Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.
Chercheur au service régional de l'Inventaire de 1985 à 1992, en charge du recensement du patrimoine industriel.
- inventaire topographique, Val-de-Nièvre
- patrimoine industriel, Somme
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Lefébure ThierryLefébure Thierry
Photographe du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Grand Amiénois - Picquigny
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Commune
Flixecourt
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Lieu-dit
La Cartonnerie
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Adresse
2 à 118 rue Georges-Outrebon
,
1 à 105 rue Marius-Sire
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Cadastre
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Dénominationscité ouvrière
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AppellationsSaint Frères, cité Saint-Maurice
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Parties constituantes non étudiéesmaison, remise, cour, jardin potager
Des moulins à blé et à huile à la cartonnerie
Avant d'être occupé par une cité ouvrière Saint Frères, le site est marqué par la présence de deux moulins hydrauliques implantés sur les rives de la Nièvre et de son bras de dérivation. Un moulin à blé et un moulin à huile sont mentionnés au début du 18e siècle. Tous deux appartenaient au duc de Chaulnes, baron de Picquigny, et exploités par Thuilliez (moulin à blé) et Pierre Sainte (moulin à huile) en 1727. Au milieu du 18e siècle, le moulin à huile est loué à Beaussart, qui s'en rend acquéreur en 1792. Le moulin à blé est également vendu à la même période et acquis par son dernier exploitant Pierre-François Thuillier. Au début du 19e siècle, le moulin Thuillier est équipé d'une de deux roues par-dessous. En 1853, lors de l'élaboration du règlement d'eau des moulins, ils apparaissent comme étant la propriété de M. Beaussart, qui fait édifier, vers 1860, plusieurs bâtiments complémentaires pour les besoins de son activité. Vers 1870, l'usine est convertie en fabrique hydraulique de carton d'emballage, avant d'être vendue, le 3 mai 1881, à Saint Frères (acte passé devant Me Toupart à Flixecourt). Pour autant, l'entreprise n'utilise pas la force hydraulique présente pour son activité textile. En 1896, elle décide au contraire de démonter les moulins, de combler l'un des bras de décharge de la rivière la Nièvre pour y construire une importante cité ouvrière, qui prendra le nom de cité Saint-Maurice.
La construction de la cité ouvrière
Les maisons qui constituent la cité Saint-Maurice sont déclarées (imposées) comme constructions neuves à partir de 1898. Son développement connaît trois phases principales qui s'échelonnent jusqu'en 1910. La première, qui marque le début de campagne entre 1898 et 1899 rassemble 26 logements. Les matrices cadastrales recensent la présence de 6 maisons en 1898 (106 à 118 rue Georges-Outrebon) et 20 maisons en 1899 (50 à 88 rue Georges-Outrebon). Cette première campagne est complétée entre 1903 et 1904 de 73 logements : 58 logements déclarés constructions neuves en 1903 (rue Georges-Outrebon et rue Marius-Sire) et de 15 autres maisons en 1904 (rue Marius-Sire). Enfin, 7 maisons achèvent le développement de la cité vers 1908 (90 à 102 rue Georges-Outrebon imposées comme constructions neuves en 1910). Les maisons de la première campagne de construction ne sont plus imposables en 1900 et 1901 en tant d'habitations à bon marché. En 1909, la cité Saint-Maurice compte 112 maisons et 599 habitants (recensement de population).
Les matrices cadastrales indiquent que les maisons de la cité Saint-Maurice sont imposées comme constructions neuves en 1898 (6 maisons, 106 à 118 rue Georges-Outrebon), 1899 (20 maisons, 50 à 88 rue Georges-Outrebon), 1901, 1902 (20 maisons), 1903 (58 maisons, rue Georges-Outrebon et rue Marius-Sire), 1904 (15 maisons, rue Marius-Sire) et 1910 (90 à 102 rue Georges-Outrebon).
Les 6 maisons (106 à 118 rue Georges-Outrebon) et les 20 maisons (50 à 88 rue Georges-Outrebon) imposées comme constructions neuves en 1898 et 1899 deviennent non imposables en 1900 et 1901, en tant qu'habitations à bon marché.
