Photographe de l'Inventaire général du patrimoine culturel.
- opération d'urgence, La première Reconstruction
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté d'agglomération Grand Calais Terres et Mers - Calais-2
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Commune
Calais
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Adresse
10 rue de Montréal
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Cadastre
2021
CW
290
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Dénominationséglise paroissiale
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VocablesSainte-Germaine
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Parties constituantes non étudiéespresbytère
L'église Sainte-Germaine de Calais honore Germaine Cousin (1579-1601), une bergère originaire de Pibrac (Haute-Garonne) béatifiée par le pape Pie IX le 29 juin 1867.
L'édifice, construit entre 1928 et 1934 par l’architecte Julien Barbier, constitue l'église d'une nouvelle paroisse créée en 1912 au Pont-Saint-Leu. À l'époque, cette paroisse regroupe les quartiers sud de Calais, Coulogne et Coquelles. Mais faute de ressources suffisantes pour bénéficier d'une église, le culte se déroule d'abord dans un baraquement bâti sur un terrain acheté grâce à une souscription et à des dons de paroissiens. L'abbé Constant Hanse, à l'origine de la constitution de cette paroisse, devient officiellement curé de Saint-Germaine en 1919, après une période de mobilisation durant la guerre. Dès sa nomination, il ambitionne de construire une belle et grande église en prévision du développement du quartier où doit s'implanter Les Filés de Calais, une usine textile spécialisée dans la soie artificielle. Mais dans une région qui doit se reconstruire, la souscription permanente lancée au début des années 1920 est un échec. En 1923, la somme réunie atteint à peine 23 000 francs, et ne permet pas d'envisager la construction de l'église. Ce n'est que dans le contexte de crise économique que la somme nécessaire est atteinte grâce à la mobilisation nationale des "Germaines" et d'une contribution exceptionnelle du diocèse d'Arras.
La première pierre est posée en 1928 par Monseigneur Julien, évêque d'Arras. Le chantier qui suit est toutefois ralenti par la nature instable du sol qui exige préalablement la réalisation d'un radier constitué de 160 colonnes de béton reliées entre elles par des poutres de ciment. Ce travail, confié à la société des pieux Franki, spécialiste des fondations en terrain délicat, engloutit une partie importante des fonds, si bien que, jusqu'en 1931, l'édifice se limitait à une simple dalle de béton. Le chantier est ensuite repris en 1932 mais ne trouve son achèvement que le 1er avril 1934, date de son inauguration officielle.
Le clocher-porche est achevé beaucoup plus tard. Le chantier est à nouveau repris en 1986 sous la direction de l'architecte diocésain William Twitchett. Les travaux sont finalement achevés en 1988.
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Période(s)
- Principale : 2e quart 20e siècle , daté par travaux historiques
- Secondaire : 4e quart 20e siècle , daté par source
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Dates
- 1934, daté par travaux historiques
- 1988, daté par tradition orale
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Auteur(s)
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Personnalité :
Hanse Constantcommanditaire attribution par travaux historiquesHanse Constant
Vicaire de la paroisse Saint-Pierre de Calais, Constant Hanse est à l'initiative de la création de la nouvelle paroisse Sainte-Germaine de Calais et de la construction de l'église.
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Auteur :
Barbier Julienarchitecte attribution par travaux historiquesBarbier Julien
Architecte français, élève de Louis-Jules André et de Victor Laloux à l'École des beaux-arts de Paris. Julien Barbier se spécialise rapidement dans la réalisation d'édifices religieux. Il est notamment l'auteur de l'église Sainte-Germaine de Cachan, de celle du Sacré-Cœur de Dijon ainsi que celle de Limé (Aisne) protégée au titre des Monuments historiques.
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Auteur :
Twitchett Williamarchitecte diocésain attribution par tradition oraleTwitchett William
Architecte du diocèse d'Arras, installé à Arras (3, rue du Gommier). A cessé son activité en 1993.
