Selon le Dictionnaire historique et archéologique de Picardie (1919), Rivery est attesté en 1105. Le hameau dépend de la paroisse Saint-Pierre d'Amiens en 1581, de celle de Camon, en 1730, puis à nouveau de Saint-Pierre d'Amiens, en 1789. Il est incendié par les Espagnols en 1636 et 1637.
La carte de Cassini (doc. 1), levée entre 1760 et 1789, représente le village de Rivery baigné par un réseau de canaux dérivant de la Somme. Un moulin à vent est visible au nord, sur la route secondaire. Une route de grande communication apparaît au nord.
Les recensements de population montrent une croissance régulière jusqu'en 1911, on passe de 25 maisons et 99 habitants en 1836 à 118 maisons et 388 habitants en 1906, avec un habitat principalement concentré le long de la rue (actuelle rue Robert-Petit). La croissance est plus importante entre les deux guerres (627 en 1921 à 1506 en 1946) et surtout après la seconde guerre mondiale (1581 en 1954 à 3400 en 1999).
La notice géographique et historique, rédigée en 1899 par l´instituteur F. Jourdain, indique que Rivery possède une école mixte mais pas d´église paroissiale. L´agglomération dépend de la paroisse Saint-Pierre d´Amiens. Le territoire, d´une superficie de 637 hectares, comprend alors le village (243 habitants) et plusieurs écarts : le Malaquis (9 habitants), chemin de Rivery à Camon (4 habitants), route d´Allonville (4 habitants), chemin de Querrieu (4 habitants), chemin du hallage (8 habitants), soit 273 habitants (1896). La commune compte 52 hectares en terre de labour et 31 hectares d´hortillonnages. 3 cultivateurs se partagent les 86 hectares.
D'abord groupé au nord des hortillonnages, le long de la route de Camon, l'habitat se développe vers la route de Corbie, puis jusqu'à la route d'Albert, dans la 2e moitié du 20e siècle.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.