Inventaire général du patrimoine culturel - Région Hauts-de-France
| L'Inventaire général du patrimoine culturel de la Région Hauts-de-France

 

 

Fondé en 1964 par André Malraux, ministre de la Culture, l’Inventaire général du patrimoine culturel a pour mission de « recenser, étudier et faire connaître » le patrimoine urbain, architectural, artistique et mobilier de la France, selon les mots même du ministre. Cette compétence a été transférée aux Régions en 2007. 

 

Dans les Hauts-de-France, la documentation scientifique rassemblée depuis plus de 40 ans est publiée sous la forme de dossiers généraux ou individuels qui présentent les édifices ou objets mobiliers étudiés avec textes de synthèse, notices historiques et descriptives, photographies, cartes ou plans, et sources bibliographiques.

Une photothèque et un blog en ligne complètent les données et l’information sur l’actualité du service. 

Partez à la découverte des 14000 dossiers publiés et de leurs 200000 photographies ! Bonne visite !

 

Les études à la une
Image du jour
Vue d'ensemble.
Lumière sur

Une des premières colonies de vacances de la Côte picarde est construite vers 1883 pour l'orphelinat de Cempuis (Oise), sur les hauteurs de Mers-les-Bains. A l'époque, l'édifice est nommé 'colonie scolaire', mais le but est le même que celui des colonies de vacances construites quelques décennies plus tard : celui d'accueillir les enfants des classes sociales défavorisées, vivant le plus souvent en milieu urbain, afin qu'ils profitent de l'air sain du bord de mer.

Les commanditaires de ces édifices sont des structures administratives ou d'assistance de Picardie ou de la région parisienne (orphelinat de Cempuis, département de la Seine) ou des personnes privées (famille Groult à Brighton [fig. 4]).

Au cours de l'entre-deux-guerres, le nombre de colonies de vacances croît, mais rares sont les édifices construits : les établissements sont installés dans des maisons de villégiature (Les Moulinets à Ault, La Bastille à Cayeux-sur-Mer) ou des hôtels de voyageurs (Hôtel des Sapins à Brighton, détruit ou Nouvel Hôtel au Bois-de-Cise) [voir ces dénominations]. Les enfants passent surtout leur été à Cayeux-sur-Mer, Fort-Mahon-Plage et Quend, stations qui connaissent le plus grand nombre de colonies à cette époque. Dans ces deux dernières stations, la volonté était de ne pas voir se développer de sanatoriums, qui ont fait le succès de Berck, mais au contraire d'attirer une clientèle familiale à la recherche d'un air sain. Le succès de leur plage, vaste préventorium, doit beaucoup à cet argument publicitaire.

Beaucoup de colonies de vacances ont été dénaturées au fil des décennies, parmi les plus emblématiques (Fondation Groult à Cayeux-sur-Mer, colonie du département de la Seine à Mers-les-Bains), de même que beaucoup de colonies ont dénaturé d'anciennes villas. A Fort-Mahon-Plage et Quend, un certain nombre d'édifices a été détruit au cours de la Seconde Guerre mondiale et l'on a pu recenser des exemples tardifs [fig. 5].

Pour les adultes des classes sociales défavorisées, travaillant dans les villes, des 'foyers de villégiature' sont fondés à Onival (communes d'Ault et de Woignarue) par des associations philanthropiques [fig. 6]. Ces édifices sont les seuls exemples à avoir cette fonction sur l'ensemble de la Côte picarde. Ceux-ci sont actuellement des immeubles à logements.

Brighton (Cayeux-sur-Mer), colonie scolaire Groult.