Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.
- mobilier et objets religieux, la cathédrale de Soissons
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Grand Soissons Agglomération - Soissons-Sud
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Commune
Soissons
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Adresse
Cathédrale Saint-Gervais-Saint-Protais
,
place Cardinal-Binet
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Dénominationscalice
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Titres
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Dossier dont ce dossier est partie constituante
Ce calice en argent doré est une création du grand orfèvre parisien Jean-Charles Cahier, dont il porte le poinçon. Les poinçons de titre et de garantie insculpés sur l'œuvre permettent d'en placer la réalisation entre 1819 et 1838. Il fait partie des éléments de la chapelle de Monseigneur Jules-François de Simony, évêque de Soissons de 1824 à 1847. Il est probable que cette chapelle a été constituée par le prélat très rapidement après son accession à l'épiscopat. Toutefois, aucune documentation ne permet de savoir si ce calice était déjà créé au moment de l'achat, ou s'il est le produit d'une commande précise de l'évêque. Par dispositions testamentaires, le calice a été légué par Monseigneur de Simony, avec tous les éléments de sa chapelle, à la mense épiscopale de Soissons.
Bien qu'ils ne soient pas signés, les médaillons sont peut-être l'œuvre du médailleur [Jean-Pierre ?] Montagny. Quelques reliefs d'autres objets de la même chapelle portent en effet sa signature. En outre, plusieurs églises du territoire national conservent des calices ou des ciboires ornés de la même représentation des vertus théologales, reliefs signés Montagny, mais tous inversés par rapport à ceux du calice de Soissons. Les vertus théologales de ce calice sont une copie fidèle des vertus qui ornaient la prédelle du retable Baglioni, peint par Raphaël, et qui sont présentées actuellement à la Pinacothèque du Vatican.
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Période(s)
- Principale : 1ère moitié 19e siècle
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Lieu d'exécutionCommune : Paris
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Auteur(s)
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Auteur :
Cahier Jean-Charlesorfèvre signatureCahier Jean-Charles
Grand orfèvre parisien de la première moitié du 19e siècle. En 1816, est orfèvre du roi, de Monsieur, du Garde-Meuble et de l'Intendance des Fêtes. Il est l'auteur des vases liturgiques utilisés au sacre de Napoléon 1er, du reliquaire de la Couronne d'épines de Notre-Dame de Paris, du reliquaire de la Sainte-Ampoule de Reims, des objets en métaux précieux utilisés au sacre de Charles X, et de chapelles pontificales.
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Personnalité :
Simony (de) Jules-Françoispropriétaire, légataire signature, attribution par sourceSimony (de) Jules-François
Evêque de Soissons, nommé à la fin de 1824, sacré le 24 avril 1825. Démissionne en 1847.
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Auteur :
Montagnymédailleur attribution par analyse stylistiqueMontagny
La famille Montagny, originaire de Saint-Etienne, est une famille d'artistes qui se sont illustrés dans de nombreux domaines, mais surtout dans la gravure, la ciselure et la sculpture. Deux d'entre eux au moins ont été médailleurs : Fleury Montagny (Saint-Etienne 1760, Marseille 1836) et son neveu, Jean-Pierre Montagny (Saint-Etienne 1789, Belleville 1862). Il est donc difficile d'attribuer les œuvres avec précision, la signature sur les médailles n'étant jamais précédée de l'initiale du prénom. Il est néanmoins tentant de pencher en faveur de Jean-Pierre Montagny, ce dernier ayant travaillé pour la Monnaie de Paris et ayant réalisé des reliefs d'après Raphaël et les grands maîtres.
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Auteur de la source figurée :
Sanzio Raffaello , dit(e) Raphaëlpeintre, d'aprèsSanzio Raffaello
Santi, Santius ou Sanzio Raffaelo, dit Raphaël.
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Auteur :
Le calice, réalisé en argent doré, se compose de quatre éléments emboîtés ou vissés : un pied circulaire à trois ressauts, une tige comportant des bagues et collerettes ainsi qu'un nœud en forme de vase Médicis, enfin une coupe qui est emboîtée dans une fausse-coupe ajourée. L'objet, à l'exception de la coupe, est recouvert d'un décor en relief, repoussé et ciselé. Six médaillons en relief sont également rapportés sur l'objet : trois ornent le pied et les trois autres, la fausse-coupe.