Le recensement de population de 1909 indique que la cité Saint-Maurice compte 112 maisons et 599 habitants.
On peut attribuer la conception des logements à Abel Caron, ingénieur de l'entreprise Saint Frères.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle, 1er quart 20e siècle
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Auteur(s)
- Personnalité : commanditaire attribution par source
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Auteur :
Caron Abelarchitecte de l'entreprise (incertitude), attribution par analyse stylistiqueCaron Abel
Ingénieur des Arts et Métiers de Châlons, promotion 1874-1877.
Chef du service constructions Saint Frères de 1878 à 1912. (Sources : Lefebvre. Saint Frères. Un siècle de textile en Picardie, p. 143)
La cité ouvrière est implantée sur le site des anciens moulins à huile et à blé.
Elle occupe un vaste ilôt desservi par deux rues, dont la jonction est marquée par une maison à deux unités d'habitation à étage carré, anciens logements des contremaîtres qui assuraient la surveillance de la cité. Ces logements en brique se signalent par la présence d'un pan coupé qui loge l'entrée de chaque habitation. Elles comprennent un étage carré couvert d'un toit en tuiles flamandes mécaniques à deux pans et croupes. Elles disposent également d'une cour fermée sur rue par un mur en brique et d'une remise de jardin, qui les isolent du reste de la cité.
A la suite, la cité se compose de 58 logements rue Georges-Outrebon, réunis par blocs de dix, onze et douze, et de 52 logements rue Marius-Sire, également rassemblés par blocs d'une dizaine de logements. Chaque bloc de logements est séparé par une venelle qui permet d'accéder aux jardins, qui occupent la partie centrale de l'ilôt. Les logements, sur rue, sont construits en brique et couverts de toit en tuiles flamandes mécaniques, à longs pans et pignons couverts. Le surcroît du comble est souligné par un bandeau à modillons, au-dessus duquel court une frise nue pour les logements de la rue Georges Outrebon, et orné d'un motif en losange dessiné par la saillie des briques, pour ceux de la rue Marius Sire. Les combles de chaque logement sont éclairés sur rue par une lucarne de toit, transformées parfois plus tardivement en lucarnes rampantes.
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Murs
- brique
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Toitstuile flamande mécanique
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Étagesétage de comble
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Couvertures
- toit à longs pans pignon couvert
- croupe
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Typologieslogement individuel ; implantation en îlot
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Statut de la propriétépropriété privée
Ce dossier de repérage du patrimoine industriel établi en 1991 a été mis à jour et enrichi en 2012 et 2013 dans le cadre de l'inventaire topographique du Val-de-Nièvre.
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de la Somme
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Documents d'archives
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AD Somme. Série P ; 3 P 711/9. Saint-Ouen. Matrices des propriétés bâties.
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AD Somme. Série P ; 3 P 711/10. Saint-Ouen. Matrices des propriétés bâties.
Documents figurés
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Plan d'une partie du cours de la rivière de Nièvre pour servir à l'intelligence du rapport sur la pétition [...] sur laquelle M. Beaussart demande l'autorisation de placer un bâtiment au dessus de ladite rivière, encre sur papier, 6 septembre 1817 (AD Somme ; 99 S 317/2).
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Plan visuel d'une partie du cours de la rivière de Nièvre, encre et lavis sur papier, 20 janvier 1843 (AD Somme ; 99 S 318/2).
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Plan d'ensemble des usines du sieur Beaussart, pétitionnaire, 1853 (AD Somme ; 99 S 317/6).
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Plan de détail à joindre au projet de réglement des usines du sieur Beaussart à Flixecourt, encre et lavis sur papier, 22 avril 1853 (AD Somme ; 99 S 318/6).
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Plan de la propriété de M. Beaussart, situé à Flixecourt [...] 28 décembre 1860 (AD Somme ; 99 S 318/6).
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Moulins de la veuve Thuillier au profit de Saint Frères, pétitionnaire, encre sur calque, 1896 (AD Somme ; 99 S 317/2).
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Flixecourt (Somme) La Cartonnerie- cités ouvrières, carte postale, [début du 20e siècle] (coll. part.).
Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France
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