Une digue y aurait été établie en 1462.
Sur une carte de 1717 (A.N. : N III Somme 71, "Cartes du pays du Marquentaire entre l´Authye et la Maye"), la ferme apparaît accompagnée de bois.
Alfred Dufételle y consacre quelques lignes dans sa monographie de Quend (1907). Il énumère simplement le nom de ses différents propriétaires entre 1706 et 1881. L'auteur ne mentionne pas sa présence sur la carte de Cassini (comme pour d'autres et pourtant, elle y figure, représentée sous le symbole d'une maison d'après la légende). En revanche, il la remarque sur une carte datant de 1737 où elle apparaît sous deux noms : son nom actuel ou celui de "Hurte-vent", toponyme qui évoque probablement son emplacement géographique. Elle est en effet très proche de la zone du littoral, où longtemps la population lutte contre l'avancée des dunes portées par le vent (comme le rappelle Demangeon). On y apprend enfin que cette ferme faisait partie du fief du seigneur de la Retz (avec les fermes de la Grande et la Petite Retz).
Le plan cadastral de 1828 montre que d'autres bâtiments occupaient les deux autres côtés de la cour, de même qu'il y existait également un pigeonnier.
La couleur de la brique jaune permet d'émettre une datation proche de la fin du 19e siècle. En effet, plusieurs exemples ont été rencontrés dans les environs de Quend (ferme isolée le Colombier à Quend : 1892, 264 rue Mondaine à Favières : 1901) utilisant ce même type de matériau. Il s'agirait donc d'une reconstruction, deux des bâtiments visibles sur le plan de 1828 ayant servi de fondations à cette nouvelle exploitation.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France.