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Catégoriesorfèvrerie
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Structures
- plan, circulaire
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Matériaux
- argent, en plusieurs éléments fondu, découpé, repoussé, poli, doré, ajouré, ciselé, décor dans la masse, décor rapporté, décor en relief
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Précision dimensions
h = 32,6 ; d = 16,6. Ce diamètre est celui du pied. Le diamètre de la coupe égale 10,1 cm.
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Précision représentations
Le marli du pied porte un décor de palmettes et est délimité par une frise de rais de cœur. Sur le dessus du pied, des chutes combinant des épis de blé, des grappes de raisin et des roseaux, séparent trois médaillons figurés ovales consacrés à des scènes de la Passion. Dans l'Agonie au jardin des oliviers, la partie centrale est occupée par le Christ affaissé de profil contre un rocher. Devant lui, apparaît sur une nuée un ange tenant un calice. La deuxième scène est consacrée à l'érection de la croix. Deux soldats romains, tirant sur une corde, et trois bourreaux, dans des positions variées, dressent la croix sur laquelle le Christ est déjà attaché. Sur le troisième médaillon, le Christ vient de tomber pour la troisième fois sous le poids de la croix. Un soldat romain, de face, s'apprête à le frapper. À côté d'eux, Simon de Cyrène est en train de saisir le montant de la croix.
Un décor de fleurs, fleurettes, feuilles de laurier, feuillage et palmettes, est semé sur la tige, les collerettes et le nœud. Quelques épis de blé et grappes de raisin rappellent l'Eucharistie.
La riche ornementation de la fausse-coupe unit au blé et à la vigne, des palmettes et des fleurettes. Ces motifs encadrent trois médaillons circulaires occupés par les allégories des vertus théologales. Ces trois jeunes femmes, représentées jusqu'aux genoux, sont vêtues d'une tunique et d'un manteau drapé. La Foi regarde le calice et l'hostie qu'elle tient à la main. L'Espérance, de trois-quarts, joint les mains à côté d'une ancre. La Charité étreint contre elle trois enfants nus, tandis qu'un autre enfant vêtu s'accroche à elle. Ces trois médaillons sont fidèlement inspirés par les trois vertus théologales de la prédelle du retable Baglioni de Raphaël.
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Inscriptions & marques
- poinçon de maître
- 1er titre Paris 1819-1838
- grosse garantie Paris 1819-1838
- inscription, gravé, sur l'oeuvre
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Précision inscriptions
Le poinçon de maître est insculpé sur le pied, sur la coupe et sur la fausse-coupe du calice. Il s'agit du poinçon de l'orfèvre parisien Jean-Charles Cahier, insculpé en 1801, et biffé en 1849 (initiales J C C de part et d'autre d'un jéhovah, le tout dans un losange vertical). Le poinçon de titre est insculpé sur la coupe et sur le pied. Le poinçon de grosse garantie est également insculpé sur la coupe et sur le pied. Enfin, l'inscription : "façon 650" est gravée à la main sous le pied. Cette inscription mystérieuse est peut-être en rapport avec le pourcentage d'or du placage.
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État de conservation
- bon état
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Précision état de conservation
La patène n'a pas été retrouvée.
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Statut de la propriétépropriété de l'Etat
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Intérêt de l'œuvreÀ signaler
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Protectionsinscrit au titre objet, 2008/09/12
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Référence MH
La forme et l'ornementation du calice sont sobres et raffinées. Si les sujets des médaillons sont courants à cette époque (scènes de la Passion, et allégories des vertus théologales), leur composition et la variété des attitudes des personnages témoignent qu'elles ont été créées par un médailleur de qualité.
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
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Documents d'archives
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A Évêché Soissons : Cathédrale de Soissons. Archives du chapitre, boîte 9 (Comptes/Fondations, 1841-1957).
p. 16.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.
Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.
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