D´après Dallery, Ponthoile, placé sous le patronat des saints Pierre et Paul, est aligné le long de la falaise morte (limite de l´ancien rivage). Le village est donc en partie établi sur des terrains de production maritime. Il figure sur la carte de Cassini (1758), sous le vocable "Pontoile", accompagné de la représentation d'un "hameau sans église". Totalement entouré de terres marécageuses, il s´est probablement développé autour d´un château médiéval (15e siècle) situé au lieu-dit « le Platon » (dont aucun vestige n´est plus en place). D'après Delattre, la seigneurie du lieu appartenait au roi.
D´après le recensement, la population stagna aux alentours de 200 individus entre 1846 et 1936. Le nombre de maisons (une cinquantaine) resta également relativement stable entre ces deux dates.
En 1876, Ponthoile comptait maçons, couturières, journaliers, domestiques, ménagers, cantonniers, menuisiers, cordonniers, boulangères, épicières, trois charrons, serruriers, bergers, maçons, maréchals, cabaretiers.
La carte du Marquenterre (A.D. 80 : RL 343) présente la physionomie du bâti au 18e siècle. Il s´agissait d´un regroupement de quelques exploitations dont les bâtiments étaient le plus souvent situés perpendiculairement à la rue. Le cadastre napoléonien présente une agglomération regroupée en 1833 le long de la route départementale, sous forme d´un village-rue, très peu construit. L´église et la mairie-école n´occupaient pas le centre du village mais en était légèrement éloigné (emplacement de l´actuel cimetière). La reconstruction de l´église en 1837 et celle de la mairie-école en 1891 (sous l´initiative du sénateur Froment) permirent au village de retrouver un centre administratif cohérent. Le bâti était en majorité composé de fermes, relativement importantes, aux plans divers (en L, en U ou à cour fermée) et de maisons. Une ferme imposante, isolée, occupait la sortie nord du village ; elle a aujourd'hui entièrement disparu. Au nord, sur la route de Forest-Montiers, il existait un moulin à vent, totalement isolé, accompagné d´une ferme.
Une chapelle est située sur la route de Morlay, il s´agit de la grotte de Notre Dame de Lourdes, édifiée en souvenir de l´année de Marie et sur le désir du pape Pie XII. Elle fut bénie le 25 juillet 1954 par monseigneur Storm, évêque à Amiens.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France.