La première église de Coingt, aujourd'hui totalement détruite, fut construite au 12e siècle sous la dépendance de l'abbaye ardennaise de Bonnefontaine. Décrite comme un édifice " de bois couvert de paille ", détruite une première fois en 1668 à la suite d'un incendie provoqué par les troupes espagnoles, elle est alors reconstruite après avoir été semble-t-il laissée à l'abandon durant plusieurs années, " rétablie en oratoire érigé sur poteaux, le pourtour garni de branches ou lattaux, avec une couverture en bardaux non cartelés ". En 1745, l'église est signalée comme dépendante de l'abbaye ardennaise de Bonnefontaine, à la fois décimateur et seigneur. Un devis de 1784 signale et décrit un édifice d'une grande simplicité en pans de bois et torchis. Cette église devait ressembler à celle de Rouvroy-sur-Serre (canton de Rozoy-sur-Serre), construite en 1828 et reprenant la technique traditionnelle du pan de bois et torchis. En 1845 les délibérations municipales signalent que les murs de la nef sont bâtis en bois et terre. C'est précisément cette mise en oeuvre qui va être à l'origine de la reconstruction de l'édifice. Dès l'An XI, la commune se plaint auprès du préfet du mauvais état de l'église et précise que la " commune ne peut réédifier cet édifice sans secours particulier ". A la suite de l'attribution d'une subvention de 300 francs, des travaux de restaurations intérieures et extérieures sont alors engagés, une nouvelle campagne de travaux a lieu en 1826. L'église est finalement totalement rebâtie à partir de 1839 en deux campagnes successives. En 1839, avec l'aide des libéralités d'une habitante de la commune, Marie-Jeanne Elisabeth Séau, un don de 5000 francs, le choeur est d'abord reconstruit et agrandi comme en témoigne la date en briques vernissées. Dès 1843, l'état de délabrement des murs en torchis de la nef, et son exiguïté entraînent plusieurs projets et devis. Un architecte, non identifié, sans doute l'architecte départemental, est commissionné en 1845-46 par le préfet pour proposer des plans et des devis. A la suite d'un nouveau don de 3000 francs par Melle Séau, la nef est reconstruite à partir de novembre 1847, sur un devis estimatif de 9443, 92 francs. En octobre 1849 une commission de surveillance des travaux de reconstruction de la nef, conjointement à l'architecte, est nommée. Les travaux, sous la conduite de l'entrepreneur Victorien Splingart, s'achèvent en mai 1850. La bénédiction du nouvel édifice a lieu le 24 septembre 1850, probablement après la mise en place d'une partie du mobilier monumental. Le cimetière, qui a été mis en place au même moment et agrandi en 1882, abrite le tombeau (étudié) de Marie-Jeanne Elisabeth Séau, placé symboliquement dans l'axe du portail occidental de l'église. Les tombeaux, qui datent de la 2e moitié du 19e siècle et du 20e siècle, portent la signature des principaux marbriers actifs en Thiérache. L'un des monuments funéraires, celui de Lucie Applincourt, datant de 1890, comporte un socle et une croix en fonte livrés par le fabricant et fondeur Alfred Corneau, de Charleville (Ardennes) .
- inventaire topographique, canton d'Aubenton
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes des Trois Rivières - Aubenton
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Commune
Coingt
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Adresse
rue dite Grande-Rue
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Cadastre
1986
ZB
30
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Dénominationséglise paroissiale, cimetière
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VocablesSainte-Barbe
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Période(s)
- Principale : 2e quart 19e siècle
- Principale : 3e quart 19e siècle
- Principale : 4e quart 19e siècle
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Dates
- 1839, porte la date, daté par source
- 1850
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Auteur(s)
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Auteur :
Splingart Victorienentrepreneur de maçonnerie attribution par sourceSplingart VictorienCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- Auteur : fabricant, fondeur attribution par source
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Auteur :
L'ensemble des murs de l'édifice est en brique avec un solin en pierre de taille calcaire et avec des chaînages d'angles en pierre calcaire au chevet de l'église. Outre la présence d'un essentage d'ardoise sur le clocher polygonal et le mur pignon du choeur, la nef est surmontée d'un toit en demi-croupe à pignon couvert, le choeur d'une croupe polygonale. La flèche polygonale repose sur une demi-croupe en façade, les deux bas-côtés sont couverts d'un appentis. Cette couverture est en ardoise. La nef et le choeur sont couverts d'un plafond en plâtre sur lattis de bois.
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Murs
- brique
- essentage d'ardoise
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Toitsardoise
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Plansplan allongé
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Étages3 vaisseaux
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée sans travées
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Couvertures
- flèche polygonale
- croupe polygonale
- pignon couvert
- demi-croupe
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : échelle en charpente
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Typologieséglise à clocher sur demi-croupe occidentale
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Techniques
- céramique
- menuiserie
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Précision représentations
Le carrelage de sol de la nef et du choeur est composé de carreaux de terre cuite.
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Statut de la propriétépropriété de la commune
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
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Actif à Charleville dans le dernier tiers du 19e siècle, il réalise notamment de nombreuses croix de sépulture.