D'après lecture du dossier de dommages de guerre, l´église entièrement détruite ne conserva aucun mobilier (un retable en bois à pilastres corinthiens en occupait le choeur). La plus grosse cloche avait été montée près de la carrière du village afin de prévenir les soldats des alertes au gaz.
L´église semble n´avoir fait aucune demande auprès de l´Oeuvre de secours des églises dévastées du diocèse de Soissons. Elle reçut pourtant en décembre 1919 l´ensemble du mobilier permettant d´assurer le culte (un ciboire, un pavillon, une croix d´autel, une croix de procession, deux bénitiers, un goupillon, un encensoir et sa navette, deux missels, une boîte d´encens, deux baisers de paix, deux signets, deux portes-missel, deux sonnettes, six étalières). Aucun de ces éléments n'est aujourd'hui conservé dans l'église.
Le dossier de dommages de guerre précise que Cazier (Reims) assura l´édification du mobilier, des lambris de choeur ainsi que la pose des vitraux en 1930. Audegond fournit l´horloge. Les chaises furent confectionnées par Thirion. La maison B. Nougarède à Soissons amena le mobilier d´église ainsi que les ornements nécessaires en juin 1930. Les deux cloches furent fondues par Armand Blanchet afin de remplacer celles brisées dans la destruction de l'église. Il réutilisa l'ancienne cloche retrouvée en Allemagne qui fut restituée au village en 1920, mais celle-ci comportait une fêlure. L'ensemble fut bénit le 11 novembre 1930. Quelques vases sacrés, le calice et la patène disparurent lors de la Seconde Guerre mondiale. Une partie des vitraux des baies de la façade a été pulvérisée lors de la chute de bombes et obus sur l´église et les abords à la fin du mois de mai 1940. Seul l'oculus et le réseau de la baie axiale du choeur conservent aujourd'hui une verrière.
Fabricant ou marchand d'ornements religieux, installé à Soissons. Son activité est attestée vers 1930.