Le dossier intitulé « Travaux communaux avant 1869 » indique qu´en l´an XI (1802), le toit de l´église subit une réparation. Le même dossier précise déjà qu´il « semble nécessaire de travailler à la voûte de l´église dont le plafond était détaché en plusieurs endroits ».

D´après le dossier intitulé « Biens communaux avant 1869 », l´église fait l´objet d´autres réparations en 1823. En 1829 et 1834, la couverture est à nouveau réparée. 1854 voit la reconstruction du clocher qui menaçait ruine. Les cloches ne pouvaient plus sonner. Les ressources de la Fabrique sont à peine suffisantes pour assurer ces dépenses.

Darsy confirme qu´en 1856, l´église a besoin de grandes réparations puisqu´elle tombe en ruine.

En 1861, la commune fait appel à un architecte pour d´autres travaux de restauration. Le rapport de l´architecte stipule : « considérant que le pilastre ou le contrefort établi à la jonction du choeur et de la nef menace complètement ruine, il est séparé des murs qu´il doit contrebuter, à la suite de cette séparation : l´eau s´infiltre dans les murs de façon que même à l´intérieur de graves désordres se sont produits. Il y a urgence à faire quelques réparations à ce pilastre ainsi qu´à d´autres endroits notamment au clocher, afin d´éviter des accidents ».

Ce rapport donne lieu à une campagne de travaux à la toiture la même année. Il est alors urgent d´empêcher les eaux pluviales de séjourner au pied de l´église dont les murs viennent d´être réparés. Une gouttière est donc mise en place sur tout le pourtour de l´église.

En 1865, les travaux de l´église demandés en 1862 sont exécutés. Deux piliers du clocher tombent en ruines, le pignon du côté sud se trouve, dans sa partie supérieure, dans un état de dégradation important. Il est donc nécessaire d´agrandir les deux fenêtres du côté nord et de blanchir les murs intérieurs.

1899 voit une nouvelle fois la réfection de la couverture d´ardoise. Il y a alors lieu de réparer la partie supérieure des contreforts qui résistent à l´éboulement produit par le clocher ; la partie basse de ces contreforts est aussi à revoir. La partie haute des fenêtres à droite fut réparée ultérieurement. En juin 1897, les travaux de la toiture, de la couverture en ardoise d´Angers, la réparation des gouttières sont assurés par Fulgence Forestier, entrepreneur à Arrest.

En juin 1914, le Conseil Municipal parle déjà de travaux pour l´église. Les pieds de 43 bancs sont à refaire ; il faut également ajuster les bouts des bancs et enlever le tambour d´entrée, changer les fonts baptismaux de place, supprimer l´entrée du côté bas de l´église. Les travaux sont effectués par Demay, maçon à Saint-Valery.

Le clocher est réparé en 1928. Pour la couverture et la zinguerie, les travaux sont effectués par Albert Hecquet (Abbeville). En juillet 1931, les travaux sont assurés par Joseph Sannier, maître maçon à Saint-Valery et par Eugène Devisme, charpentier à Saigneville. Le devis comprend « une semelle de répartition en béton armé, la maçonnerie de brique de four continu hourdé au mortier composé de 4 parties de sable de Saint-Valery et une partie de ciment. Revêtement en ciment posé sur la plateforme sous les cloches, y compris un bandeau avec gorge sur façade. Les joints au mortier de ciment tirés au crochet sur face vue. Les joints pleins au mortier de ciment pour face intérieurs du clocher et parties apparentes des abris des cloches. Démolition de la cage d´escalier en bois de charpente en très mauvais état, démolition du vieux plancher, charpente en sapin du Nord pour cage d´escalier en bois, pour toiture, sablière, ventrière et faîtages en madriers. Châssis indépendants pour les cloches en bois de chêne. Remise en état des sommiers et bras d´action des cloches. Abat son : support plancher et revêtement en zinc. Couverture en ardoise d´Angers clouées sur voliges pour parois et toit de la cage d´escalier, pour toiture du clocher. Zinc pour raccord, noquets, faîtage, tuyaux et gouttières ». Le devis indique également les travaux de soutènement de la façade et le mur nord ainsi que la partie longitudinale du choeur.

D'après la base de données Palissy :

- statue de la Vierge à l'Enfant du 14e siècle en marbre blanc classé au titre objet le 12/7/1912

- tableau de la résurection de Lazare, 17e siècle, peinture à l'huile (245/230) classé au titre objet le 22/10/1996.

- saint Valery et saint Antoine au retable du maître autel.

La première cloche avait été fondue en 1812 et enlevée le 18 messidor an II (juin 1794) ; les deux cloches actuelles, de 479 et 351 livres, ont été fondues à Frévent par Gorlier-Thélu et bénites par Balin, curé de la paroisse le 26 juin 1831.

Le retable du 16e siècle a été restauré en 2005 par les Beaux-Arts de Paris. Il provient de l'abbaye de Saint-Valery. Il fut donné à l'église de Boismont à une date inconnue (Pendé contient les stalles de l'abbaye). Le tableau était à l'origine situé contre le cadre mais celui-ci empêchait une vision totale.

Les fenêtres du choeur (deux au nord, une au sud dont une a été refaite), les unes en plein cintre, les autres en arc brisé, sont pourvues de vitraux datant du début du 20e siècle.

Le mur oriental était couvert de fragments peints, aujourd'hui recouverts de chaux. Le maître-autel est surmonté d´un tableau présentant la Résurrection de Lazare.

La pierre tombale, présente dans le choeur, peut être la sépulture de Daniel de Boubers, inhumé en ce lieu le 25 février 1702.