Une partie de ces bannières, déposées dans le clocher, est aujourd'hui détruite par l'humidité. Seules six d'entre elles sont dans un état de conservation acceptable. Elles constituent un ensemble assez rare, à la fois par leur forme (oriflammes de plus petite taille que les bannières habituelles) et par l'emploi des lithographies. Sur la bannière portant la représentation de la Crucifixion, le Christ en croix est copié d'après celui du tableau de Charles Le Brun, Le Christ en croix adoré par les anges, conservé à Paris, musée du Louvre.
Le Couronnement de la Vierge est copié d'après Diego Velázquez (tableau à Madrid, musée du Prado).
D'après Le Dimanche, ces oriflammes du rosaire, dus à la générosité d'une insigne bienfaitrice de l'église (restée anonyme), sont contemporains de l'installation de l'abbé Caron, nouveau doyen de Villers-Bocage, en 1894. Leur iconographie illustre les mystères du rosaire, précisés la même année par l'encyclique de Léon XIII : mystères joyeux, sur fond blanc,douloureux, sur fond blanc à croix violettes, et glorieux, sur fond rouge.