La patène porte le poinçon du maître orfèvre Jean-François Mézard, insculpé en 1798, ainsi que les poinçons de premier titre et de moyenne garantie en usage à Paris de 1809 à 1819. La présence du poinçon de grosse recense pour les départements à partir de 1819 indique une restauration ou une remise sur le marché postérieure. Bien qu'il ne porte aucun poinçon, probablement effacés par l'usage, le calice, par sa forme et son décor également très sobres, forme néanmoins un ensemble cohérent avec la patène dont il est contemporain. L’œuvre de Jean-François Mézard, très actif au début du 19e siècle dans le domaine de l'orfèvrerie religieuse, se partage en deux types : des pièces de qualité entièrement réalisées en métal précieux, avec riche décor ciselé, et une production plus courante en matériaux plus modestes (seule la coupe du calice et la patène sont argent) et un décor à la technique et à l'iconographique très sobres. Les deux pièces de Surcamps appartiennent à cette seconde famille, caractéristique des réalisations de la période post-concordataire, qui accompagnent la réouverture des lieux de cultes, désertés par la Révolution française. Aussi les vases sacrés de cette époque reprennent-ils directement les formes et les décors de l'Ancien Régime.