Les propriétaires indiquent que Mayoc aurait été à l'origine, uniquement composé de deux fermes : celle-ci et la ferme plus au nord (n°7). Rien ne permet de prouver cette hypothèse.
En tout état de cause, la ferme figure sur une carte du 18e siècle (AD Somme ; RL 343), occupant un plan au sol en U, complété à l'ouest par deux bâtiments disposés parallèlement. L'exploitation apparaît également sur le cadastre napoléonien de 1828. Elle dispose alors d'un plan similaire avec logis à l'est. Seul le bâtiment au nord a été complété ultérieurement, à une date inconnue, afin de clore totalement la cour. Le toit de ce dernier s'est d'ailleurs écroulé récemment. Il est donc possible que le logis soit le seul élément subsistant de cette ferme, établie au 18e siècle ou au début du 19e siècle. Les étables en brique au sud de la cour ont été reconstruites en 1927, date portée sur le bâtiment par fers d'ancrage.
Au début du 20e siècle et jusque dans les années 1930, la ferme abritait un café, dit café Turbé. Les employés de la ferme mitoyenne, au nord de celle-ci, venaient s'y désaltérer. Le long du mur nord, étaient alignés une multitude de crochets permettant aux visiteurs d'attacher leurs chevaux. D'après les propriétaires, dans les années 1960, la ferme disposait de 17 vaches et de quelques moutons. En été, les produits de la ferme (lait, oeufs, volailles et primeurs) étaient vendus dans aux vacanciers. Un colombier en brique à six côtés occupait le sud de la cour avec toit en pavillon en ardoises. Il a été détruit par la tempête de 2003. Le rez-de-chaussée accueillait le cochon de la ferme. Une ancienne carte postale (fig. 2) indique également la présence au sud-ouest de la cour d'un grenier permettant l'engrangement direct depuis les charrois des bottes de paille. Le torchis et les pans de bois ont été remplacés par la tôle ondulée.
D'après les propriétaires, les Allemands ont occupé la ferme pendant la Seconde Guerre mondiale, mais n'ont procédé à aucune destruction.