Une demeure figure à cet emplacement (C 172 à 175), sur le cadastre napoléonien.

D’après J. Estienne (1935), cette demeure est acquise, en 1822, à M. Poujol d'Acqueville par M. Dallery, proviseur du collège d’Amiens. "Le choix de Rivery était bien médiocre. D'abord, les voies d'accès étaient fort désagréables : deux chemins conduisaient à la maison, l'un traversant tout le village bordé d'un côté de chaumières, de l'autre de chaumières et de marais, impraticable du reste les trois quarts de l'année ; l'autre situé au haut de la colline, en bon état, mais exposé aux ardeurs du soleil, traversait tout le faubourg de Saint-Pierre "le plus ennuyeux et le plus sale des faubourgs de la ville". La maison de campagne semble encore plus triste que les chemins ; dominée de toute part, elle ne présente qu'un aspect marécageux, respire un air de misère qui serre le cœur et qui explique bien la répugnance des élèves à s'y laisser conduire. Le jardin, qui occupe un emplacement tourbé il y a environ 40 ans, présente un sol très humide et inconsistant. L'eau est stagnante ; il faut la plus grande surveillance pour empêcher les élèves de se baigner : en effet, une simple haie en mauvais état sépare des eaux la propriété du collège".

La propriété, trop coûteuse d’entretien, est revendue en 1828. Elle est acquise par le Grand séminaire d'Amiens qui fait construire une nouvelle demeure plus spacieuse dominant la vallée. La maison d'origine, plus proche de la rue, est conservée et la partie nord du parc est aménagée.

La propriété est acquise par la municipalité de Rivery qui procède à l'adjudication des travaux de transformation en mairie-école, sur des plans de l'architecte Blangy, en 1925 (Progrès de la Somme, 8/8/1925, p.5). aménagement d'un classe de filles et préau, 1930 (Progrès de la Somme, 13/7/1930, p. 5).

Le parc est encore visible sur les vues aériennes de 1947-1959. Les vues aériennes (IGN) montrent qu'après la construction de l'école primaire Jeanne-Arnaud (entre et 1962) et de l'école maternelle Jeanne-Cayeux (1962 et 1965), les équipements sportifs sont construits et aménagés vers 1970 (salle et terrain de sport) et vers 1986 (tennis).

L'étude de Dominique et Jean-Etienne Guerrini (1990) indique que le monument aux morts, inauguré en 1921, est l'oeuvre de l'entrepreneur Louis Cloquier et de Dècle. Le monument est signé Cloquier.