne de la travée centrale de la façade antérieure est surmontée d'un fronton cintré orné d'un motif de cuir découpé portant un médaillon sculpté des initiales entrelacées B et R (Brandt et Rosny). La travée centrale de la façade sur jardin est soulignée de jambes et ponctuée au premier étage d'un balcon à balustrade de pierre supporté par deux consoles (fig. 24). Elle est couronnée par un fronton cintré et brisé à l'étage de comble, orné d'une guirlande végétale et surmonté par un édicule à fronton couronné d'un pot à feu (fig. 25). Cet édicule est sculpté d'un motif de cuir découpé, timbré d'une couronne comtale, sur lequel se détachent les armoiries d'alliance de Charles de Brandt (d'azur à trois flammes d'or ombrées de gueules) et de Gabrielle de La Gorgue de Rosny (d'argent à trois canettes de sable). Un lévrier et une licorne forment les supports (fig. 26). Les deux piedroits saillants de la cheminée de la salle à manger forment des gaines. Un cartouche, flanqué de griffons adossés, et brochant sur le manteau et le trumeau, abrite une pendule circulaire. Le trumeau est encadré de parcloses ornés de chutes de fruits et de roses, qui soutiennent des volutes formant le couronnement (fig.31). Il est timbré d'un médaillon en cuir découpé portant les initiales entrelacées B et R (Brandt et Rosny), que l'on retrouve également peintes sur les écoinçons du plafond (fig. 34). Les portes sont surmontées de frontons cintrés avec médaillon central (fig. 32 et 33). Les portes des autres pièces (antichambre, salon, vestibule) sont surmontées d'un couronnement galbé. La console de plâtre ornant le trumeau d'entre-fenêtres de la cage d'escalier est formée d'un plateau horizontal et d'un pilastre terminé par un culot en forme d'acanthe. Entre ces deux éléments se déploie un aileron, dont les deux volutes sont soulignées d'une guirlande d'acanthe, qui entoure une tête de loup. L'animal tient dans sa gueule une dépouille d'animal nouée dont les deux pans remontent sur les montants du pilastre (fig. 39).

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    chapelle, ferme
  • Protections
    inscrit MH, 2014/03/19

Exemple intéressant de château en pierre de type historiciste construit ou reconstruit dans la seconde moitié du 19e siècle par les Delefortrie. Le logis reprend le style classique à la française, sensibilité assez peu représentée en Picardie, s'inspire avec son plan en U du château de Davenescourt. L'ensemble a conservé ses communs, sa ferme ainsi qu'une chapelle funéraire, et présente l'avantage assez rare d'être très bien documenté par un fonds d'archives privées.

Autres réalisations des Delefortrie dans le Val de Nièvre : église et ancien presbytère d'Havernas, Château rouge, château de la Navette et presbytère de Flixecourt, églises de Vignacourt et probablement de Vauchelles-lès-Domart. À Beauval, la rue de l'Église, l'église, la poste, le monument sépulcral de Charles Saint et un lotissement concerté.

Documents d'archives

  • AD Somme. Série P ; 3 P 423/3. Havernas. Etat de sections des propriétés bâties et non bâties.

  • AD Somme. Série P ; 3 P 423/4. Havernas. Matrice des propriétés foncières.

  • Archives privées. Mémoires des travaux effectués au château d'Havernas, approuvés par Delefortrie, 1875-1882.

Bibliographie

  • FOURNIS, Frédéric. Vivre à la campagne. Châteaux de plaisance. VMF, n° 234, septembre 2010 : La Somme.

    p. 40-41
  • INVENTAIRE GENERAL DU PATRIMOINE CULTUREL. Région PICARDIE. Le Val de Nièvre, un territoire à l'épreuve de l'industrie. Réd. Frédéric Fournis, Bertrand Fournier, et al. ; photogr. Marie-Laure Monnehay-Vulliet, Thierry Lefébure. Lyon : Lieux Dits, 2013. (Images du patrimoine ; 278).

    p. 74, 81
  • SEYDOUX, Philippe. Gentilhommières en Picardie. Ponthieu et Vimeu. Paris : Editions de la Morande, 2003.

    p. 53-54, 231

Documents figurés

  • Havernas. Plan cadastral : section B1, dessin à l'encre, à l'aquarelle et au lavis sur papier, Grévin fils et Ternisien géomètres, 1832 (AD Somme ; 3 P 1384/3).

  • Havernas. Plan cadastral : section B2, dessin à l'encre, à l'aquarelle et au lavis sur papier, Grévin fils géomètre, 1832 (AD Somme ; 3 P 1384/4).

  • Havernas avant 1842, dessin à l'aquarelle sur papier, 1er quart du 19e siècle (arch. privées).

    détail
  • Château d'Havernas, dessin à l'aquarelle sur papier signé A. Baril, 1854 (coll. part.).

  • Plan masse du château d'Havernas, dessin à l'encre, vers 1870 (arch. privées).

  • Château d'Havernat [sic.]. Parc. Monsieur le Vte de Brand [sic.], dessin à l'aquarelle et au lavis sur papier, signé Quehen et fils, jardiniers paysagiste, Boulogne-sur-Mer, vers 1870 (arch. privées).

  • Aménagement de l'entrée du château, dessin à l'aquarelle et au lavis, vers 1870 (arch. privées).

  • Propriété de M. le vicomte de Brandt. Construction du pavillon de droite, dessin à l'encre et au lavis sur papier, signé et daté Delefortrie et fils, 21 mai 1875 (arch. privées).

  • Château d'Havernas. Propriété de Monsieur de Brandt. Construction de deux pavillons. Plan du rez-de-chaussée, dessin à l'encre et au lavis sur papier signé et daté Delefortrie et fils, 8 juillet 1875 (arch. privées).

  • Château d'Havernas. Propriété de M. de Brandt. Construction de deux pavillons. Plan de l'étage, dessin à l'encre et au lavis sur papier signé et daté Delefortrie et fils, 8 juillet 1875 (arch. privées).

  • Propriété de M. le vicomte de Brandt. Construction de deux pavillons. Façade principale, dessin à l'encre et au lavis sur papier signé et daté Delefortrie et fils, 8 juillet 1875 (arch. privées).

  • Château d'Havernas. Retour du pavillon de droite, dessin à l'aquarelle et au lavis sur papier, signé et daté Delefortrie et fils, 14 juillet 1875 (arch. privées).

  • Château d'Havernas. Retour du pavillon de gauche, dessin à l'aquarelle et au lavis sur papier, signé et daté Delefortrie et fils, 14 juillet 1875 (arch. privées).

  • Havernas. Entrée du château, carte postale, Patou éditeur, avant 1914 (coll. part.).

  • Havernas (Somme). Le château, carte postale, début du 20e siècle (coll. part.).

  • Château d'Havernas (Somme), carte postale, Moret éditeur, années 1920-1930 (coll. part.).

Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Fournis Frédéric
Fournis Frédéric

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France.

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