Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.
- mobilier et objets religieux, la cathédrale de Soissons
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- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
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Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Grand Soissons Agglomération - Soissons-Sud
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Vol
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Commune
Soissons
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Adresse
Cathédrale Saint-Gervais-Saint-Protais
,
place Cardinal-Binet
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Emplacement dans l'édifice
première chapelle sud de la nef : mur ouest
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Dénominationstableau d'autel
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Titres
- Adoration du Sacré-Cœur (l')
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Appellationsde la chapelle du Sacré-Cœur
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Dossier dont ce dossier est partie constituante
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Parties constituantes non étudiéescadre
A la suite d'un vœu formulé en 1729, Monseigneur Jean-Joseph Languet de Gergy (1715-1730) fait bâtir à la cathédrale de Soissons une chapelle qu'il consacre au Sacré-Cœur de Jésus. Le prélat, auteur la même année d'une biographie de Marguerite-Marie Alacoque, est en effet un ardent propagateur de la dévotion au Sacré-Cœur.
Ce tableau, qui est l'ancien tableau d'autel de la chapelle, appartient au mobilier d'origine, mis en place par les soins de l'évêque, mais après son accession à l'archevêché de Sens (1730-1754). En revanche, la date précise de sa réalisation n'est pas connue. En effet, le chanoine Cabaret la place vers 1736, tandis que le chanoine Jacquin, dans son étude sur le chapitre cathédral au 18e siècle, propose la date de 1746 pour l'installation du tableau. Malheureusement, aucune vérification n'est possible en l'état actuel de la documentation.
L'iconographie de l'œuvre est caractéristique de la période, et associe la dévotion au Sacré-Cœur à celle de la Trinité. Ce thème a été illustré de semblable manière par Restout, Charles Lamy ou Jean Courrège.
Le destin du tableau pendant l'époque révolutionnaire n'est pas connu. Peut-être n'a-t-il pas quitté le monument, car il ne fait pas partie des œuvres conservées à l'École centrale de Soissons en 1803, et obtenues par la fabrique pour orner la cathédrale. La toile participe au décor de la chapelle dans la première moitié du 19e siècle, comme en témoigne un inventaire de 1836. Mais en 1856, année où le pape Pie IX étend la fête du Sacré-Cœur à l'Église universelle (décret du 23 août 1856), Monseigneur de Garsignies consacre le diocèse de Soissons au Sacré-Cœur de Jésus. Un nouveau tableau remplace alors la toile du 18e siècle, qui ne s'accorde plus avec la sensibilité religieuse de l'époque.
Il faut attendre 1876, pour que le conseil de fabrique décide d'encadrer l'œuvre et de la replacer dans la cathédrale. Le tableau gagne sans doute rapidement la nouvelle salle construite à l'est de la sacristie, affectée aux réunions de la fabrique et du chapitre, et dont ce dernier a pris possession en octobre 1876. Peu après sa dernière restauration, il a finalement été décidé, au début du 21e siècle, de replacer la toile dans sa chapelle d'origine, où elle forme aujourd'hui pendant au tableau de Félix Genaille qui lui a succédé au-dessus de l'autel.
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Période(s)
- Principale : 2e quart 18e siècle
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Dates
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Auteur(s)
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Personnalité :
Languet de Gergy Jean Josephdonateur attribution par source, attribution par travaux historiquesLanguet de Gergy Jean Joseph
Evêque de Soissons de 1715 à 1730, puis archevêque de Sens.
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Personnalité :
Le tableau, peint à l'huile sur toile, est de forme rectangulaire et verticale, et cintré dans sa partie supérieure, avec une échancrure à chaque extrémité.
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Catégoriespeinture
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Structures
- élévation, rectangulaire vertical, cintré
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Matériaux
- matériau textile, en un seul lé, support peinture à l'huile
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Précision dimensions
Mesures de la toile, sans le cadre : h = 208 ; la = 102. Le tableau mesure 200 cm de hauteur et 97,5 cm de largeur à l'ouverture du cadre.
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Iconographies
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Précision représentations
Dans la partie inférieure, le Sacré-Cœur enflammé, entouré de la Couronne d'épines sur un fond de rayons lumineux, est adoré par deux anges agenouillés de profil. Dominés par la colombe du Saint-Esprit en vol, deux angelots tiennent une couronne d'étoiles (?) au-dessus du cœur. Surmontant deux anges en prière dans des nuées, Dieu le Père, environné de chérubins, émerge d'un nuage.
L'artiste a donné au tableau une composition symétrique par rapport à l'axe vertical, axe sur lequel se succèdent les représentations de Dieu, du Saint-Esprit et du Sacré-Cœur, c'est à dire des trois personnes de la Trinité.
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État de conservation
- oeuvre restaurée
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Précision état de conservation
Le tableau a été restauré vers la fin du 20e siècle, et semble avoir été rentoilé.
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Statut de la propriétépropriété de l'Etat
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Intérêt de l'œuvreÀ signaler
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Protectionsinscrit au titre objet, 1973/06/22
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Documents d'archives
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AD Aisne. Sous-série 4 J : 4 J 2 (copie des "Mémoires pour servir à l'histoire de Soissons et du Soissonnais" d'Antoine-Pierre Cabaret, seconde partie).
p. 208, 311-312, 338. -
A Évêché Soissons. Série D (personnel) : 5 D 8 - 5 (JACQUIN, chanoine Paul. Le chapitre de la cathédrale de Soissons dans le cours du XVIIIe siècle. Manuscrit dactylographié, s.d. [ca 1908]).
p. 42. -
A Évêché Soissons. Série P (paroisses) : P Soissons-Cathédrale, 2 D. Inventaires.
Inventaire de l'Eglise cathédrale de Soissons en 1836, n° 37. -
A Évêché Soissons. Série P (paroisses) : P Soissons-Cathédrale, 1 E 6. Délibérations de la Fabrique (1846-1876).
Séance du 28 décembre 1876.
Bibliographie
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DELORME. Notes sur le mobilier artistique de la cathédrale de Soissons. Bulletin de la Société archéologique, historique et scientifique de Soissons, 3e série, t. 12, 1903-1904, 8e séance, lundi 1er août 1904, p. 265-292.
p. 281.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.
Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.