Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.
- enquête thématique régionale, La première Reconstruction
- patrimoine de la Reconstruction
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Barbedor IsabelleBarbedor Isabelle
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté d'agglomération Chauny-Tergnier-La Fère - Tergnier
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Commune
Tergnier
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Lieu-dit
Vouël
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Adresse
rue de Grasse
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Cadastre
1824
B
195 à 197
;
2021
AC
399
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Précisions
anciennement commune de Vouël
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Dénominationséglise paroissiale, cimetière
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VocablesSaint-Martin
L'église paroissiale Saint-Martin de Vouël est visible à cet emplacement sur le cadastre napoléonien de 1824, qui figure un bâtiment de plan allongé à nef unique, élevé en bordure d'une ancienne voie romaine. Le pouillé du diocèse de Noyon (1905) précise que c'est le siège d'une paroisse importante dont dépendent le hameau de Tergnier et le village de Fargniers jusqu'en 1687. L'église est reconstruite au milieu du 19e siècle. Selon Croquet (1887), "L'église, de style roman, est de construction récente (1854) ; elle a été bâtie en briques et sur l'emplacement de l'ancienne [note 1] ; sa longueur totale est de 40 mètres ; le clocher à 30 mètres environ d'élévation il abrite une seule cloche [note 2] son vocable est Saint-Martin".
Détruite durant la Première Guerre mondiale, l'église est reconstruite au même emplacement, par les entrepreneurs Gourmont et Pouchol, sur les plans de l'architecte parisien J. Gilbert Vorbe. L'avant-projet de reconstruction est adopté par la municipalité, en juillet 1923, sous réserve de "l'addition d'une galerie extérieure de 0,6 m. au-dessus des ouies et telle qu'elle existait avant guerre". En décembre 1923, bien que l'architecte explique que l'indemnité de la commission cantonale soit insuffisante pour reconstruire ce qui existait avant-guerre, le Conseil municipal maintient sa demande. La galerie ne sera cependant pas réalisée. Les travaux sont très avancés, voire achevés en 1925, car cette date est gravée sur la clef de voûte du sanctuaire. Enfin, la bénédiction de l'église et de la cloche est effectuée par le doyen de La Fère le 25 avril 1926 (d'après l'hebdomadaire diocésain).
La Seconde Guerre mondiale endommage l'édifice, anéantissant les verrières créées par Jean Hébert-Stevens. L'église a été restaurée dans le courant des années 1950, sous la direction de l'architecte Provost, installé rue Camille Pelletan à Tergnier.
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Période(s)
- Principale : Moyen Age , (détruit)
- Principale : 3e quart 19e siècle , (détruit)
- Principale : 1er quart 20e siècle
- Principale : 2e quart 20e siècle
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Dates
- 1854, daté par travaux historiques
- 1923, daté par source
- 1925, porte la date
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Auteur(s)
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Auteur :
Vorbe Jean Joseph Gilbertarchitecte attribution par sourceVorbe Jean Joseph Gilbert
Architecte D. P. L. G. Elève de Umbdenstock.
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Auteur :
Gourmont et Poucholentrepreneur de maçonnerie attribution par sourceGourmont et Pouchol
Entrepreneurs de maçonnerie, actifs après la Première Guerre mondiale.
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Auteur :
L'église Saint-Martin de Vouël est implantée à l'angle de deux rues. Contrairement à la majorité des églises, il s'agit d'un édifice occidenté, c'est à dire que son chœur est tourné vers l'ouest. Depuis la rue de Grasse, à l'est, un emmarchement donne accès à la grande porte. Un espace arboré est présent au sud.
Construite en brique (avec ossature en béton armé) et couverte d'ardoises, l'église présente un plan allongé. Elle se compose d'un clocher-porche, d'une nef de six travées, bordée de deux bas-côtés, enfin d'un chœur et d'un sanctuaire à chevet polygonal. La sacristie s'adosse au sud du chœur, tandis que la salle de catéchisme lui répond au nord du chœur. Ces deux espaces sont directement accessibles depuis le chœur, comme depuis l'extérieur. Les fonts baptismaux occupent la première travée du bas-côté nord. Un escalier de bois, tournant à retours sans jour, donne accès au clocher et au comble.
La première travée des deux bas-côtés et le sanctuaire semblent couverts d'une voûte d'arêtes à arêtes émoussées (à moins qu'il ne s'agisse d'une voûte nervurée). La nef et le chœur sont surmontés d'une voûte en berceau, et les deux bas-côtés, d'une voûte en demi-berceau. Un toit à longs pans s'achevant en croupe polygonale couvre la totalité du vaisseau central. Un appentis à pignon découvert protège chaque bas-côté. Un toit à deux pans et pignon découvert surmonte la sacristie et la salle de catéchisme. Enfin, un toit en pavillon en béton, porteur d'un lanternon, coiffe le clocher.
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Murs
- brique
- béton
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Toitsardoise, béton en couverture
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Plansplan allongé
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Étages3 vaisseaux
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Couvrements
- voûte d'arêtes
- voûte en berceau
- voûte en demi-berceau
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée sans travées
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Couvertures
- toit à longs pans croupe polygonale
- appentis pignon découvert
- toit à deux pans pignon découvert
- toit en pavillon
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Escaliers
- escalier tournant à retours sans jour suspendu, en charpente
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Typologiesclocher sur massif occidental (3e quart 19e siècle) ; clocher porche (1er quart 20e siècle) ; reconstruite au même emplacement (1er quart 20e siècle)
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Techniques
- vitrail
- maçonnerie
- menuiserie
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Précision représentations
Une croix latine en relief orne le pignon de la sacristie et de la salle de catéchisme. Une croix latine en ronde-bosse domine le clocher. Une croix pattée en ronde-bosse surmonte la porte d'entrée. Des lambris de chêne tapissent les murs du chœur.
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Statut de la propriétépropriété de la commune
L'église est reconstruite sur les plans de l'architecte parisien J. Gilbert Vorbe, qui est également l'auteur de l'église d'Happencourt dans l'Aisne (1926).
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Documents d'archives
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AD Aisne. Série R ; 15 R 1987. Dommages de guerre de la société coopérative de reconstruction des églises du diocèse de Soissons (Première Guerre mondiale).
Projet de Liquidation au Compte de la Commune de Vouël. -
A Évêché Soissons. Série 6 L. Églises du 20e siècle.
Vérifications de travaux et de mémoires, par les architectes (1952-1959). -
A Évêché Soissons : non coté. Enquête sur l´état des églises en 1940-1945.
Doyenné de La Fère. -
CHRETIEN, Abbé (d'après le manuscrit de). Pouillé de l'ancien diocèse de Noyon. Montdidier : J. Bellin, 1905.
Fascicule 1, p. 106.
Bibliographie
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CROQUET. "Notes et additions [à la notice historique sur Vouel]. Bulletin de la société académique de Chauny, janvier 1887.
p. 111. -
LABBE, père. "Notice historique sur Vouel". Bulletin de la société académique de Chauny, janvier 1887.
p. 110-111. -
La Semaine Religieuse du diocèse de Soissons, Laon et Saint-Quentin. Organe de l'Union des Catholiques de l'Aisne.
t. 53, 1926, n° 19, 8 mai 1926, p. 290-291.
Documents figurés
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Vouel. L'église et le cimetière. Carte postale, début 20e siècle (coll. part.).
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