L’histoire de l’ameublement de l’église sous l’Ancien Régime n’est pas connue dans l’état actuel des recherches. Il reste néanmoins plusieurs objets du 16e siècle : les fonts baptismaux (datés de 1551, classés MH), la statue en pierre de saint Léger (classée MH) et la statue en pierre du Christ de pitié située contre le chevet à l’extérieur de l’édifice. La partie supérieure de la chaire à prêcher (dossier et abat-voix) semble remonter au 17e siècle.
La reconstruction de l’église dans les années 1860 s’est accompagnée d’un renouvellement du mobilier, en accord avec le style néogothique adopté pour l’architecture. La presque totalité des objets visibles aujourd’hui remonte à la 2e moitié du 19e siècle. En effet, l’ensemble du maître-autel, les statues en plâtre du chœur (atelier Calais à Amiens), les deux autels secondaires, le confessionnal, les bancs et le banc d’œuvre, ainsi que le chemin de croix (issu, d'après son style, de l'atelier parisien de Lucien Chovet) ont été commandés dans le cadre de la reconstruction de l’église. En 1873, les paroissiennes de Croissy tissent un tapis d’autel portant leurs noms. Les vitraux du chœur conçus par l’atelier Lévêque à Beauvais, posés en 1873 puis ceux de L. Koch visibles dans la nef et achevés en 1906 complètent l’ensemble.
Au début du 20e siècle, une plaque commémorative des paroissiens morts pendant la guerre 1914-1918 ainsi que de nouvelles statues (notamment sainte Thérèse et sainte Jeanne d’Arc) enrichissent le mobilier. Après le concile de Vatican II (1963-1965), un nouvel autel est installé au milieu du chœur.
Photographe au service de l'Inventaire du patrimoine culturel de la région Hauts-de-France (2023).