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Personnalité :
L’église Sainte Germaine de Calais est implantée selon un axe est-ouest, au cœur du quartier d'habitations du Pont-du-Leu, sur une parcelle qui comporte également le presbytère (non étudié). Elle est construite sur un plan en croix latine en retrait de rue. L'édifice se compose d'un chœur polygonal à chevet plat aveugle, éclairé de baies en plein cintre uniquement dans les parties hautes des travées droites du chœur. Les bras du transept sont englobés à l'est par les chapelles latérales et à l'ouest par les bas-côtés de la nef. Large de 8,80 m, celle-ci s'étend sur cinq travées. Son élévation, composée de grandes arcades et fenêtres hautes, fait culminer la voûte en berceau à 11 mètres de haut. À l'ouest un clocher porche permettait un accès direct à la nef. Désormais l'accès s'effectue par l'entrée latérale aménagée dans la première travée sud. Le bras nord du transept est prolongé hors œuvre d'une chapelle des fonts de plan polygonal.
L'ensemble est construit en brique. Leur couleur de cuisson témoigne des deux principales campagnes de travaux dont l'édifice a fait l'objet. Elles sont d'un coloris plus rouge en partie basse sous le radier d'attente en béton, et plus orangées et claires sur le reste de l'élévation.
Les toitures sont en ardoise à l'exception de celles des bas-côtés en terrasse et recouvertes de matériaux synthétiques d'étanchéité. La nef et le transept sont couverts de toitures à longs pans et croupes pour les bras du transept. Le chœur est couvert d'un toit avec croupe polygonale. Le clocher est quant à lui couronné d'un toit en pavillon. Enfin, la sacristie qui est adossée au pignon du bras sud du transept ne reçoit qu'une simple couverture en appentis de ciment amiante.
Un escalier hors-œuvre logé dans une tourelle polygonale adossée au clocher-porche permet d'accéder aux terrasses des bas-côtés et à la tribune de la nef.
À l'intérieur, les colonnes circulaires, les baies en plein cintre, la voûte en berceau en plein-cintre et les voûtes d'arête des chapelles latérales, ainsi que les fenêtres hautes en pénétration de la voûte de la nef, constituent autant de références à l'architecture néo-romane. L'ensemble des murs gouttereaux et des parties hautes de la nef sont animés d'un enduit strié de sillons courbes répétitifs et d'une frise en mosaïque alternant les tesselles vert, jaune et brun de 10,5 cm d'épaisseur.
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Murs
- brique
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Toitsardoise, matériau synthétique en couverture, ciment amiante en couverture
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Plansplan en croix latine
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Couvertures
- toit à longs pans croupe
- terrasse croupe polygonale
- toit en pavillon
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Escaliers
- escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour
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Typologies
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Statut de la propriétépropriété d'une association diocésaine, Propriété du diocèse d'Arras (Pas-de-Calais)
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Protectionsinscrit MH, 2021/10/13
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Précisions sur la protection
Inscrit par arrêté préfectoral le 13 octobre 2021 : l’église Sainte-Germaine en totalité (façades, toitures, intérieurs), située rue de Montréal, quartier du Pont-du-Leu, sur la parcelle n° 290, figurant au cadastre section CW.
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Référence MH
Le service de l'Inventaire du patrimoine culturel de la Région Hauts-de-France a engagé l'étude de l'église Sainte-Germaine de Calais dans le cadre d'une mission d'urgence, au moment où l'édifice était menacé de destruction.
En 2020, face à l'importance des travaux d'entretien et de restauration que réclamait l'édifice, le diocèse d'Arras décidait de le vendre à un promoteur immobilier. Le projet ne prévoyait pas le maintien de l'église qui devait ainsi être remplacée par "un lieu de culte plus adapté à la vie paroissiale". Proposée à la protection des Monuments historiques en juin 2021, la CRPA s'est prononcée favorablement à l'inscription MH de l'édifice.
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France
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