Le château de Pendé, situé en face de l'église, au lieu-dit « L´Ancien Château », est habité par le marquis de Saint-Blimont jusqu´à la fin du 18e siècle (A.D. 80 : 99 O 2978). Il donne à la commune le terrain de jeu de paume (situé en face de l´église sur la place publique).

D´après Estienne, 27 octobre 1793, la municipalité fait démonter les grilles du château pour les envoyer aux ateliers d'Escarbotin et de Belloy : le même jour, tous les objets de cuivre sont portés à Abbeville pour en faire des armes de guerre. Une remise de l'ancien château est réquisitionnée pour la fabrication de salpêtre.

D´après Seydoux, le château de Pendé, siège d'une seigneurie importante, est considéré au 18e siècle comme le plus beau du pays. Saisi sur le marquis, déclaré acquis à la Nation et mis en vente, il est remis en adjudication par les autorités républicaines le 13 prairial an II (13 mai 1794), car le nouvel acquéreur est incapable d'en payer le prix. Il est finalement adjugé à Pierre-Paul Savalette et, vidé de ses meubles. Déjà en partie en ruines, il est entièrement démoli.

Il n'existe malheureusement aucune description de cet édifice. Seul un document, conservé aux Archives Départementales de la Somme (27J_CP_266), indique le plan du château et de son parc au 18e siècle. Le cadastre de 1833 montre qu'il subsiste alors une partie du logis et des dépendances au nord.

Un second plan dressé par l´arpenteur de Saigneville en 1878 (27J_CP_265) décrit le jeu de paume appartenant à M. le Prince de Berghes. Le terrain longe le chemin de Saint-Valery à Saint-Blimont en bas du plan ; de l´autre côté de la route est indiqué par deux fois « restes d´un pavillon d´entrée de l´ancien château ». De l´autre côté du chemin sont localisées une grange ainsi que les pépinières.

Le recensement des parcs et jardin indique la présence d´un jardin d'agrément du château datant de 1888, dont le maître d'oeuvre est inconnu. Le château aurait-il alors été reconstruit après la Révolution ? Cette date semble erronée.