D'après les cartes postales, l´ancienne église, d'époque médiévale, possédait une nef unique, ajourée de fenêtres ogivales. Surmonté d´un clocheton couvert d´un dôme, son clocher-porche était flanqué de contreforts imposants. Situé non loin du front, le village de Vendresse fut touché par les bombardements de la Première Guerre mondiale : en septembre 1917, l'église était très endommagée. Elle fut entièrement détruite à la fin des conflits. Le cahier de délibérations communales précise que, dès avril 1923, Vendresse possédait une chapelle provisoire en bois. En novembre 1927, Rivière fut chargé d´établir les devis pour la reconstruction des églises et chapelles de la commune (église de Vendresse, chapelle de Troyon, Beaulne et Chivy). En mars 1932, le projet de la nouvelle église était seulement approuvé. D'après la lecture du dossier de dommages de guerre, les architectes Rivière et Tournardre, installés à Bourg-et-Comin, avaient pour obligation de respecter les proportions et le style de l´édifice primitif. Mais le manque de financement contraignit les architectes à utiliser dans la nouvelle construction la pierre tendre et non plus de la pierre de taille. Le déblaiement de l´église débuta à la fin de l´année 1932 à la suite du versement d´une subvention. Les nombreuses démarches administratives, ainsi que la baisse des aides de l´Etat liée à la chute de la population, retardèrent l´exécution des travaux. Les indemnités des deux édifices, l´église de Vendresse et la chapelle de Troyon, furent donc regroupées afin de reconstruire la seule église de Vendresse. L'édification fut une fois de plus stoppée en octobre 1934 en raison de la défaillance du groupement finançant le chantier. L'église fut, malgré l'arrêt de la construction, bénite le 8 novembre 1936. Le chantier reprit en mai 1938 mais fut entièrement révisé étant donnée la hausse considérable des prix. Des modifications de structure ne purent être apportées vu l´état d´avancement des travaux.