Dossier d’œuvre architecture IA80007595 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, arrière-pays maritime picard
Ferme
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) SMACOPI

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération de la Baie de Somme - Saint-Valery-sur-Somme
  • Commune Estrébœuf
  • Lieu-dit Drancourt
  • Adresse 126 rue du Chevalier-Gascon
  • Cadastre 1832 B 127-131  ; 1983 B2 100
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, étable à chevaux, grange, étable, puits, jardin, portail, fenil, abreuvoir, porcherie, charretterie, hangar agricole

Une ferme figure sur le cadastre napoléonien. Le logis, formant un L, était situé à l´est de la cour ; un pigeonnier ainsi qu'un second bâtiment carré étaient situés au coeur de celle-ci. Il ne reste rien de cette exploitation.

L'une des poutres de la charreterie porte la date de 1818 ; il n'est pas impossible que celle-ci ait été remployée.

L'ensemble des bâtiments (mis à part le logis qui, d'après le propriétaire, aurait été édifié en 1875) semble avoir été construit (selon un plan relativement similaire à la ferme du 18e siècle) à la fin du 19e siècle, comme l'indique la date de 1891 portée sur le linteau de la cidrerie, par l'architecte maçon Blondin, résidant à Arrest.

D'après le propriétaire, les employés de la ferme habitaient le hameau, Estréboeuf et Ribeauville. Le fumier était situé au centre de la cour, non loin des porcheries. Une grange en torchis occupait le coin nord-ouest, mais elle a été détruite à une date inconnue. Toujours selon l'occupant, les archives concernant la propriété ont été versées à un notaire d'Abbeville et auraient été brûlées à la Seconde Guerre mondiale.

La ferme dispose de bâtiments imposants, aux fonctions individuelles, distribués autour de deux cours : la première et la principale mesurant une vingtaine de mètres de côté, et la seconde, plus petite, à l´est de la propriété. Tous ces éléments sont en brique, sauf la grange utilisant la technique du torchis et pans de bois. Le mur de clôture sur rue est en brique. Percé d'un portail et d'une porte piétonne, il est maintenu par plusieurs contreforts à couteaux picards. Une ouverture, donnant à l'origine accès à la seconde cour, a été condamnée. Au niveau du pigeonnier, le mur de clôture possède un décor de frise en opus spicatum. A cet endroit, les briques de couleur différentes pourraient indiquer plusieurs phases de construction. Le logis, en brique, perpendiculaire à la rue, dispose en élévation d'un sous-sol, d'un rez-de-chaussée légèrement surélevé et d'un étage carré. Long de six travées, il est desservi en façade par deux portes d'accès, desservies par trois marches en grès. Les ouvertures du rez-de-chaussée n'ont pas fait l'objet d'une distribution régulière, contrairement à celles de l'étage. Une bande horizontale saillante matérialise la séparation entre les deux niveaux. Celle-ci constitue le seul élément décoratif de cette habitation. Le toit à longs pans en ardoises est percé d'une souche de cheminée au centre. Dans le prolongement du logis se situent les écuries, d'ouest en est : les écuries à chevaux et les écuries à chevaux d'élevage, c'est-à-dire les poulinières. Les premières ont bénéficié d'une hauteur plus importante en raison de la présence d'un grenier dans le comble à surcroît, ajouré d'une lucarne permettant l'engrangement. De larges portes ont été percées récemment. Les autres écuries, plus basses, ont conservé leurs trois portes à deux vantaux horizontaux. Elles-aussi sont surmontées d'un fenil à lucarne, plus bas. Leur toit est couvert en tuile. En retour d'équerre, occupant la partie nord de la cour, se trouve le corps de passage permettant l'accès à la pâture située à l'arrière de la propriété, dans laquelle se trouve la mare. La cidrerie jouxte ce dernier : il s'agit d'un bâtiment divisé en deux parties, la première composée d'une cave semi-enterrée destinée au stockage des tonneaux et la seconde, abritant le pressoir. A la suite de la cidrerie, se trouvent les étables à vaches. Plus basses que le bâtiment précédent, elles disposent de quatre portes larges flanquées de petites ouvertures. Le grenier est ajouré de trois lucarnes à fenêtre pendante. La remise et la porcherie sont situées sous le même toit dans le prolongement des étables. Le côté occidental de la cour est occupé par un hangar, la grange moderne et la charreterie surmontée du grenier, située en dehors du mur de clôture, en avant de la grange. Ce dernier bâtiment possède un solin en brique de deux mètres de haut avec structure en torchis et pans de bois. Le toit à longs pans est en pannes picardes. Le pignon sud est entièrement en briques. La sablière basse est assemblée à mi-bois chevillée. Le mur de clôture situé au nord est jouxté d'un pigeonnier et de clapiers en briques. La seconde cour de la propriété, située à l´est, est fermée au nord d´un bâtiment en brique avec appentis en tôle et à l´est, du logement des ouvriers, également en brique avec toit à longs pans en ardoise.

  • Murs
    • torchis
    • brique
    • grès
    • pan de bois
  • Toits
    ardoise, tuile flamande, tôle ondulée
  • Étages
    sous-sol, en rez-de-chaussée, 1 étage carré, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • appentis
    • pignon couvert
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Cette ferme de taille possède un bâti homogène. D'après certains habitants, le grand-père de la famille (le constructeur ?) était agriculteur et ingénieur agronome : est-ce lui qui a fait construire cette ferme et selon quelles normes ? Peut-on parler de ferme modèle ? Les portes des étables ont été modifiées.

Documents figurés

  • Estréboeuf. Plan cadastral, 1832 (AD Somme : 3 P 1345).

Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2005
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) SMACOPI
Articulation des dossiers