Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.
- enquête thématique départementale, Reconstruction de la Haute-Somme
- enquête thématique départementale, enquête externe
- patrimoine de la Reconstruction
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes de la Haute-Somme - Péronne
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Commune
Péronne
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Adresse
place du Commandant-Louis-Daudré
,
ancienne Grande place
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Cadastre
1830
B
298, 299
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Dénominationshôtel de ville, tribunal
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Précision dénominationbailliage
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Appellationsmusée Alfred-Danicourt
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Parties constituantes non étudiéestribunal, musée, commissariat de police
Selon Martel (1860), l'hôtel de ville de Péronne, d'abord aménagé dans une demeure acquise en 1292. Sa reconstruction est projetée en 1509 et en 1539 ; il est rebâti en 1583. "La façade de l’ancienne municipalité, aujourd’hui le tribunal, s’écroule le 24 avril 1701. On releva cette façade en 1703 et ce fut le roi Louis XIV qui fît les frais de cette restauration. Le conseil, dans sa séance du 18 juin, décide qu’on ornerait le dessus de cette façade des armes du roi, savoir : un soleil de plomb doré avec sa devise au bas : Nec pluribus impar." En 1776, il est à nouveau question de la reconstruction d’un hôtel-de-ville, rebâti à son emplacement actuel et non au milieu de la place, en raison du préjudice qu'il aurait peu porter à certaines maisons.
Selon Decagny (1844 et 1865), la ville est autorisée à construire un hôtel de ville par des lettres patentes de 1293. Il est reconstruit ainsi que le bailliage après le siège de 1586, avec des secours accordés par François Ier. Les murs sont ornés de "salamandres sculptées en relief avec le millésime 1583 et [la devise de François Ier] Nutrisco Et Extingo mais l'ensemble ne présente plus les caractères particuliers de la Renaissance". Une plaque de plomb mise au jour au cours de la restauration effectuée en 1863 indique que l'édifice, écroulé le 24 avril 1701 est reconstruit en 1703, aux frais du roi Louis XIV. Le conseil décide que par reconnaissance, on placerait au-dessus des armes du roi, un soleil de plomb doré avec la devise ordinaire : Nec pluribus impar. L'hôtel de ville est encore agrandi en 1751 et 1771 et reconstruit en grande partie en 1783.
Les sources conservées aux archives départementales (série 1C) documentent les travaux réalisés dans la deuxième moitié du 18e siècle : réparations effectuées en 1759 et 1760, sur les plans de l'ingénieur Kolly de Montgazon (le projet est accompagné d'un Plan de l'auditoire royal du bailliage de Péronne (ill.)) et travaux effectués de 1783 à 1785, sur les plans de François Nozo, maçon et architecte à Péronne, pour l'agrandissement des prisons royales de la ville de Péronne et la construction de nouveaux cachots, pour construire à neuf les bâtiments de l'hôtel commun dudit lieu, et faire l'acquisition de deux petites maisons nécessaires à la confection des bâtiments dont il s'agit. (cf. annexe).
Georges Durand (1923) le décrit ainsi : "Cet édifice, qui porte la date de son achèvement (1583) et celle de sa restauration en 1863, se dresse sur la grande place à l'angle de la place Saint-Sauveur. C'est un charmant pavillon, bâti sur plan barlong, et comprenant, au rez-de-chaussée, un porche voûté à ogives, surmonté d'un seul étage, formant loggia, décoré de bas-reliefs représentant les quatre grandes vertus antiques [...]. Cet unique étage, percé de quatre hautes fenêtres à meneaux sur la grande place, est recouvert d'une haute toiture, à pente rapide, dominée par un élégant campanile, servant de beffroi, depuis la démolition de l'ancien. L'entrée principale se trouve sous les arcades du porche ; une entrée latérale existe sur la place Saint-Sauveur. La façade en retour sur cette place est dans le même style ; mais, plus longue que l'autre, elle est percée de cinq fenêtres, sans galerie au rez-de-chaussée. Dans le courant du XIXe siècle, cet édifice fut annexé à l'Hôtel de Ville auquel il est contigu. L'Hôtel de Ville proprement dit avait été presque entièrement reconstruit en 1783. Sa façade, de style Louis XVI, donnant sur la place Saint-Sauveur, avec une entrée sous un porche à colonnes, surmonté d'un balcon de pierre à balustres, ne présente qu'un médiocre intérêt architectural. Outre les services municipaux, l'Hôtel de Ville renfermait la bibliothèque et un remarquable musée". Le beffroi de 1397 a été détruit vers 1840.
