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Barbedor Isabelle
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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  • inventaire topographique, canton d'Aubenton
Le canton d'Aubenton : le territoire de la commune de Coingt
Copyright
  • (c) Ministère de la culture - Inventaire général
  • (c) Département de l'Aisne
  • (c) AGIR-Pic

Dossier non géolocalisé

  • Aires d'études
    Communauté de communes des Trois Rivières
  • Adresse
    • Commune : Coingt

Le territoire de Coingt s´étend, au sud de la Haye d'Aubenton, sur une superficie de 7,31 km2 et présente une densité de 9,99 hab./km2, l'une des plus faibles du canton.

Le village de Coingt se situe à 12 km d´Aubenton, ce qui représente un trajet à pied d´environ 2 h 30 mn. Il est desservi par deux voies secondaires, reliant le village aux villages voisins. Il est distant d'Iviers par 4,7 km (environ 1 h), de Saint-Clément par 3,5 km (soit environ 45 mn), de Besmont par 7 km (1 h30) et de Beaumé par 8,4 km (environ 1 h 45 mn).

La population, qui s´élevait à 485 habitants en 1800, a progressé de plus de 32% durant la 1ère moitié du 19e siècle pour atteindre son maximum (641 habitants) dès 1846, comme Beaumé et Mont-Saint-Jean, et son seuil le plus bas (73 habitants) en 1999. Elle compte actuellement 81 habitants (recensement de 2006).

Implantation du bâti

Il comprend un habitat regroupé dans le village et dans plusieurs hameaux implantés le long de la route aboutissant à la D 29 et au au sud de la commune :

- La Croisette

- Les Huttes, hameau représenté sur la carte de Cassini, qui comprend 2 fermes et une maison, en 1908, ainsi que Les Huttes du Fond d´Yvreux, détruite en 1894.

- Ringeat, hameau représenté sur la carte de Cassini, qui comprend 2 fermes et plusieurs maisons, en 1908.

Il existe aussi une ferme isolée au nord de la commune, à la limite de la forêt de la Haye d´Aubenton.

Coingt pourrait être une ancienne cense donnée par les seigneurs de Pierrepont et de Jeantes, à l´abbaye de Signy, vers 1138. En 1152, elle est cédée à l´abbaye de Bonnefontaine.

La Vieille Cense est l´emplacement où furent trouvées des monnaies romaines. En 1742, la ferme est décrite comme une "maison contenant deux espaces avec une cheminée double au milieu, une écurie attenant avec les enceinte derrière une vieille forge, une autre écurie et une grange à trois pièces et un petit haliez y tenant, le tout bâti de bois et couvert de paille".

Une autre ferme est mentionnée au « canton de la Petite Cense », au sud-est de l´église.

Le village, qui s'est développé autour de l´église élevée par les religieux de Bonnefontaine, était protégé par un château édifié au nord-est de l´église (Grande cour) et un fort [la Cour du Fort] tout proche. Le château fut remplacé par un manoir (démoli en 1899), au nord de l´église, qui servait de logement aux prieurs.

Equipements

La gare est inaugurée en 1912.

En 1924, il existe trois abreuvoirs communaux et trois fontaines, la fontaine Jacquette, la fontaine Trochain et la fontaine du Ringeat, construite en 1934, grâce à un échange de terrain et à la cession de la fontaine Vital, à 200 m du hameau des Huttes, qui ne sert plus et dont on remploie les matériaux.

Artisanat et industrie

Le moulin de Ringeat, incendié en 1753 et reconstruit l´année suivante est représenté sur la carte de Cassini. En 1810, il comprend une maison, une écurie, une grange et un fournil, une cour, un étang et sa chaussée, enfin un jardin. Il est détruit par un incendie en 1885.

Le moulin à vent auxiliaire tout proche, attesté en l´an XIII, est démoli en 1852.

Au 19e siècle, les activités principales dans la commune sont la vannerie et la cordonnerie.

Il existe une usine de cycles et automobiles fondée par Delzire Tellier.

Quelques fermes importantes sont mentionnées au début du 20e siècle.

Habitat

Dans le village, le presbytère (attesté en 1754) est décrit comme un petit corps de ferme de 10 hectares.

En 1884, la notice historique rédigée par l´instituteur signale que les maisons du village présentent un aspect « chétif », disséminées et mal bâties.

Les maisons et les fermes recensées à Coingt

Datation

Une ferme pourrait dater du 18e siècle, selon les sources orales locales, elle porterait sur sa charpente la date de 1739. L'impossibilité de visiter le logis de cette ferme n'a pas permis de vérifier cette datation, les élévations extérieures étant en outre très dénaturées. Le logis d'une autre ferme semble peut-être également dater de la fin du 18e siècle ou du début du 19e siècle. La totalité de l'habitat date du 19e siècle. L'habitat en pan de bois et torchis date majoritairement de la 1ère moitié du 19e siècle, certains logis ont conservé des décors de lambris de revêtement, de linteaux de cheminée et d'encadrement de porte en chêne datables stylistiquement du 2e quart du 19e siècle. D'importantes campagnes de reconstruction ou de construction ont eu lieu au cours de la 2e moitié du 19e siècle, remplaçant progressivement logis et dépendances en pan de bois et torchis par de la brique. L'habitat de la commune de Coingt a été très dénaturé au cours de la 2e moitié du 20e siècle.

Description

L'habitat est majoritairement en brique, avec quelques restes d'habitat en pan de bois et torchis, pourvu d'un enduit ou d'un essentage de planches ou d'ardoise. La couverture en ardoise des toits en demi-croupe a été très souvent remplacée ou complétée par de l'ardoise synthétique voire de la tôle ondulée. Quelques solins sont en moellon de silex et brique, la majorité est en brique. Certains logis en pan de bois offrent un essentage de planches recouvrant la totalité des élévations. Les fermes présentent le type du logis et dépendances sous le même toit. Une ferme, la plus importante de Coingt, présente le type de l'édifice à plusieurs corps de bâtiment formant cour.

Annexes

  • Références documentaires
Date(s) d'enquête : 1997; Date(s) de rédaction : 2000
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Barbedor Isabelle
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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