Le clocher-porche d’époque romane (première moitié du 12e siècle) constitue le seul élément de la première église. Le cadastre de 1834 permet d’en saisir le plan : il consistait en une nef à vaisseau unique, prolongée par un chœur à chevet plat légèrement plus étroit que la nef. Un document réalisé en 1842 présente l’élévation de l’église : les murs de la nef étaient en pierre et semblaient ornés d’une corniche à modillons. Chœur et nef étaient couverts de tuiles tandis que le clocher roman était coiffé d’ardoise.
Au début du 19e siècle, l’édifice est en très mauvais état et trop étroit. Le conseil de fabrique commande alors un rapport à l’architecte amiénois Victor Delefortrie. Il indique qu’une restauration coûterait aussi cher qu’une reconstruction. Cette dernière option est donc retenue et une souscription est ouverte dans le village pour financer les travaux. Ceux-ci se déroulent entre 1866 (date du plan proposé par l'architecte) et 1871 (AD Oise série O). Leur coût entraîne la levée d’une seconde souscription ainsi qu’un secours de l’État. À l’exception du clocher-porche de l’ancienne église, l’édifice est alors entièrement reconstruit en brique dans un style néogothique. Il est consacré en 1878 par Thierry Obré, né à Croissy, évêque-auxiliaire de Mgr Gignoux (inscription sur la verrière au-dessus du portail roman). Dans le même temps, le cimetière qui se trouvait autour de l'église est transféré à son emplacement actuel.
Photographe au service de l'Inventaire du patrimoine culturel de la région Hauts-de-France (2023).