Les armoiries gravées sur plusieurs pièces de l'ensemble désignent comme propriétaire Monseigneur Jules-François de Simony, évêque de Soissons de 1824 à 1847. Il est probable que cette chapelle a été constituée par le prélat, très rapidement après son accession à l'épiscopat. L'ensemble, en argent doré, est une création du grand orfèvre parisien Jean-Charles Cahier, dont il porte le poinçon. Les objets les plus importants en taille comprennent un décor de médaillons en relief rapportés. Certains d'entre eux portent la signature d'un médailleur de la famille Montagny, peut-être Jean-Pierre Montagny. Plusieurs autres reliefs non signés, par comparaison avec certains vases sacrés contemporains, doivent probablement être attribués au même artiste qui s'est, à l'occasion, inspiré de peintures du peintre Raphaël.

Les poinçons de titre et de garantie insculpés sur la plupart des objets permettent d'en placer la réalisation entre 1819 et 1838. Néanmoins, le plateau à burettes et les burettes ont été créés entre 1809 et 1819. En l'absence de documentation précise sur ce point, il est impossible de savoir si cette chapelle a été entièrement constituée à partir d'objets déjà réalisés, ou si certains d'entre eux ont fait l'objet d'une commande de la part de l'évêque. Par dispositions testamentaires, la chapelle a été léguée par Monseigneur de Simony à la mense épiscopale de Soissons.

Comme le révèlent les alvéoles ménagées à l'intérieur de l'écrin, la chapelle de Monseigneur de Simony était composée d'un calice et d'une patène, de deux burettes et de leur plateau, d'une aiguière à ablutions et de son bassin, d'une ampoule à saint-Chrême et de son plateau, de ciseaux à tonsure, d'un bougeoir d'évêque et d'une clochette d'autel. La patène et le bougeoir n'ont pas été retrouvés. Les ciseaux à tonsure, dont il ne subsiste que la moitié d'une branche n'ont pas été étudiés, ni le coffret, en mauvais état et à l'abandon dans un espace non accessible de la cathédrale. Les autres objets font le sujet de cinq dossiers particuliers.