Photographe de l'Inventaire général du patrimoine culturel.
- opération ponctuelle
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté d'agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane - Beuvry
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Commune
Beuvry
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Lieu-dit
Le chemin de Teigneville
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Cadastre
2023
BC
308
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Dénominationsferme
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AppellationsTeneville, Tayneville, Teigneville
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Destinationsmaison
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Parties constituantes non étudiéeshangar agricole, maison, dépendance
Selon le comte de Loisne, érudit local de la fin du XIXe siècle, la première mention du fief de Taigneville date de 1296 ("Taingnevile").
Dès la seconde moitié du XVIe siècle, le fief appartient aux Dupont (ou Du Pont ), seigneurs de Taigneville. C'est vraisemblablement à cette période que la ferme est fondée par Jean du Pont. Diverses mentions précisent que le fief reste dans cette famille jusqu'à la Révolution (RODIERE, 1907, notices 10713 et 10714 ; de LOISNE, 1907, p. 364 ; BOURGEOIS, 2004).
En 1762, Dupont de Vaucourt est dit "posséder trois fiefs vicomtiers nommés Taigneville", au revenu de 100 livres, et le fief de l’Estracelles au revenu de dix livres. À cette date, Félix Truffaut occupe le manoir du sieur de Taigneville, avec sa ferme, sur six hectares et quarante centiares" (BOURGEOIS, 2004). Cette mention indique donc que la ferme est arrentée (louée) à partir de cette date.
Le cadastre napoléonien (1832) permet d'obtenir une idée générale de la disposition du bâti. On y observe une ferme à cour carrée dont l'entrée s'effectue par un porche donnant directement sur rue. La vocation des différents bâtiments originels et leurs modifications éventuelles restent toutefois indéterminées en l'état des connaissances actuelles.
Aujourd'hui, la ferme est une habitation privée.
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Période(s)
- Principale : 2e moitié 16e siècle , daté par travaux historiques , (incertitude)
La ferme est située au sud de la commune à proximité du canal de Beuvry (Rivage). Elle présente un corps de ferme au carré disposé autour d'une cour centrale.
La ferme de Taigneville n'ayant pu être visitée, les éléments observés depuis la rue ne permettent de la décrire qu'incomplètement. La façade sur rue s'aligne sur trente-deux mètres de long ; son bâti dispose d'un soubassement de grès surmonté d'élévations en brique et de toitures à longs pans couverts de tuiles mécaniques.
Une tour porche avec entrée charretière permet d'accéder à la cour intérieure. Elle est enserrée de part et d'autre d'anciens bâtiments agricoles. Le portail est composé d'une arcade en grès avec une voûte en anse de panier surbaissé. La clé de voûte reçoit un blason vierge. Les angles de la tour sont chainés en pierre de taille calcaire. Le premier étage est occupé par un ancien pigeonnier et dispose de quatre ouvertures en brique ("boulins") pour les pigeons. Ces dernières sont rythmées par trois lignes horizontales de pierre calcaire moulurée. Enfin la corniche, en pierre calcaire elle aussi, reçoit des moulures décoratives. L'un des murs pignons offre au niveau des combles un œil de bœuf en guise d'ouverture.
Le bâtiment situé à droite de l'entrée dispose d'un soubassement de grès plus important (onze rangs ici contre quatre ailleurs). D'une longueur de trois mètres et d'une hauteur significative (un étage et un étage de combles), le mur gouttereau donnant sur rue est surmonté d'une corniche en encorbellement stylisée d'un appareil à "dents d'engrenage" (appareil présentant des lits alternés de brique posées en diagonale afin d'obtenir un effet décoratif de saillies triangulaires). Dans la continuité de ce bâtiment, on observe le mur pignon du bâtiment faisant retour. Sa hauteur est similaire au précédent bâtiment. Une ancienne ouverture, aujourd'hui comblée, est visible dans la partie haute du mur.
Les bâtiments situés à gauche de la tour porche présentent une disposition similaire à ceux de droite. Le mur gouttereau du bâtiment est toutefois d'une moindre hauteur, il reçoit également une corniche décorative en encorbellement avec un appareil à "dents d'engrenage" quelque peu différent de celui observé sur le bâtiment de droite. Une petite ouverture est implantée dans l'élévation. Le mur pignon du bâtiment faisant retour à été largement modifié (et recouvert d'un enduit).
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Murs
- grès pierre de taille
- brique
- calcaire pierre de taille
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Toitstuile mécanique
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Étages1 étage carré
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Couvertures
- toit à longs pans pignon découvert
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Département du Pas-de-Calais - Archives départementales
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) IGN
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Documents d'archives
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AD Pas-de-Calais. Série B227/13. Coutumes de Beuvry. 1507.
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AD Pas-de-Calais. Série 12 J 1907 (Ms 400-3) : Notice 107013 et 10714. Fichier des fiefs. RODIERE, Roger, 1907.
Bibliographie
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PAS-DE-CALAIS. Commission départementale des monuments historiques. Dictionnaire historique et archéologique du Pas-de-Calais. [en ligne]. Réd. Daniel Haigneré. Arras : Sueur-Charrey, 1873-1883. Tome 1 : Arrondissement d'Arras, 1873.
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FRANCE. Ministère de l'Instruction publique. Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais : comprenant les noms de lieu anciens et modernes. [en ligne]. Réd. Auguste De Loisne. Paris : Impr. nationale, 1907. Tome 24.
Lien web
- A. Bourgeois. Statistique féodale - Fief de Taigneville. Club d'histoire de Beuvry. 2004. [consulté le 02/02/2023].
- PAS-DE-CALAIS. Commission départementale des monuments historiques. Dictionnaire historique et archéologique du Pas-de-Calais. [en ligne]. Réd. Daniel Haigneré. Arras : Sueur-Charrey, 1873-1883. Tome 1 : Arrondissement d'Arras, 1873. [consulté le 08/06/2023].
- FRANCE. Ministère de l'Instruction publique. Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais : comprenant les noms de lieu anciens et modernes. [en ligne]. Réd. Auguste De Loisne. Paris : Impr. nationale, 1907. Tome 24. [consulté le 08/06/2023].
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France (2023).
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France (2023).