Photographe du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
- inventaire préliminaire, Val de Somme
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes du Val de Somme - Corbie
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Commune
Villers-Bretonneux
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Adresse
33 rue d'Amiens
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Cadastre
1828
E
60 à 68
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Dénominationsrelais de poste
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Appellationsferme de la Résistance, ferme Pollet
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Destinationsrelais de poste, ferme
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Parties constituantes non étudiéesécurie, cour, abreuvoir, logement
Un édifice est représenté à cet emplacement sur le plan par masse de culture de 1806 et sur le plan cadastral de 1828. Cet édifice est vraisemblablement la propriété de Pierre François Dottin (1719-1779), auteur d'un mémoire sur la pomme de terre (1766), qui se déclare cabaretier (1738), puis aubergiste (1739), enfin maître de poste (1745-1779). Son fils Pierre François Gabriel Dottin (1748-1814), lui succède comme maître de poste (1779-1810) est maire (1790-1791), puis conseiller municipal (1800-1808) de Villers-Bretonneux.
Sur le plan de 1806, on distingue un long bâtiment, prolongé d'un plus petit à l'ouest et d'un plus étroit à l'est, tous deux à usage d'habitation, ainsi que des dépendances et des communs sur les côtés de la cour de forme irrégulière. Au centre de cette cour, se trouve une mare, cernée de deux petits bâtiments à l'est et au nord. Enfin, un verger à l'ouest (7) et un jardin au nord (8) complètent la propriété. Le plan cadastral de 1828 montre les même dispositions, à l'exception du bâtiment situé à l'est du logis principal, qui semble déclassé. A cette date, la propriété a été divisée et la parcelle 62 formée sur l'ancien verger.
L'état des sections indique que la propriété appartient à Firmin Obry, maître de poste (E 60 à 68). Maire de Villers-Bretonneux de 1830 à 1848, puis de 1848 à 1855, et conseiller général de 1833 à 1848, Paul Firmin Obry-Babeurre apparaît dans les listes des jury politiques de 1830 à 1840 et dans celle des électeurs municipaux de 1846, comme maître de poste et maire. Dans les recensements de 1836 à 1851, il se déclare maire, cultivateur et maître de poste.
En 1846, il loge sa famille, un berger, deux domestiques et deux servantes. En 1851, cultivateur, maître de poste, il travaille avec son fils Louis François Honoré et sa fille et loge un postillon, un berger et quatre domestiques de charrue.
L'ancien relais de poste semble utilisé ensuite comme ferme après la guerre de 1870 (suppression des relais en 1873). Les bâtiments sur la rue, les anciennes écuries et l'ancien pédiluve, en constituent les seuls vestiges. Le bâtiment qui fermait la cour au nord a disparu et un deuxième bâtiment est venu doubler l'écurie située à l'ouest de la cour.
Une partie des terrains (E 62) est acquise par Charles Delacour-Credaz, qui y installe une fabrique de bonneterie.
La plaque de marbre fixée à côté du portail rappelle le combat mené lors de la libération, le 31 août 1944, de Villers-Bretonneux et de Gentelles. Pierre Poteau, médecin à Villers-Bretonneux, participe aux combats à Villers-Bretonneux, notamment à l'attaque d'une ferme où des Allemands se sont retranchés.
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Période(s)
- Principale : 2e quart 18e siècle, 2e quart 19e siècle, 3e quart 19e siècle
L'édifice occupe une vaste parcelle d'angle, en bordure de la route d'Amiens et d'Aubigny. Il comprend trois bâtiments mitoyens, alignés sur la route d'Amiens, ferment la parcelle au sud de la cour et d'ancienne dépendances agricoles disposées autour d'une vaste cour, au centre de laquelle se trouve un abreuvoir.
Au sud, en bordure de la route d'Amiens, s'élève un bâtiment à étage carré, flanqué de deux bâtiments en rez-de-chaussée.