L'état des sections signale que le bâtiment comprend tribunal (298) et hôtel de ville (299).
Le plan dressé en 1920 en donne la distribution intérieure après les aménagements de 1863 (ill.).
Le projet de restauration et de reconstruction du bâtiment orienté sur la Grande place est confié à Jacques Debat-Ponsan, lauréat du concours lancé en 1922 (Progrès de la Somme, 29/04/1922). La restauration est achevée en 1927. La reconstruction est l'occasion d'agrandir l'hôtel de ville au nord, sur l'emplacement de l'ancienne poste, située à l'angle de la rue du Paon. Le tribunal de la Justice de Paix est installé dans cette extension.
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Période(s)
- Principale : 3e quart 16e siècle, 4e quart 18e siècle, 3e quart 19e siècle , (détruit)
- Principale : 4e quart 18e siècle, 1er quart 20e siècle
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Dates
- 1583, daté par travaux historiques
- 1783, daté par source
- 1923, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Kolly de Montgazoningénieur civil attribution par sourceKolly de Montgazon
Sous-ingénieur des ponts et chaussées.
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Auteur :
Nozo François , dit(e) François Nozo filsarchitecte attribution par sourceNozo François
Maçon et architecte à Péronne en 1782.
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Auteur :
Debat-Ponsan Jacquesarchitecte attribution par sourceDebat-Ponsan Jacques
Architecte. Fils du peintre Edouard Debat-Ponsan, Grand prix de Rome en 1912. Architecte en chef de l'Administration des PTT (1928), puis des Bâtiments civils et palais nationaux (1931), il participe à la reconstruction des régions libérées en tant qu'architecte agréé par la Préfecture de la Somme.
Agence à Amiens, 4 boulevard de Belfort (1923) et 18 rue Delamorlière (1926 et 1929).
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Auteur :
L'édifice occupe une vaste parcelle ilot marquant la limite entre la Grande Place et la rue Saint-Sauveur. Une maison mitoyenne à pignon sur rue lui est rattachée.
L'édifice dispose de deux accès principaux sur la Grande place, l'un au sud (pavillon), l'autre à l'est, et d'un troisième accès rue du Paon. Il est couvert d'ardoises et construit en calcaire appareillé en pierre de taille (façades sur la Grande Place et rue du Paon) et en briques avec ossature en béton armé (façades rue Alferd-Rey).
L'hôtel de ville est un bâtiment de plan en U, dont la façade principale (à l'est) compte treize travées. Il est formé d'un corps central à sept travées, rythmées par un portique et un fronton, prolongé de trois travées au nord et au sud. Au nord (rue du Paon), la façade compte cinq travées. La cage d'escalier est placée à l'arrière en demi hors-oeuvre empiétant sur la petite cour (rue Alfred-Rey).
Au sud, le corps de bâtiment forme un pavillon à trois travées en façade (au sud et à l'est). Galerie au rez-de-chaussée. Lucarnes en pierre, clocheton. Décor sculpté.
La maison à encorbellement et pignon sur rue est construite en briques masquées par un enduit (faux pan de bois en partie haute) et par un essentage d'ardoises (pignon sur rue). Elle compte deux étages carrés et un étage de comble. L'accès s'effectue depuis l'angle à pan coupé.
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Murs
- calcaire pierre de taille
- brique enduit partiel
- enduit d'imitation
- essentage d'ardoise
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Toitsardoise
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Étages1 étage carré, étage de comble, 2 étages carrés, étage de comble
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Escaliers
- escalier demi-hors-oeuvre
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Typologiescampanile
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Statut de la propriétépropriété de la commune
- (c) Département de la Somme - Archives départementales
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- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Historial de la Grande Guerre
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Documents d'archives
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AD Somme. Série C ; 1C 1022. Péronne (1755-1777).
