D'après le dossier de dommages de guerre, l'ancien maître-autel en pierre sculptée possédait un revêtement en marbre. Les deux autels secondaires étaient en chêne sculpté. La chaire à prêcher avec abat-voix et escalier d'accès, également en chêne, était accompagnée d'un confessionnal, d'un banc d'oeuvre sculpté, de deux stalles, d'une grille de choeur en fer forgé, d'un lutrin en chêne du 18e siècle, de vingt bancs de trois mètres de longs placés dans la nef et de vingt autres situés dans les bas-côtés. Le chemin de croix était peint à l'huile sur toile et placé dans un cadre en chêne. Plusieurs tableaux occupaient l'espace intérieur (un saint Laurent, une Naissance du Christ, un Christ en Croix) complétés par une bannière de la Vierge. L´ensemble du mobilier a été détruit lors des conflits de la Première Guerre mondiale.
D'après lecture du dossier de dommages de guerre, en 1923, la chapelle ne semble posséder aucun objet liturgique. La livraison des trois cloches est assurée par le fondeur Armand Blanchet.
Il semble que deux maîtres-verriers aient travaillé au programme de verrières de l'église de Filain. Les vitraux ont partiellement été détruits pendant la Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle l'église a été endommagée. Les autres verrières paraissent avoir été restaurées à 50 %. Un devis est présenté le 11 mai 1954 pour leur restauration, sous la responsabilité de l'architecte Maurice Lambert (architecte à Vailly-sur-Aisne). Un deuxième devis est rédigé à la fin de l'année 1954 pour la pose et la protection de ces vitraux : les travaux sont alors exécutés par le peintre-verrier Berthelot à Pasly en 1958.
Les baies de la nef sont pourvues de vitraux à décors floraux de style néo-gothique. Deux grisailles du bas-côté sud portent l'inscription : "R. LARDEUR / PARIS / SUC (cursa) LE A ROUBAIX".
Les trois baies du chœur, d'après leur style, ne peuvent être attribuées à Lardeur. Elles pourraient avoir été exécutées lors du 3e quart du 20e siècle.
Le dossier de dommages de guerre (1939-1945) présente le détail des travaux : les fenêtres des transept furent donc refaites en verre cathédrale jaune ; les douze fenêtres hautes de la nef furent déposées et refaites en verre cathédrale blanc ; les cinq fenêtres et la rose du porche furent également déposées et refaites en verre cathédrale vert ; les deux roses du transept sont constituées de verre cathédrale blanc.
Le tabernacle, les deux appliques flanquant le maître-autel et la croix surmontant l'autel sont également très récents.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France.