Le bâtiment à étage carré et étage de comble est couvert d'ardoises et construit en pan de bois hourdé en torchis et masqué par une enduit. Il présente une élévation à 11 travées (côté rue et côté cour), un pignon ouest en briques et un pignon est en calcaire appareillé en pierre de taille. On distingue trois souches de cheminée et un mur de refend séparant une partie à 6 travées et une à 5 travées. La présence d'un corniche filante au dessus du niveau de rez-de-chaussée peut être un indice de surélévation. Deux caves sont visibles aux deux extrémités du bâtiment. Depuis la rue, une porte ouvre sur un vestibule traversant donnant sur la cour. A l'est de ce vestibule se trouve une grande salle avec cheminée et dessus de cheminée.
A l'ouest, le bâtiment en briques en rez-de-chaussée présente une élévation à 13 travées marquées par des arcs de décharge, certaines comportent de petites fenêtres et deux portes d'origine conservées. On observe des traces de reprises de la façade (linteaux IPN). A l'est, le bâtiment en briques en rez-de-chaussée présente une élévation à 6 travées marquées par des arcs de décharge. Une cave sous les deux travées ouest et des fenêtres, signalent à un petit logement. On remarque l'ouverture d'une porte sur la rue. La dernière travée est interrompue par le pilier du portail, dans l'angle à pan coupé.
A l'est de la cour, le long de la rue d'Aubigny, un bâtiment en brique de plus de 40 m de long, partiellement détruit, dont le mur est, à 18 travées marquées par des arcs de décharge, est éclairé côté rue par des petites baies jumelées, qui suggèrent la fonction initiale d'anciennes écuries ou étables. Une fenêtre murée prend place dans la première travée sud plus large.
A l'ouest de la cour, se trouve un grand bâtiment en briques à 13 travées, de 40 m de long, couvert d'ardoises, partiellement détruit au sud. L'étage carré est conservé dans la partie nord.
Au centre de la cour subsistent les vestiges d'un pédiluve ou abreuvoir.
Une plaque de marbre, fixée à droite du portail, porte l'inscription : FERME / DE LA / RESISTANCE.
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Murs
- bois pan de bois enduit
- calcaire pierre de taille
- brique
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Toitsardoise
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Étagesen rez-de-chaussée, sous-sol, 1 étage carré
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Couvertures
- toit à longs pans pignon découvert
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Escaliers
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État de conservationmauvais état
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
Cet édifice, qui conserve des parties du 18e siècle, est l'un des plus anciens de Villers-Bretonneux. Avec celui de Roye (détruit), il constitue un témoignage exceptionnel des relais de postes les plus importants qui maillaient le territoire jusqu'en 1873, date de leur suppression. Plusieurs maîtres de poste s'y sont succédé, dont deux furent maires de Villers-Bretonneux : Pierre François Gabriel Dottin (1748-1814) et Firmin Obry Maire de Villers-Bretonneux de 1830 à 1848, puis de 1848 à 1855, et conseiller général de 1833 à 1848.
- (c) Département de la Somme - Archives départementales
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de la Somme - Archives départementales
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) AGIR-Pic
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Documents d'archives
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AD Somme. Série M ; 6M 799. Villers-Bretonneux. Recensements de population (1817-1939).
1836, 1846, 1851. -
AD Somme. Série M ; 3M 200. Villers-Bretonneux. Liste des électeurs municipaux, 1831-1846.
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"A VENDRE par ADJUDICATION publique et volontaire A VILLERS-BRETONNEUX". Le Progrès de la Somme, 10 juin 1883, p. 4.
Documents figurés
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Villers-Bretonneux. Plan par masse de cultures, 1806 (AD Somme ; 3 P 1151).
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Villers-Bretonneux. Plan cadastral. Section D2, dite du Vieux Cimetière, 1828 (AD Somme ; 3 P 1775/2).
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.