La présence d'un village à Cerny-en-Laonnois, attestée dans les textes dès 530 (appartenant alors à l'église de Reims), sous la forme primitive Sarniacum, puis Cerniacus en 1134, en fait une des plus anciennes communes du Laonnois. Au Moyen Age, la commune occupait un carrefour à péage situé entre le Chemin des Dames et la chaussée gauloise reliant Metz à Laon, au centre du 'triangle mystique' formé par Reims, Laon et Soissons. Situé au milieu du versant nord du Chemin des Dames sur un tertre circulaire dominant la vallée de l´Ailette, il possédait tous les avantages défensifs d'un éperon barré. En 1144, l´abbé de Saint-Jean de Laon permit aux hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem d'y bâtir une maison de leur ordre, une chapelle ainsi qu'un cimetière. Placé sous le patronage de saint Remi, le village resta aux mains des religieux jusqu´en 1792. En 1814, la commune fut témoin des batailles opposant la Jeune Garde de l´Empereur et l´armée russe. Lors de la Première Guerre mondiale, l'ancien village (constitué de 50 maisons) fut occupé dès la fin du mois de septembre 1914 jusqu'au 5 mai 1917 par les Allemands. Entièrement détruit, il fut alors déplacé à un kilomètre au sud-ouest par décision préfectorale établie selon le projet d'aménagement émis le 8 juillet 1924. En effet, le nouvel emplacement était propre à la reconstruction et bénéficiait d'un remarquable emplacement puisque situé en bordure et au nord du chemin de grande communication (au sommet de la crête du Chemin des Dames, au croisement des Routes Départementales 18 et 967). La commune fut reconstruite de manière plus modeste, l´ensemble des habitants n´étant pas revenu au village. En 1920, Cerny-en-Laonnois était adopté par le Puy-de-Dôme dans le cadre de l'adoption des communes dévastées par les régions non sinistrées.