Dossier d’œuvre architecture IA80007693 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, arrière-pays maritime picard
Ancienne ferme
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) SMACOPI

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération de la Baie de Somme - Saint-Valery-sur-Somme
  • Commune Pendé
  • Lieu-dit Tilloy
  • Adresse 6 place du 8-Mai
  • Cadastre 1832 F 628, 629 ; 1983 F1 530-532
  • Dénominations
    ferme
  • Destinations
    ferme, maison
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, étable à chevaux, four à pain, étable, puits, grange

Une ferme figure sur le cadastre napoléonien selon un plan relativement similaire. Il est donc fortement probable que les bâtiments, encore en place aujourd´hui, aient été construits au 18e siècle ou au 1er quart du 19e siècle. D'après les photographies prises par les propriétaires et leurs témoignages, un corps de passage occupait l'entrée occidentale de la propriété et une grange était située au nord. Or, ces deux éléments n'apparaissent pas sur le cadastre napoléonien. Des modifications et des ajouts ont donc eu lieu après 1832. La grange située au sud est tombée lors d'une tempête à la fin du 20e siècle. Le corps de passage a été détruit en raison de son état de délabrement dans les années 1980. Les étables situées au sud de la cour ont été entièrement reconstruites.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle , (incertitude)
    • Principale : 1er quart 19e siècle , (incertitude)
    • Principale : 2e moitié 19e siècle

La ferme à cour fermée se compose de bâtiments en torchis et pans de bois sur solins de brique, couverts d´un toit à longs pans en ardoise, ce qui confère à l'ensemble une certaine unité. Long de six travées, le logis, situé au fond de la cour, est composé d´une ossature en bois hourdée au torchis. Les solives de la corniche arrondie, dite "voûte", sont en châtaignier. Le four à pain est situé sur la cour, ainsi orienté à l'est ; il est protégé par un appentis en ardoise. Le toit à longs pans est en ardoise. Les pièces du logis, orienté, sont ainsi réparties, du nord au sud : la chambre avec cave à cidre en sous-sol accessible depuis une trappe placée dans cette pièce, la salle commune, la salle d'apparat avec cheminée à double foyer pour ces deux pièces occupant ainsi le coeur de la maison, et la laiterie (ou probablement chambre à l´origine). Les pièces ainsi que les portes sont relativement basses. Le plafond, pourvu de solives en sapin et de poutres maîtresses en orme, s'affaissant sous le poids du comble, est composé de lattis hourdés au torchis et chaulé. Le solin est passé au goudron, même à l'intérieur de l´habitation. Le sol est en brique. La porte de la chambre, munie d'un entablement chanfreiné, a fait l'objet d'une recherche décorative. La porte située entre la salle et la salle d'apparat, a subi un traitement plus rudimentaire, puisqu'elle est composée de quatre planches verticales maintenues par trois demi-rondins. Les huisseries sont d'origine et ont conservé leurs ferrures à "profil de moustache" ; le système de fermeture à tourniquet est également d'origine. Les fenêtres sont composées de deux vantaux verticaux, chacun pourvu de huit carreaux. L'entablement de la cheminée de la salle commune a également permis le développement d'un décor. Les contrevents sont maintenus ouverts par un système d'attache fixée en hauteur, pourvu d'un tourniquet en bois. La composition des contrevents ainsi que celle des portes extérieures rappelle bien celle de la porte du salon : trois planches verticales, dont celle du milieu est moins large, maintenues par des rondins semi-circulaires. La porte du grenier est placée en façade. Celui-ci est donc accessible depuis l'extérieur. La charpente a été entièrement refaite. L'écurie est située dans le prolongement, au sud du logis. Un corps de passage, à l'angle de l'écurie et des étables placées en retour d'équerre, permet d'atteindre la pâture située à l'arrière du logis. Au nord de l'habitation, dans son prolongement, un espace ouvert était réservé à la confection du cidre. Le puits couvert occupe le côté nord de la cour. Il est flanqué d'une grange entièrement restaurée à base de matériaux traditionnels. Le solin de la grange sur rue est composé d'un blocage de moellons de calcaire et de silex, supportant l'ossature en bois hourdée au torchis. Le mur pignon sud est en brique. Le bâtiment est divisé en deux par un couloir central destiné au battage. Le remplissage des lattes par le torchis s'est fait, par endroit, sur les deux faces du mur.

  • Murs
    • torchis
    • brique
    • pan de bois
  • Toits
    ardoise, tôle ondulée
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, comble à surcroît
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • pignon couvert
  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Le logis est relativement humide en raison de la précarité des fondations, composées d'un lit de silex sur lequel est posée directement la sablière basse. La craie qui compose le sol ne permet pas un isolement efficace. Cette construction présente un intérêt certain en raison des dimensions et de la distribution des pièces, de la conservation des huisseries et ferronneries d'origine.

Documents d'archives

  • AD Somme. Série P ; 3 P 618/3. Etat de section de la commune de Pendé, [1882].

Documents figurés

  • Pendé. Plan cadastral, 1832 (AD Somme : 3 P 1446).

Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2005
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) SMACOPI
Articulation des dossiers