D´après Dom Grenier, le nom dériverait du mot druide. Le hameau fut incendié par un lieutenant de Balthazar de Fargues en novembre 1658. Au 18e siècle, la seigneurie, tenue de Cayeux, consistait en « une maison avec huit journaux de terres labourables, huit de bois, sept de pâture, 80 livres de champart et de censives ». La réunion de la commune Neuville-Drancourt à celle d´Estréboeuf eut lieu par ordonnance royale le 7 juillet 1819. D´après observation du cadastre napoléonien, Drancourt était divisé en deux par le chemin de Neuville-Drancourt (nord-sud), traversé perpendiculairement par la Grande Rue. Il était composé de deux fermes imposantes (encore en place aujourd´hui) et d´exploitations plus petite. Certaines ont disparu depuis et d'autres se sont ajoutées. Les parcelles étaient pour la plupart larges et longues, mais au chemin d´Arrest, on observe une multitude de parcelles laniérées. Le réseau de chemins qui structure le bâti était relativement complexe. Il semble qu'une ferme du hameau était spécialisée, au 18e siècle, dans l'élevage de chevaux. En effet, dans le document intitulé "Statistiques sur les ressources du Département" (AD Somme : 6 M 2058), on peut lire : "Dans l´arrondissement d´Abbeville, il y a quelques juments poulinières et quelques étalons tirés des Pays-Bas. S´ils étaient choisis avec soin, ils perfectionneraient la race des blanchisseurs, plâtriers de Paris, marchands de farine : Joly de Drancourt se distingue par le choix des chevaux qu´il emploie". S'agit-il d'un propriétaire basé à Drancourt ? L'argile suffisait aux besoins de la fabrication du torchis (mais pas de la brique). Le recensement de population indique que Drancourt était composé de 73 habitants en 1851, 63 en 1881 pour 13 maisons, 58 en 1911 avec le même nombre d´habitations, et 49 habitants en 1936 pour 11 maisons. Les Chinois travaillèrent à Drancourt lors de la Première Guerre mondiale mais le hameau ne semble pas avoir subi de destructions.
- inventaire préliminaire, arrière-pays maritime picard
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) SMACOPI
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté d'agglomération de la Baie de Somme - Saint-Valery-sur-Somme
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Commune
Estrébœuf
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Lieu-dit
Drancourt
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Dénominationsécart
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Période(s)
- Principale : 16e siècle
Drancourt, hameau relativement petit, est au centre du territoire communal. Il borde le fond de la vallée de l´Avalasse. Immédiatement au nord-ouest prend place un environnement bocager parsemé de petites mares et étangs, de même qu'une petite surface, à l'ouest, de terres marécageuses, dénommées "Près de l'Abbaye" sur le cadastre napoléonien. Le "Ruisseau de Drancourt" traverse cet environnement immédiat au hameau et l'Avalasse le borde à l'ouest. Cerné par les bois, l´écart est traversé par la route Arrest-Saint-Valery. Le bâti, presque exclusivement constitué de fermes implantées le long de la voie de circulation, y est peu développé et très épars. Les logis sont orientées à l'ouest. Les dents creuses ont été peu à peu comblées par de nouveaux pavillons.
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) SMACOPI
- (c) Département de la Somme
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) SMACOPI
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) SMACOPI
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) SMACOPI
Documents d'archives
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AD Somme. Série M ; 6 M 2058. Statistiques sur les ressources du département, 18e siècle].
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AD Somme. Série M ; 2MI_LN 234. Recensement de population, Estréboeuf, [1851-1936].
Bibliographie
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Cabinet François Seigneur architecte dplg. Plan d'Occupation des Sols de la commune d'Estréboeuf. 1995.
p. 14-15 -
GARNIER, J. Dictionnaire topographique du département de la Somme. Mémoires de la Société des Antiquaires de Picardie, 3e série. Paris, Amiens, t. I, 1867.
p. 308 -
GRENIER, Dom. Introduction à l´Histoire Générale de la Province de Picardie. Amiens, Imprimerie Duval et Herment, 1856.
p. 189
Documents figurés
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Estréboeuf. Plan cadastral, 1832 (AD Somme : 3 P 1345).