-
AD Somme. Série C ; 1C 1024. Péronne (1723-1776).
-
AD Somme. Série C ; 1C 1025. Péronne (1781-1785).
-
AD Somme. Série O ; 99 O 3001. Collèges, Hôtel de ville.
-
AD Somme. série 3P ; 3P 620/3. Péronne. Etat des sections.
-
AD Somme. Série 10R ; 10R 1008. Péronne. Demande d'indemnisation des dommages de guerre.
-
Médiathèque de l'architecture et du patrimoine. 80/3/18. Etat des dommages aux édifices civils et cultuels.
Péronne (Hôtel de ville 1923). -
Péronne. Le nouveau tribunal. Le Progrès de la Somme, 9 juillet 1931, p. 3.
29 avril 1922, p. 4.
Bibliographie
-
DECAGNY, Paul (abbé). Histoire de l'arrondissement de Péronne. 1865. Péronne : Quentin.
p. 59-63. -
MARTEL, Dr F.-J. Essai historique et chronologique sur la ville de Péronne. Péronne : J. Quentin, 1860.
p. 30, 59, 90, 104, 107. -
La Picardie historique et monumentale. Tome VI. Arrondissement de Peronne. Amiens : Yvert et Tellier, 1923-1931.
p. 7
Documents figurés
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Péronne, plan cadastral napoléonien [en ligne], section B de la ville (AD Somme ; 3 P 2065/4).
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Plan de l'auditoire royal du bailliage de Péronne, 1759 (AD Somme ; 1C_CP_1022/7).
-
Hôtel de ville de Péronne. Plan du rez-de-chaussée, dessin, Coulombel conducteur des travaux, 15 novembre 1920 (AD Somme ; 10R1008).
-
Ville de Péronne, Hôtel de ville, façade sur la Grande Place (rectifiée), tirage, Jacques Debat-Ponsan, février 1924 (AD Somme ; 99 O 3001).
-
Péronne. L'Hôtel de Ville, carte postale, Edition Laval, Péronne, [avant la guerre] (AD Somme ; 8 Fi 1770).
-
Péronne (Somme) 1927. L'hôtel de ville (façade Renaissance) et son Carillon sur l'air : La Madelon. Restauration Debas-Ponsant, Architecte Prix de Rome, Couverture-Plomberie R. Chassagnoux, carte postale, L. Dollé libraire, 1927 (AD Somme ; 8 Fi 4095).
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Péronne. L'hôtel de ville, carte postale, édition E. Souillard, plaques Lumière, [avant la guerre] (AD Somme ; 8 Fi 33/7).
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Péronne. La Mairie, carte postale, [s.d.] (AD Somme ; 8 Fi 1757).
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Péronne (Somme) 1919. L'Hôtel-de-Ville, carte postale, édit. Mme Dollé, papeterie, 1919 (Historial de la Grande Guerre, Péronne, fonds Van Treeck).
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Français souvenons-nous ! La France reconquise (1917). Péronne. Ce que les boches ont fait d'une place jadis si riante, carte postale, Phot. Express, [après 1917) (Historial de la Grande Guerre, Péronne ; fonds Van Treeck).
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Péronne (Somme). Les ruines (mars 1917). A remarquer la grossière inscription : "Ne vous lamentez pas, souriez plutôt" (mars 1917), carte postale PND, 1917 (Historial de la Grande Guerre, Péronne ; fonds Van Treeck).
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Péronne. Le Musée, carte postale, phot. E. Souillard, [s.d.] (Historial de la Grande Guerre, Péronne ; fonds Van Treeck).
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Péronne. L'hôtel de ville, carte postale, LS, [s.d.]
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Péronne (Somme). Le Musée bombardé par les "Huns" (les Allemands), carte postale, A.P., [s.d.] (Historial de la Grande Guerre, Péronne ; fonds Van Treeck).
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