Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.
- inventaire topographique, canton de Villers-Cotterêts
- mobilier et objets religieux
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Lefébure ThierryLefébure Thierry
Photographe du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Soissonnais - Villers-Cotterêts
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Commune
Haramont
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Adresse
Église paroissiale Saint-Clément
,
route de Taillefontaine
,
rue de Selve
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Emplacement dans l'édifice
mur sud du chœur
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Dénominationschâsse
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Appellationsde sainte Mansuette et autres saints
L'ouvrage que Bernard Ancien consacre à Haramont et à l'abbaye de Longpré date ces deux châsses de 1646. Pourtant, il paraît peu vraisemblable, pour des raisons stylistiques, que cette date se rapporte à ces deux objets. En effet, le décor de croisillons à fleurettes qui les recouvre est une caractéristique décorative de la fin du règne de Louis XIV et de la Régence. Une datation à la limite des 17e et 18e siècles semble donc plus appropriée.
Cette paire de reliquaires provient du prieuré Notre-Dame de Longpré, situé sur le territoire de la commune d'Haramont. Toutefois, la documentation relative aux reliques, conservée aux archives diocésaines, est datée seulement du 20e siècle et ne permet donc pas de savoir pour quels corps saints avaient été sculptées ces châsses. Un inventaire dressé en 1935 recense dans l'une de nombreuses reliques de sainte Mansuette, et dans l'autre des reliques d'une multitude de saints, dont sainte Anne, saint Quirin, saint Antonin, sainte Radegonde, sainte Colombe, saint Valentin, saint Félix, saint Vulgis, saint Victor, sainte Julie, etc.
Quand éclate la Révolution, l'Assemblée constituante met les biens de l’Église à la disposition de la Nation et, par le décret du 13 février 1790, supprime les ordres religieux réguliers. L'estimation du prieuré de Longpré, promis à la vente, est effectuée le 1er février 1791. Quelques jours plus tard - le 18 février 1791 -, les religieuses de Longpré remettent sept reliquaires, dont ces deux-ci, aux officiers municipaux d'Haramont qui les placent dans l'église paroissiale où ils sont restés jusqu'à ce jour. Ces deux châsses ont été restaurées en 1978-1979.
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Période(s)
- Principale : limite 17e siècle 18e siècle
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Lieu de provenanceCommune : Haramont
Édifice ou site : prieuré Notre-Dame de Longpré
Les deux châsses - identiques - sont en bois et sont recouvertes d'une peinture marron. Chacune est composée d'un coffret, de section rectangulaire et d'élévation galbée, réalisé à partir de plusieurs pièces de bois assemblées. Ce coffret, qui repose sur quatre pieds en ronde bosse, est clos à sa partie supérieure par un couvercle, constitué de quatre éléments de bois. L'ensemble est recouvert d'un décor en relief, sculpté dans la masse, et surmonté d'une croix en ronde-bosse.
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Catégoriesmenuiserie, sculpture
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Structures
- plan, rectangulaire
- élévation, galbé
- pied, 4
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Matériaux
- bois, en plusieurs éléments taillé, peint, monochrome, décor en relief, décor dans la masse, décor en ronde bosse
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Précision dimensions
H = 76 ; la = 63 ; pr = 40 (la hauteur inclut la croix sommitale).
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Précision représentations
Les reliquaires reposent sur quatre pattes de fauves. Chaque face du coffret, cantonnée par des enroulements rehaussés d'une chute de feuilles, est recouverte d'un quadrillage losangé à fleurettes. La base du coffret et le couvercle sont ornés de feuilles d'acanthe. Le couvercle, que décorent également des chutes de feuilles, est surmonté d'une croix.
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Inscriptions & marques
- inscription, manuscrit, sur partie rapportée, illisible
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Précision inscriptions
Il se trouve à l'intérieur du coffret des inscriptions manuscrites donnant le nom des corps saints d'où proviennent les reliques, mais elles sont illisibles.
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État de conservation
- oeuvre restaurée
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Précision état de conservation
Il manque un éclat de bois sur l'un des coffrets. Les deux châsses ont été restaurées en 1978-1979, par E. M. Lenoir, sculpteur à Nanteau-sur-Essonne (Seine-et-Marne).
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Intérêt de l'œuvreÀ signaler
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Protectionsclassé au titre objet, 1932/12/20
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Référence MH
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
Documents d'archives
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A Évêché Soissons. Série G (sacrements et liturgie) ; Sous-série 4 G (reliques, dévotions, processions) : 4 G 1, Haramont.
Bibliographie
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ANCIEN, Bernard. Haramont et l'Abbaye de Longpré, avec Notices annexes sur les Reliques de Sainte Léocadie et le Tableau de Jouvenet par M. Moreau-Néret et sur les Vanniers d'Haramont par M. Leroy. Société Historique Régionale de Villers-Cotterêts, deuxième série, n° 2. Chauny : A. Baticle imprimeur, 1960.
p. 15, 21, 24, 36. -
MOREAU-NÉLATON, Étienne. Les Églises de chez nous. Arrondissement de Soissons. 3 volumes. Paris : H. Laurens, 1914.
t. 2, p. 75.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.
Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.