Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France
- patrimoine industriel, Somme
- enquête thématique départementale, Reconstruction de la Haute-Somme
- patrimoine de la Reconstruction, La première Reconstruction
-
Lefébure ThierryLefébure Thierry
Photographe du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Santerre Haute-Somme - Roisel
-
Commune
Villers-Faucon
-
Lieu-dit
Sainte-Emilie
-
Adresse
rue de Roisel
,
rue de Ronssoy
,
rue d' Epehy
-
Cadastre
2015
S
44, 99, 111 à 114, 154 à 200, 229 à 232, 239 à 242
-
Dénominationssucrerie
-
Précision dénominationsucrerie de betteraves
-
AppellationsVion et Cie , Société Vermandoise de Sucreries
-
Parties constituantes étudiées
-
Parties constituantes non étudiéesbureau, pont bascule, logement patronal, jardin, jardin ouvrier, atelier de fabrication, réservoir industriel, four à chaux, chaufferie, aire des matières premières, voie ferrée, magasin industriel, cantine
Henry Emile Victor Vion, puissant agriculteur qui exploite la ferme du hameau de Leuilly, dépendant de Villers-Faucon, crée en 1871 une première sucrerie de betteraves, sous la raison sociale Vion et Cie. Entre 1884 et 1907, l'établissement bénéficie de 5 millions d'investissement lui permettant de passer de 450 t. de betteraves traitées quotidiennement à 1300 t. et devenir ainsi une des plus importantes sucreries de Picardie à la fin du 19e siècle. Au tournant du siècle, sa capacité atteint même 1600 t. de betteraves par 24 heures, dont 500 t./jour pour lui-même ; le reste provenant des jus des quatre râperies qui lui sont rattachés : Etricourt (300 t./ jour), Lieramont (200 t./ jour), Revalon, commune de Montigny-Hervilly (300 t./ jour), Ronssoy (300 t./ jour). Elle dispose également de plusieurs bascules à Hamelet et Chaulnes.
Dès le 27 août 1914, l'usine est occupée par l'armée allemande. Les bâtiments de l'usine servent tour à tour de scierie puis d'abattoir pour le bétail destiné à l'armée allemande. L'outillage en place fait alors l'objet d'un pillage systématique. Les bâtiments industriels sont dynamités lors du replis de février 1917. A l'issue de la guerre, la sucrerie n'est plus qu'un "amas d'appareil tombés les uns sur les autres et dans un tel désordre qu'il sont inabordables. Pas une partie de l'usine n'a été oubliée par le pillage d'abord, ensuite par la destruction systématique des Allemands. On peut considérer le tout comme hors d'être réutilisé"
La reconstruction de la sucrerie
En 1920, les dégâts subis par la sucrerie sont évalués à 1,5 millions de francs (valeurs 1914) et 22 millions (valeurs 1920). A partir de septembre 1921, le projet de reconstruction est lancé sous la houlette d'une nouvelle société industrielle, fondée à partir des anciennes sucreries Vion de Saint-Emilie, Sagnier de Cartigny et Carpeza d'Hervilly. Ensemble, elles forment la Société Vermandoise de Sucreries (S.V.S.). Dès lors, l'Office de la Reconstitution industrielle (O.R.I.) fixe le montant maximal d'engagement à 53 millions de francs. La réalisation est confiée à la Société Française de Constructions Mécaniques (anciens établissements Cail), installée à Denain, qui est particulièrement expérimentée dans ce domaine.
Dès sa remise en service, la capacité de traitement de la sucrerie est équivalente à ce qu'elle effectuait avant guerre.
Le nouvel établissement industriel fonctionne avec de nouvelles râperies dont celle de Cartigny, construite à l'emplacement de l'ancienne sucrerie.
Ses diverses installations ont été continuellement modernisées jusqu'au début du 4e quart du 20e siècle. La sucrerie de Sainte-Emilie a été reprise en 2012 par le groupe Cristal Union. Elle est l'une des six sucreries de betteraves en activité dans la région picarde.
Productivité
En 1913, la capacité de traitement de la sucrerie est de 1400 t. de betteraves / jour. Elle retrouve cette capacité de 1400 t. de betteraves / jour en 1927.
