Dossier d’œuvre architecture IA80007514 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, arrière-pays maritime picard
Ferme du Moulin
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) SMACOPI

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes Ponthieu-Marquenterre - Nouvion
  • Commune Noyelles-sur-Mer
  • Lieu-dit Nolette
  • Adresse 3 rue de Ponthoile
  • Cadastre 1833 C2 189  ; 1971 C2 381, 384
  • Dénominations
    ferme
  • Appellations
    Ferme du Moulin
  • Parties constituantes non étudiées
    grange, étable, cour, étable à chevaux, jardin, porcherie, bergerie, fournil, resserre

Une ferme figure sur le cadastre napoléonien selon un plan relativement similaire. Elle était dite ferme du Moulin car la rue de Ponthoile permettait l'accès au moulin de Noyelles. En 1920, lors de l'achat de cet ensemble agricole, l'acte de vente précise, d'après le propriétaire, "manoir à usage de ferme". Les chambres situées sous le comble à surcroît étaient destinées aux employés de la ferme. Le charretier dormait dans l'écurie. Le fournil cintré en brique est aujourd'hui détruit.

  • Période(s)
    • Principale : milieu 19e siècle
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1874, porte la date

La ferme se compose de bâtiments distribués autour d'une cour ; seul le logis est indépendant, les autres bâtiments étant accolés. Le bois composant les charpentes et l'ossature des édifices est du chêne. Chaque élément possède une toiture indépendante afin de lutter contre la propagation du feu lors d'un incendie. Le logis, occupant le fond de la cour, est long de six travées. Sa maçonnerie est composée d'une ossature de bois avec hourdis de torchis. Les tenons d'ancrage du sommier sont perceptibles en façade. Le solin, passé au coaltar (goudron), est percé d'ouvertures trahissant la présence d'une cave. Le mur pignon occidental est couvert d'un bardage de clin. Le comble à surcroît est éclairé par cinq lucarnes à croupe. Le toit à longs pans et croupes est couvert en ardoise. Un trottoir longe le devant du logis. Les pièces sont ainsi distribuées, d'est en ouest : la salle, le bureau et l'arrière-cuisine, tous deux dans la largeur de la maison, et deux chambres, également dans la largeur. Le logis est flanqué dans son prolongement par une resserre, sous le même toit. A l'est de la cour s'étendent en longueur les étables, séparées du logis par un passage permettant l'accès à la pâture située à l'arrière de la propriété (section cadastrale : 1971 C2 381). Le bâtiment se compose d'un solin en brique passé au coaltar, d'une rangée de briques chaulées tout comme les chaînes d'angle, et d'une ossature en chêne avec hourdis de torchis. Les trois portes donnant accès à trois étables ont également été passées au coaltar. Chacune est flanquée d'une petite ouverture carrée en hauteur pourvue d'un volet. Le centre du bâtiment est percé d'un pigeonnier en bois. Deux lucarnes à fenêtres pendantes permettent l'engrangement dans le fenil situé au-dessus des étables. Le toit à longs pans couvert en tuiles est surmonté d'une cornière en briques. Le plafond des étables propose des solives apparentes avec remplissage de foin ou plancher en bois passé à la chaux. Dans le prolongement des étables, mais bénéficiant d'une toiture indépendante, s'étire la grange. La première travée est encore occupée par une étable alors que la seconde est ajourée d'une grande porte permettant l'entrée de la batteuse. L'huisserie est encore ici passée au coaltar. Le solin propose un appareillage mixte de briques chaulées et d'un remplissage de galets, souligné d'un niveau de briques passées au coaltar. La porte, plus haute que le mur gouttereau, est munie d'un appentis indépendant. Là aussi, la maçonnerie est confiée au torchis sur ossature en chêne. En retour d'équerre, le long de la rue, s'étend la bergerie en briques. Elle était primitivement percée de cinq portes à arc segmentaire et d'une ouverture sous le toit ; trois d'entre elles ont été condamnées et seule celle de gauche a conservé sa porte à deux battants horizontaux. La partie occidentale de ce bâtiment est ajourée d'une grande ouverture rectangulaire. Le toit à longs pans et pignon découvert à l'est est en ardoises. Ce pignon, plus large que le mur gouttereau, observe un léger encorbellement. Il est percé au sommet d'une fenêtre haute permettant l'engrangement, trahissant ainsi la présence d'un fenil. La bergerie abrite une cave à betteraves. Le bâtiment dispose d'ouvertures verticales sur rue ainsi que d'une large et haute porte coulissante. Une lucarne à fenêtre pendante permet l'engrangement depuis la rue. Son pendant, de l'autre côté du portail, est l'ancienne porcherie. Egalement en briques, elle n'est percée que d'une large porte en façade sur cour. L'angle occidental est arrondi. Le mur pignon est lui aussi percé d'une fenêtre haute donnant accès au fenil. Le toit à longs pans est en tuiles. Des petites ouvertures semi-circulaires ou en forme de meurtrière percent les deux autres murs. Le décor se limite à la corniche, pourvue de briques disposées en degrés décalés. Les anciennes porcheries composées de six boxes indépendants sont accolées au bâtiment précédent. Totalement en brique, elles s'appuient contre un mur composé de chaînes et bandeaux en briques avec remplissage de silex. Les ouvertures sont cintrées. Elles sont couvertes d'un toit à longs pans en tuiles mécaniques, aujourd'hui augmenté d'un appentis en tôle permettant l'abri des machines. Le mur de clôture en silex et briques se poursuit jusqu'au logis.

  • Murs
    • brique
    • torchis
    • essentage de planches
    • pan de bois
    • galet
    • appareil mixte
  • Toits
    ardoise, tuile flamande, tuile creuse mécanique
  • Étages
    sous-sol, comble à surcroît
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à deux pans
    • appentis
    • croupe
    • noue
    • pignon découvert
    • pignon couvert
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Malgré sa présence sur le plan de 1833, sa construction paraît plus récente. L'ensemble des bâtiments la composant aurait donc été reconstruit sur l'emplacement exact de l'ancienne exploitation agricole. La couleur de la brique utilisée pour les bâtiments agricoles permet d'évaluer leur construction aux alentours du troisième quart du 19e siècle. En effet, le pilier d'entrée est gravé d'une inscription indiquant "Devesse A. 1874". Le surhaussement des étables par un solin haut en brique a-t-il pour but la protection du mur contre les dégradations engendrées par les animaux ou est-il lié à une volonté hygiénique ? Cet ensemble agricole présente une architecture relativement soignée, témoignant de l'ampleur de certaines fermes de l'arrière-pays maritime.

Documents figurés

  • Cadastre napoléonien de la commune de Noyelles-sur-Mer, encre et lavis sur papier, 1833 (AD Somme : E_DEP 1044).

Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2005
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) SMACOPI
Articulation des dossiers