Photographe du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
- inventaire topographique, Val-de-Nièvre
- patrimoine funéraire, Val-de-Nièvre
- mobilier et objets religieux
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Grand Amiénois - Domart-en-Ponthieu
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Commune
Berteaucourt-les-Dames
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Adresse
Eglise paroissiale Saint-Nicolas
,
place du Général-Leclerc
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Emplacement dans l'édifice
choeur ;
arcade sud
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Dénominationsmonument funéraire
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Appellationsd'Antoinette Charlotte de Halluin
Antoinette Charlotte de Halluin, abbesse de Berteaucourt, est décédée en 1586. Le cadre architectural et le décor du monument funéraire, le costume de la défunte et de la prieure ainsi que le pupitre, portent en tous les cas la marque de la fin du 16e et du début du 17e siècle. Ce type de tombeau mural, hérité de l'enfeu médiéval, reprend la forme de l'arc de triomphe romain qui a connu un certain succès en Italie puis en France durant la Renaissance. Le monument avait peut-être à l'origine un couronnement plus élaboré. Les figures des deux religieuses, agenouillées en orantes, se situent pleinement quant à elles dans la tradition de la sculpture funéraire de l'époque. Le pupitre armorié ainsi que le costume des deux religieuses sont également caractéristiques du début du 17e siècle. En revanche, la scène du Christ au Jardin des oliviers, qui forme le centre de la composition étagée en plans et registres successifs, révèle un certain archaïsme de traitement, afin de s'adapter au système formel du haut-relief de la fin de l'époque gothique et du début de la Renaissance. On ignore les circonstances de création de ce monument. S'il n'a pas été réalisé durant l'abbatiat de la défunte, la date de 1605, peinte ou repeinte tardivement sur le cartouche, permettrait peut-être alors d'en attribuer la commande à son successeur, Angélique d'Estrées, abbesse de Berteaucourt de 1586 à 1610 et sœur de la fameuse Gabrielle d'Estrées, favorite du roi Henri IV. Le monument occupe probablement la même place depuis l'origine, c'est à dire à partir de 1643 dans la partie de l'église réservée aux religieuses, aliénée et ruinée durant la Révolution française. Lors de l'inspection en 1841, l'inspecteur des Monuments historiques Hyacinthe Dusevel indique que le monument était resté presque intact, parmi les vestiges appartenant alors à un certain Bénézy. Ce dernier a accepté de le céder à l'église, mais le monument est probablement resté à son emplacement comme le montrent plusieurs dessins de Louis Duthoit datés de 1873, peu avant les travaux de reconstruction du chœur. Il est probable que le monument a été démonté lors de ces travaux entrepris en 1875, puis remonté après leur achèvement en 1878, comme peuvent le laisser croire les traces parfois maladroites de remontage du haut-relief ou la partie supérieure de la colonne de l'extrême gauche, détruite pour s'adapter au nouveau cadre architectural (chapiteau du pilier du chœur reconstitué).
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Période(s)
- Principale : limite 16e siècle 17e siècle
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Dates
- 1605, porte la date
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Auteur(s)
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Personnalité :
Estrées Angélique d'commanditaire (incertitude)Estrées Angélique d'Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Personnalité :
Un soubassement supporte deux paires de colonnes jumelées engagées, cannelées aux deux tiers supérieurs, et couronnées d'un chapiteau corinthien. Elles soutiennent un entablement et encadrent une arcade en plein cintre.
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Catégoriessculpture
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Structures
- groupe relié, rectangulaire vertical
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Matériaux
- calcaire, en plusieurs éléments taillé, poli, peint, polychrome, décor dans la masse, décor en haut-relief, décor rapporté
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Précision dimensions
Dimensions totales : h = 515 ; la = 410. Dimensions du haut-relief : h = 300, la = 198.
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Précision représentations
Le haut-relief qui occupe l'arcade représente le Christ priant devant le calice au Jardin des oliviers en présence des apôtres Pierre, Jacques et Jean endormis. A l'arrière est représenté Judas, une bourse à la main, conduisant les soldats venus arrêter son ami. A l'avant, le Christ semble s'éloigner. Au premier plan, l'abbesse est représentée agenouillée en priante devant un pupitre sur lequel est posé un missel ouvert, suivie probablement de la prieure de l'abbaye, toutes deux accompagnées de leur saint patrons, saint Antoine et un évêque non identifié. Au centre du soubassement est sculpté un cartouche en forme de cuir découpé. Le tiers inférieur des colonnes est orné de rinceaux. Entre les colonnes, de part et d'autre, est aménagée une niche concave, accompagnée en partie inférieure d'une tête d'angelot et entre les chapiteaux d'un masque. L'intrados de l'arcade est orné de caissons géométriques, tandis que les écoinçons sont ornés de figures d'anges tenant des rameaux de laurier.
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Inscriptions & marques
- date, peint, sur l'oeuvre, incomplet, récent
- inscription concernant l'iconographie, peint, sur l'oeuvre, incomplet, récent
- inscription donnant l'identité du modèle, peint, sur l'oeuvre, incomplet, récent
- armoiries, gravé, sur l'oeuvre
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Précision inscriptions
Inscription sur le cartouche du soubassement : [...] DE HALLUIN/[16]05 (JESUS [...] OLIVIERS). Armoiries gravées sur le côté du pupitre : écu losangé parti de Halluin de Piennes (d'argent à trois lions de sable armés, lampassés de gueules et couronnés d'or, chargé en abîme d'un écusson d'azur à la fasce d'or, accompagné de six billettes du même, trois en chef, trois en pointe) et de Montmorency (d'or à la croix de gueules cantonnée de seize alérions d'azur), dans un écu losangé mi-parti entouré de la cordelière d'abbesse et posé sur la crosse abbatiale.
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État de conservation
- oeuvre recomposée
- manque
- repeint
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Précision état de conservation
Le haut-relief a été démantelé puis remonté. Il présente certains manques comme la tête de l'intercesseur de la prieure. La partie supérieure de la colonne à l'extrême gauche a été détruite. L'ensemble a probablement été repeint.
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Intérêt de l'œuvreÀ signaler
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Protectionsclassé au titre immeuble, 1840
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Référence MH
Remarquable monument funéraire du début du 17e siècle que la complexité de la scène représentée ainsi que son état de conservation (remontage, repeint) empêchent probablement d'apprécier à sa juste valeur.
Le monument a été protégé comme partie constituante de l'ancienne église abbatiale qui l'abrite.
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Documents d'archives
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AMH (Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine). Berteaucourt-les-Dames ; 80/81. Abbaye, 1840-1957.
Bibliographie
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INVENTAIRE GENERAL DU PATRIMOINE CULTUREL. Région PICARDIE. Le Val de Nièvre, un territoire à l'épreuve de l'industrie. Réd. Frédéric Fournis, Bertrand Fournier, et al. ; photogr. Marie-Laure Monnehay-Vulliet, Thierry Lefébure. Lyon : Lieux Dits, 2013. (Images du patrimoine ; 278).
p. 36 -
ZANETTACCI, H. Les ateliers picards de sculptures à la fin du Moyen âge. Paris : Compagnie française des arts graphiques, 1954 (Collection études d'art publiée par le musée national des Beaux arts d'Alger).
p. 292-294
Documents figurés
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Berteaucourt-les-Dames. Monument funéraire de l'abbesse dans l'abbatiale, dessin à la plume par Louis Duthoit, 1873. In : Aimé et Louis Duthoit. Quelques cantons de Picardie. Amiens : CRDP, 1979.
pl. 77
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France.
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