Dossier d’œuvre architecture IA80010580 | Réalisé par
Barbedor Isabelle (Rédacteur)
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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  • enquête thématique régionale, La première Reconstruction
  • patrimoine de la Reconstruction
Ancien faubourg de Chauny
Œuvre repérée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Santerre Haute-Somme - Ham
  • Commune Ham
  • Adresse rue de Verdun , ancienne route de Chauny

Le faubourg de Chauny, représenté sur un plan de 1640, s’étendait à la porte sud-est de la ville. Il est démoli au milieu du 17e siècle pour permettre la modernisation du boulevard, qui est démantelé en 1685. L'atlas Trudaine y figure la ferme du Vert-Galant, au nord de la route (ill).

La construction du canal d’Angoulême, à la fin du 18e siècle, puis d’un deuxième canal, longeant les fortifications au sud-est de la ville, détermine une zone dite de la demi-lune ou "entre les deux canaux", dans laquelle est aménagé le premier cimetière hors les murs de la ville, vers 1795, avant d’être installé à son emplacement actuel en 1840. Un port fluvial est aménagé au milieu du 19e siècle.

Sur le cadastre de 1826, on peut voir un lotissement en bordure du canal et quelques constructions, au-delà du vieux canal, au Vert-Galant, au nord et au sud de la route. Le plan de 1825 y signale briqueteries, dépôt de charbon et carrières à côté du cimetière. Un plan réalisé vers 1857 (ill.) montre le développement du faubourg autour d'activités de négoce et d'industrie : abattoir municipal, dépôt de charbon Carette et Wiesterlinck, la fabrique de sucre Bernot, et quelques maisons.

Malgré une augmentation rapide de la population du faubourg, qui passe de 55 habitants en 1836 à 117 habitants (28 maisons) en 1851 et 150 habitants (34 maisons) en 1872 ; le plan de reconstitution de 1920 y montre un très faible développement.

La démolition de la porte de Chauny, en 1852, marque le début de l'urbanisation de la zone située entre les deux canaux, confirmée par le plan de 1857. Sur la rive nord du canal, sont installés Carette Gérault (1830) et Jules Lengelé (chantier et maison, 1856). L’abattoir municipal est construit sur les bords du canal, en 1853 (détruit en 1919) et en 1868, Sydney Faber fait construire une maison, des magasins, magasins à laines et des bains, en 1868. C'est encore dans ce secteur de la demi-lune qu'une nouvelle gendarmerie est construite vers 1896. Au Vert-Galant, Roussel fait construire, en 1900, la villa du Vert-Galant (endommagée 1918).

Dès les années 1830, plusieurs fabriques de sucre sont en activité dans le faubourg, celle de Laballette-Fourquin (1830), sur les bords du canal, et, au Vert-Galant, celle de Théry-Prevost-Lafeuille (A 72, augmentée en 1836 et 1859) puis celle de Bernot-Boullet et Gérault (1839, reconstruite en 1859), enfin plus au sud, deux distilleries, celles de Gérault (A 108, 1859) et de Savary (1883).

A 87, face à la sucrerie, Pierre Désiré Prévosté fait construire 9 maisons en 1858 et agrandir la sucrerie (A 79bis) en 1859.

Le faubourg de Chauny est fortement touché par les bombardements de 1918. De nombreuses maisons provisoires, acquises à l’État en 1928, y sont installées dans la demi-lune et sur les bords du vieux canal (cf. annexe). En 1923, 32 maisons sont construites Cité Vert-Galant, au carrefour avec la rue Calmette (A 102) où le recensement de 1926 signale 50 maisons (63 maisons provisoires y seront à nouveau construites vers 1963).

Le nouvel hôpital, hospice et orphelinat (inauguré en 1932) est reconstruit dans le faubourg.

Dans la 2e moitié du 20e siècle, l'urbanisation du faubourg commence en 1950 (rue Henri-Dunant, d'abord à proximité de la cite de la SIAS), puis, à partir de 1960, au nord de la route de Chauny (rue Jean-Jaurès), à partir de 1970, au nord de la rue Edouard-Branly, enfin autour de 1980 (rue de Verdun, à côté du cimetière). Les maisons provisoires construites en 1963 sont remplacées par de nouvelles construction vers 1980.

  • Période(s)
    • Principale : limite 16e siècle 17e siècle, limite 18e siècle 19e siècle, 1ère moitié 19e siècle , (détruit)
    • Principale : limite 19e siècle 20e siècle, 2e quart 20e siècle, 4e quart 20e siècle

L'ancien faubourg de Chauny, qui s'étend depuis le canal de la Somme, est structuré par la route de Chauny. Il est formé de deux entités séparées par le boulevard de la Liberté et la rue du Port, au-delà desquels l'urbanisation est plus dense au sud de la rue de Verdun (lotissements), jusqu'au centre hospitalier. L'ancienne desserte ferroviaire de la sucrerie y est encore visible, en bordure de la cité de la SIAS.

Documents d'archives

  • AD Somme. Série P ; 3 P 410/4. Ham. Propriétés foncières 1832-1882.

  • AD Somme. Série M ; 6 M 410. Recensement de population. Ham.

    1872, 1876, 1881, 1906, 1911.

Bibliographie

  • FLEURY, Elie, DANICOURT, Ernest. Histoire populaire de la ville et du château de Ham. Ham : E. Quentin éditeur, 1881.

Documents figurés

  • [Plan de Ham et des faubourgs avec les fortifications existantes et le tracé des fortifications projetées], 1640 (BNF, département Cartes et plans, GED-15374).

  • Plan de la ville de Ham, atlas Trudaine, 1744 (AN F14/8504).

  • Ham. Plan cadastral, section A, dite de la Plaine du Vert-Galant,1826 (AD Somme ; 3 P 2011/2).

  • L'ancienne porte de Chauny. In Fleury et Danicourt, Histoire populaire de la ville et du château de Ham, 1881.

    p. 107.
  • Plan du faubourg de Chauny en 1857 (AD Somme ; M 81759).

  • Château de Ham (monument historique XVe siècle). Entrée du château et tour de l'Etang, carte postale, début 20e siècle (coll. part.).

  • Château de Ham et demi-lune (dérasée en 1903), carte postale, début 20e siècle (coll. part.).

  • Ville de Ham. Reconstitution, amélioration, extension. Dessin, vers 1920 (AD Somme ; 10R 621).

  • Le Vert Galant - La cité. Carte postale. S.d. (Coll. Cercle Cartophile de Ham).

Annexes

  • Maisons provisoires et semi-provisoires acquises à l'Etat en 1928
Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2015
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Barbedor Isabelle
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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