L'ancienne église, imposante, semblait dater de 1150. Au 15e siècle, les piliers de la nef avaient été renforcés de colonnes afin de recevoir les voûtes (seul le choeur était alors voûté).
Largement détruite lors de la Première Guerre mondiale (notamment par les bombardements qui précédèrent l´attaque du mois d´avril 1917), l'église ne comportait plus que le bas-côté nord et le bras du transept nord. La partie rescapée de l´édifice primitif fut rendue au culte en décembre 1922 suite aux travaux de protection. Malgré les possibilités de sauvegarde conférées aux Beaux-Arts, les services de première urgence firent sauter les ruines du clocher, devenues trop dangereuses. Le chantier de réaménagement de l´édifice fut confié à Jean Trouvelot (1897-1985), architecte en chef des Monuments Historiques chargé de l'arrondissement de Laon en 1920. En 1923, la Société coopérative de reconstruction des églises dévastées de Pancy et Crandelain, composée de Brunet, architecte en chef, Savary, architecte et de Chouard, entrepreneur, demande l'autorisation de procéder à la restauration. Le choeur fut remis en état en 1927. L'abside a pu être restaurée mais le croisillon sud fut entièrement reconstruit cette même année ; les travaux durèrent deux ans. La croisée du transept nécessita une importante reprise en sous-oeuvre. La réalisation de la maçonnerie et de la charpente fut confiée à Berthaud & Marotel, entrepreneurs à Laon. En 1931, les travaux de consolidation concernaient la nef. Le chantier de restauration, qui respecta le style primitif de l'édifice dans un souci d'unité et de conservation de l'architecture d'origine, était encore en cours en 1934.
Le bâtiment religieux eut également à souffrir des bombardements de la Seconde Guerre mondiale. La deuxième campagne de restauration, qui débuta en 1939, fut alors financée par la société coopérative de reconstruction du diocèse de Soissons.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France.