Sucrerie Vion et Cie, mentionnée à Villers-Faucon en 1871. Avant 1914, la capacité de la sucrerie de Sainte-Emilie et ses 4 râperies leur permet de travailler 1600 tonnes de betteraves par 24 heures, pouvant tendre vers 2000 tonnes. L'extraction du jus se fait partie à Sainte-Emilie, partie à Etricourt, Liéramont, Ronssoy et Revalon. Toutes les parties de l'usine sont reliées à la voie ferrée. Les installations sont détruites pendant la guerre de 1914-1918 et reconstruites après la Première Guerre Mondiale pour la Société Vermandoise de Sucrerie. A la sucrerie de Sainte-Emilie sont adjointes 2 autres sucreries sinistrées pour fonder la Vermandoise de Sucrerie. En dépendent les râperies de Liéramont, Cartigny, Hervilly Montigny et Etricourt-Manancourt. Le projet de reconstruction (1er septembre 1921) prévoit l'installation d'une sucrerie pouvant travailler 1400 tonnes de betteraves en 24 heures, étudié par la Société Française de Constructions Mécaniques (anciens établissements Cail) à Denain. La majeure partie des logements d'ouvriers a été réalisée au cours du 2e quart du 20e siècle. La sucrerie de Sainte-Emilie reste le siège et l'usine principale de la Vermandoise de Sucrerie, ses diverses installations ont été continuellement modernisées jusqu'au début du 4e quart du 20e siècle. 1871 : 40 ch thermiques. 1900 : 600 ouvriers en continu ; 1962 : 50 à 100 salariés. Existence d'un fonds d'archives privées.
-
Période(s)
- Principale : 1er quart 20e siècle
L'ensemble comprend : bureau, pont bascule, logement patronal (étudié), logement d'ouvriers (étudié), atelier de fabrication, réservoir industriel, four à chaux, chaufferie, aire des matières premières, voie ferrée, magasin industriel.
Atelier de fabrication : usine principalement en brique à couverture de tuile mécanique ; ateliers de fabrication de sucrerie en brique et pan de fer, toits à longs pans avec nouvel atelier en parpaing de béton et essentage de tôle.
Chaufferie et ateliers de préparation en brique avec ornements géométriques, et en brique et pan de fer, toits à longs pans, comble à surcroît ; four à chaux avec atelier adjacent à trois étages carrés ;
La cantine (4, rue d'Epehy) est construite en brique et couverte d'un toit en tuile mécanique. comporte
-
Murs
- brique
- essentage de tôle
- pan de fer
- parpaing de béton
-
Toitstuile mécanique, métal en couverture, ardoise
-
Étagesétage de soubassement, 3 étages carrés, comble à surcroît, étage de comble
-
Couvrements
- charpente métallique apparente
-
Élévations extérieuresélévation ordonnancée sans travées
-
Couvertures
- toit à longs pans
- toit bombé
- pignon couvert
- croupe
- demi-croupe
- noue
-
Escaliers
-
Autres organes de circulationmonte-charge
-
Énergies
- énergie thermique
-
Techniques
- céramique
-
Précision représentations
Les logements d'ouvriers et l'élévation de l'atelier de fabrication présentent un jeu de briques blanches et rouges constituant un décor d'appareil (motifs d'arcs, de frontons, de damiers).
-
Statut de la propriétépropriété privée
-
Intérêt de l'œuvreà signaler
Modèle architectural commun à plusieurs sucreries (Etricourt-Manancourt, Liéramont, Cartigny).
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de la Somme
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de la Somme
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de la Somme
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de la Somme
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de la Somme
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de la Somme
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de la Somme
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de la Somme
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de la Somme
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de la Somme
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de la Somme
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de la Somme
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de la Somme
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) AGIR-Pic
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) AGIR-Pic
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) AGIR-Pic
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) AGIR-Pic
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) AGIR-Pic
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) AGIR-Pic
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) AGIR-Pic
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) AGIR-Pic
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Chercheur au service régional de l'Inventaire de 1985 à 1992, en charge du recensement du patrimoine industriel.