Un ensemble agricole figure sur le cadastre napoléonien selon un plan similaire. Une partie de cette ferme pourrait donc avoir été construite avant 1832 : le propriétaire avance que l'implantation de la ferme daterait du 17e siècle. Elle peut également avoir été construite au 18e siècle ou au début du siècle suivant. Le passage donnant sur la pâture (située au sud) séparant le logis de l´annexe a été comblé après 1832. Toujours d'après l'occupant des lieux, le logis aurait été construit en deux fois : la première partie étant située immédiatement après l'écurie, et la seconde donnant sur la rue. Il semble que cet ajout ait été effectué au début du 19e siècle pour accueillir une autre famille. Les bâtiments en brique ont été construits, d´après la couleur du matériau, au cours de la seconde moitié du 19e siècle. D'après le propriétaire, la grange aurait été implantée à l'origine près du château de Pendé et transportée ultérieurement jusqu'ici, à une date inconnue. Le foyer situé dans la cuisine du logis central était primitivement au sol. Il est aujourd'hui rehaussé. Le sol du logis était à l'origine en terre battue, remplacée ensuite par la brique. Le grenier n'a jamais servi au stockage des grains, comme souvent, car les récoltes étaient disposées au-dessus de la charreterie et de l'atelier, mises en sac et posées sur la paille. Le cellier servait de lieu de confection du cidre ou de la bière de ménage (mélange de fleur de houblon et de chicorée afin d'obtenir ce que l'on appelle un auto-brasseur, poudre qui, mélangée à de l'eau, permet de confectionner de la bière). La pâture située à l'est de la cour était d'ailleurs plantée de pommiers. La maison sise au n°7 de la même rue est située sur l'ancien champ maraîcher de la ferme. La présence du puits permettait de disposer de l'eau à porter de main : l'eau courante fut installée dans les années 1960. Cette exploitation occupait une activité agricole jusque dans les années 1960.
- inventaire préliminaire, arrière-pays maritime picard
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) SMACOPI
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté d'agglomération de la Baie de Somme - Saint-Valery-sur-Somme
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Commune
Pendé
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Adresse
9 rue de l' Eglise
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Cadastre
1832
C
176
;
1983
D3 1039, 910
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Dénominationsferme
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Destinationsferme, maison
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Parties constituantes non étudiéesjardin, étable, puits, grange, cellier, atelier, charretterie, porcherie, four à pain
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Période(s)
- Principale : 17e siècle , (incertitude)
- Principale : 18e siècle , (incertitude)
- Principale : 1ère moitié 19e siècle , (incertitude)
- Principale : 2e moitié 19e siècle
La ferme, dont les bâtiments sont distribués sur les trois côtés d´une cour, possède un logis occupant la partie sud de la cour, prolongé par l'écurie à l'est. L'ossature en bois de la structure est en orme et hourdis au torchis. Le logis central est long de trois travées et celui sur rue également. L'emplacement du four à pain est visible sur le mur gouttereau sud du second logis, protégé par une avancée en brique couverte en tuile. Le premier logis est couvert en pannes picardes et le second en ardoise, bénéficiant d'un faîtage plus haut. Le grenier est accessible depuis l'intérieur, par un escalier situé à l'est de la cheminée. Une gerbière permet également l'accès au grenier depuis la rue sur le pignon occidental, couvert d´un essentage d´ardoise. La partie habitable a conservé son intérieur d'origine. Le logis central est ainsi disposé, d'est en ouest : au sud, la cuisine, et la chambre au nord, toutes deux dans la largeur de la maison avec portes d'origine, et la salle commune à l'ouest. Ensuite, vers l'ouest, furent ajoutés le séjour et une chambre sur rue. La "maison" (la salle commune), était uniquement garnie d'une traite au sud et de la table au centre. Le mur gouttereau sud est percé d'une porte permettant d'atteindre l'arrière de la propriété. La sablière basse est à enjamber lorsque l'on passe d'une pièce à l'autre. Au nord se déploient, d'ouest en est, l'atelier qui possède encore son établi, la grange à foin, la charreterie ; le grenier était réservé au stockage des fagots. Le solin en brique supporte une ossature en bois (noyer et orme) hourdée au torchis. Une partie du pignon oriental est couverte d'un essentage d'ardoise. Les portes permettant l'accès aux différentes parties du bâtiment sont d'origine. Le toit à longs pans est couvert en pannes picardes et en ardoise. L'atelier possède encore le système d'ouverture coulissante verticale entre deux baguettes de bois. Les poutres composant le sommier sont assemblées à trait de Jupiter. La grange dispose d'une double couche de torchis (intérieure et extérieure) en raison du stockage du grain que l'on posait contre les parois. Le puits à manivelle est situé tout à fait au nord de la propriété. Profond de sept ou huit mètres, il est couvert en tuile et dispose d'une maçonnerie en moellon. Le côté oriental de la cour est occupé par les porcheries en brique, les étables à vaches et à veaux (qui, d'après les dimensions, peuvent contenir trois vaches), possédant un battant (vertical ou horizontal) permettant une vision intérieure sans pour autant ouvrir entièrement la porte, et le cellier ou laiterie. Seules les porcheries sont en brique ; le reste dispose encore de la structure en torchis et pans de bois. Le passage, par lequel est accessible le cellier, permet également l'accès à la pâture située au sud de la propriété. Le côté occidental est occupé par un mur de clôture en brique avec piliers pour soutenir le portail.
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Murs
- torchis
- brique
- essentage d'ardoise
- pan de bois
- moellon
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Toitsardoise, tuile flamande
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Étagesen rez-de-chaussée, comble à surcroît
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Couvertures
- toit à longs pans
- croupe
- pignon couvert
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
La ferme ne possède pas de bergerie car les moutons étaient parqués en pâture. Il semble que l'atelier et la grange aient été rehaussés après leur construction, étant donné la présence d'une sablière intermédiaire. Cet ajout s'est-il produit lors du changement de couverture (passage du toit de chaume à la couverture en tuiles, exigeant une pente plus faible) ou cela est-il lié à la difficulté de trouver des potelets suffisamment haut pour atteindre une hauteur convenable ? La pente du toit paraît déjà trop franche pour accueillir du chaume. Le logis a conservé son intérieur d'origine, fait rare dans le secteur. Cette ancienne exploitation est un parfait témoin de l'aspect des fermes traditionnelles de l'arrière-pays maritime, de par la disposition de ses bâtiments, leurs dimensions, leurs proportions, leurs matériaux.
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) SMACOPI
- (c) Département de la Somme
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Documents figurés
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Pendé. Plan cadastral, 1832 (AD Somme : 3 P 1446).