• inventaire préliminaire, arrière-pays maritime picard
Eglise paroissiale et cimetière Saint-Quentin de Saint-Quentin-en-Tourmont
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) SMACOPI

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération de la Baie de Somme - Rue
  • Commune Saint-Quentin-en-Tourmont
  • Cadastre 1828 B 206, 239 ; B3 137, 138

Au Moyen Age, le village, qui semble avoir été situé au lieu-dit « Le Grand Gouffre », possédait son église. Le site fut définitivement abandonné au 18e siècle.

La carte de Cassini (1760-1789) mentionne un lieu-dit « Corps de garde de la vieille église » au niveau de la pointe de Saint-Quentin. L´édifice religieux y est dessiné plus avant dans les terres.

D´après les textes, la seconde église fut bâtie au lieu-dit « la Dune Carrée » : les substructions étaient encore visibles avant la Seconde Guerre mondiale. En 1779, cette dernière fut démolie : le sable s´y était tellement amoncelé que les habitants y entraient par les fenêtres.

Delecourt, dans sa monographie du village rédigée en 1899, indique que l´église actuelle, la troisième, aurait été construite en 1776 à environ un kilomètre de la précédente. D'après Claude Jeanson, la poutre du plafond, à l´entrée, porte, sculptée dans le bois, difficilement lisible, l´inscription suivante : « Fait par moi, Nicolas Augustin Duvost, demeurant à Sailly-le-Secq, 1778 ».

Demangeon effectua une enquête en 1786 qui confirme ces explications.

L'Etat général des édifices non aliénés servant à l´exercice du culte indique qu´en 1801, l'église pouvait accueillir 400 individus alors que la population totale était de 500 âmes. Celle-ci était alors en mauvais état.

Le cahier de délibérations du Conseil Municipal (1850-1882) indique qu´en 1861, la toiture de l´église s´était écroulée. Le lieu de sacrement était alors dans un état de délabrement complet. La commune dut procéder à la vente des arbres afin de le réparer. D'après le couvreur travaillant à la réfection de l'édifice en mars 2006, la construction de la couverture aurait été effectuée en plusieurs étapes. Toujours d'après l'artisan, l'ardoise naturelle d'Angers, aujourd'hui remplacée, était d'origine.

D´après le second cahier de délibérations (1882-1906), en 1882, les barrières du cimetière étaient en très mauvais état et le 23 juin 1891, un coup de foudre avait endommagé le clocher de l´église.

Entre 1878 et 1892, le pavage en pierre dure du chœur de 19 m² fut dressé par Lépine, maître maçon (dépôt des archives communales concernant l´église et le presbytère).

Implantée en léger retrait des habitations, l'église se trouve au croisement d´un carrefour, complété par le monument aux morts, toujours entourée de son cimetière. La maçonnerie se compose d´un appareillage mixte de brique et de pierre de taille en lits alternés. Le mur ouest utilise alternativement la brique et les galets ainsi que la pierre de taille au sommet. Le choeur ainsi que les contreforts le flanquant sont entièrement composés d'un appareillage régulier de pierre de taille. Le solin dispose d'un blocage de galets sur tout le pourtour de l'église.

Longue de quatre travées, munie d'un clocher porche, la nef précède le choeur à cinq pans. Chaque baie cintrée est flanquée d'un contrefort. Le mur nord était percé d'une porte, aujourd'hui condamnée, jouxtée d'une petite niche. La première travée en forme de narthex, pourvue d'un plafond bas, abrite la cloche. La sacristie est située au sud. Le toit en ardoise est à deux pans et à croupe légèrement débordante au chevet. Le clocher-porche est couvert d'un toit à pavillon brisé. La corniche moulurée est en pierre de taille.

L'intérieur de l'édifice a conservé les matériaux de construction à nu. Les quatre poutres de la nef, chacune composée d'un entrait (partie verticale) et d'un poinçon (partie horizontale), sont apparentes et semblent être en chêne. Elles supportent la voûte en berceau brisé. Le cul de four du choeur est entièrement recouvert de plâtre, mais l'humidité fait ressortir les traces de la charpente. La sablière haute à décor d'accolade n'est visible que dans le choeur.

  • Murs
    • brique
    • appareil mixte
    • pierre de taille
    • galet
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan allongé
  • Couvrements
    • voûte en berceau brisé
    • charpente en bois apparente
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit brisé en pavillon
    • croupe
  • Typologies
    cimetière d'enclos paroissial (churchyard)
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

D'après les matériaux utilisés, la sacristie semble avoir été construite à la fin 20e siècle.

Documents d'archives

  • AD Somme. Monographie communale rédigée par l´instituteur M. Delecourt, [1899].

  • AD Somme. Série V ; 3 V 4. Etat des communes, chef lieux de cures ou de succursales pourvues de presbytères, circulaire de M. le Préfet du 23 avril 1816.

  • AD Somme. Série E ; 206 E_DEP 57. Dépôt des archives communales : église, presbytère, [1878-1892].

  • AD Somme. Série E ; 206 E_DEP 3. Cahier de délibérations du Conseil Municipal de Saint-Quentin-en-Tourmont, 1882-1906.

  • AD Somme. Série E ; 206 E_DEP 2. Cahier de délibérations du Conseil Municipal de Saint-Quentin-en-Tourmont, 1850-1882.

Bibliographie

  • DEMANGEON, Albert. La Picardie et les régions voisines. Artois, Cambrésis, Beauvaisis. Paris, Guénégaud, 1905.

    p. 176
  • DUFETELLE, A. Monographie de Quend. Le Marquenterre. Paris : Le Livre d´Histoire, 2003. Réimpression de l'édition originale publiée à Abbeville, 1907.

    p. 28-29
  • JEANSON, Claude. La face cachée des dunes. Le domaine du Marquenterre, souvenir et document, 1923-1993. Saint-Quentin-en-Tourmont, Marcanterra Editions, 1993.

Annexes

  • Liste des objets de l'église de Saint-Quentin-en-Tourmont
Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
Articulation des dossiers