Le moulin établi sur la Brèche est attesté sur la carte de Cassini au milieu du 18e siècle. Possédant une route hydraulique verticale, il appartient au meunier Pierre Nicolle à la fin du 18e siècle. Celui-ci apporte des améliorations au débit de la rivière en 1805 en créant un plan d'eau en amont maintenu par une chaussée : le moulin prend le nom de moulin de la Chaussée. Il passe ensuite aux mains de la famille Prévôt vers 1820 qui le loue à Pierre et Auguste Jacob au début des années 1840. Bien que les Jacob ne soient que locataires, le moulin prend pendant une courte période le nom de moulin Jacob. Le moulin possède avant 1870 une roue Sagebien de 8,50 de diamètre et 2 mètres de largeur. L'activité de meunerie perdure jusqu'en 1895. A cette date les bâtiments sont transformés en propriété d'agrément et l'ensemble prend le nom de la Moulinière. En 1939, Roland Félix Haret transfère son activité de fabrication de boutons en bakélite de la région parisienne à la Moulinière. D'abord concentrée sur le site de la Moulinière, l'activité se déploie à partir de 1946 dans le château (triage, décoration, conditionnement, emballage, logements) et ses dépendances (pavillons et moulin) nouvellement acquis. Une partie du travail est également réalisée à domicile notamment le perçage des boutons. La production de boutons s'arrête entre 1950 et 1956. Elle est remplacée peu à peu par le moulage de pièces en caoutchouc (bouillotes, tapis, bonnets de bain, bottes etc) : la société prend le nom de Moulage Industriel des Plastiques caoutchouc moulé. De nouveaux bâtiments sont construits au cours de cette décennie pour accueillir notamment l'atelier d'ébarbage et des logements ouvriers sont amenagés dans les pavillons du château. En 1971, la société est reprise par un entrepreneur de l'Eure Edmond Lambert qui poursuit l'activité de fabrication d'articles en caoutchouc avec 6 personnes et ce jusqu'en 1986. A cette date les ateliers de fabrication sont transférés sur la zone des Prés-Roseaux (ancienne plate-forme chimique) dans les bâtiments 33 et 34 (anciens laboratoires de teinture et de recherche) sous le nom de Caoutchouc Manufacturé de l'Oise (CMO). La société emploie aujourd'hui une soixantaine de personnes. Le site de la Moulinière est lui redevenu un lieu d'habitation partiellement à l'abandon.
- patrimoine industriel, le bassin creillois
-
Lorieux ClarisseLorieux ClarisseCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de l'Oise
- (c) Communauté de l'Agglomération Creilloise
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Communauté d'agglomération Creil Sud Oise - Creil
-
Hydrographies
la Brèche
-
Commune
Villers-Saint-Paul
-
Lieu-dit
la Moulinière
-
Adresse
rue Marcel-Deneux
,
rue de Monchy
,
rue de Villers
-
Cadastre
AM
19
-
Précisions
oeuvre située en partie sur la commune Monchy-Saint-Eloi
-
Dénominationsmoulin à farine, maison, usine de boutons, usine d'articles en caoutchouc
-
Précision dénominationusine de boutons en bakélite
-
AppellationsMoulin de la Chaussée, La Moulinière, Haret
-
Destinationslogement
-
Parties constituantes non étudiéesatelier de fabrication, transformateur
-
Période(s)
- Principale : 1er quart 19e siècle
- Principale : 2e quart 20e siècle
- Principale : 3e quart 20e siècle
-
Dates
- 1805, daté par source
- 1939, daté par source
-
Auteur(s)
- Personnalité : commanditaire attribution par source
- Personnalité : commanditaire attribution par source
La Moulinière est constituée d'un bâtiment principal en L construit en limite communale. La maison d'habitation est en pierre à un étage carré et un étage de comble. Sa toiture est en ardoise. Le long de la rue de Villers, le bâtiment abritant les ateliers de fabrication est construit en pierre couvert d'un toit à longs pans en tuile mécanique. Sur la commune de Monchy-Saint-Eloi ont été construits plusieurs bâtiments dont un transformateur électrique en brique ainsi qu'un bâtiment en pierre couvert d'un toit à longs pans en tuile mécanique et verre. Le tracé de la rivière est souligné par un muret en brique rouge.
-
Murs
- pierre
- brique
-
Toitsardoise, tuile mécanique, verre en couverture
-
Étages1 étage carré, étage de comble
-
Couvertures
- toit à longs pans
-
Énergies
- énergie hydraulique
-
État de conservationétablissement industriel désaffecté
-
Statut de la propriétépropriété privée
Refus de visite.
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de l'Oise
- (c) Communauté de l'Agglomération Creilloise
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de l'Oise
- (c) Communauté de l'Agglomération Creilloise
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de l'Oise
- (c) Communauté de l'Agglomération Creilloise
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de l'Oise
- (c) Communauté de l'Agglomération Creilloise
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de l'Oise
- (c) Communauté de l'Agglomération Creilloise
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de l'Oise
- (c) Communauté de l'Agglomération Creilloise
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de l'Oise
- (c) Communauté de l'Agglomération Creilloise
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de l'Oise
- (c) Communauté de l'Agglomération Creilloise
Bibliographie
-
PENIT, Jacques. ROSE, Gilbert. L'usine de caoutchouc de Villers-Saint-Paul. Cahiers de l'AMOI, n° 9, juin 2006.
p. 2 à 8.
Documents figurés
-
[Papier à lettre à en-tête de l'usine de fabrication de bouton en bakélite Haret]. Impr. photoméc., couleur, sans date [vers 1939] (AC Montataire ; 7F2).
-
[La moulinière au début du 20e siècle]. Photographie noir et blanc (AC Villers-Saint-Paul ; non coté).